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Question écrite concernant l'avancement des mesures visant à lutter contre les nuisances sonores provenant de la R21 pour les riverains de l'Avenue des Croix du Feu et de l'Avenue Van Praet.

de
David Weytsman
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°509)

 
Date de réception: 20/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 23/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Depuis plusieurs années, un certain nombre d’habitants des Avenues des Croix du Feu et Van Praet se plaignent de nuisances sonores dues à la R21, notamment au passage de poids lourds. J’ai interrogé votre prédécesseur en mars 2018, en lui proposant une série de mesures concrètes pour remédier à ces désagréments. Il retint principalement ma proposition de placement d’un radar préventif, en m’affirmant que la proposition pourrait être étudiée. Par ailleurs, pour l’étude du parking de transit A12, une réflexion autour de l’Avenue Van Praet était à l’époque en cours.

Mes questions sont les suivantes :

- Qu’a concrètement fait le Gouvernement pour limiter les désagréments sonores de ces riverains depuis 2018, et avant ? Le Gouvernement a-t-il pris des mesures concrètes ? Si oui, lesquelles ?

- Des mesures futures sont-elles à l’ordre du jour ?

- Où en est l’étude d’un radar préventif à hauteur de l’école ?

- Où en est la réflexion sur l’Avenue Van Praet dans l’étude du parking de transit A12 ? Les résultats sont-ils connus ? Si oui, que nous montrent-ils ?

- Des études pour la construction d’un mur anti-bruit, la réduction de bandes ou la diminution de la vitesse sont-elles envisageables ?

- Comment s’opère la coordination avec la Ville de Bruxelles ?
 
 
Réponse    Bruxelles-Mobilité avance sur la résolution définitive du problème de bruit routier sur l’axe Van-Praet et Croix du Feu.

Dans la situation actuelle, le trafic routier de sortie de ville passe sur l’avenue des Croix du Feu. La vitesse de circulation y est limitée à 50 km/h, mais la charge la de pollution sonore demeure élevée en raison de la densité de trafic, de la présence des poids lourds et de la proximité des habitations.

L’aménagement de murs antibruit pour protéger les habitations est loin d’être souhaitable car elle ne ferait que renforcer le caractère autoroutier de la voirie, ainsi que la barrière qui sépare les quartiers d’habitation de tout l’espace vert formé par la langue verte de la cressonnière et par le parc du Pavillon chinois. Ceux-ci totalisent près de 15 ha d’espace vert accessible. De plus les ouvertures nécessaires pour gérer les carrefours, les accessibilités au tram,… sont autant de zones qui ne pourront être protégées par un mur qui resteront des sources sonores.

La vision de Bruxelles-Mobilité est au contraire de réaliser un projet global à très haute valeur ajoutée sur le plan de l’amélioration du cadre de vie pour tout le quartier et a également une portée d’intérêt régional. Ce projet à l’ambition de résoudre drastiquement la problématique du bruit routier, et de réapproprier les espaces verts à des fonctions de loisir, de sport, d’embellissement de l’espace public, de mobilité douce, de biodiversité ou encore de gestion intégrée des eaux de pluie.

Il s’agit en effet de restructurer fondamentalement la voirie afin de supprimer le trafic de transit de l’avenue des Croix du Feu.

Le gouvernement a pris la décision début 2019 de déclasser l’autoroute de pénétration A12 qui prolonge directement l’avenue des Croix du Feu et l’av. Van Praet.

Bruxelles-Mobilité a été mandaté pour réaliser le projet de restructuration de l’axe du R21 entre la limite régionale et le canal. Ce projet inclus donc l’A12, l’avenue Van Praet et l’avenue des Croix du Feu.

Le développement du projet est en cours et est notamment coordonné avec le projet de tram NOH. L’introduction de la demande de permis relative au réaménagement de voirie est programmée pour la fin 2021.

Les mesures antibruit qui seront prises visent prioritairement la réduction du bruit à la source puisqu’il s’agit de déplacer le trafic de l’avenue des Croix du Feu grâce à un regroupement des deux sens de circulation sur l’avenue Van Praet. Il s’agit également de limiter le nombre de bande de circulation et également la vitesse de circulation.

Complémentairement, des mesures visant à limiter la propagation du bruit sont envisagées. Elles seront étudiées par le bureau d’étude Tractebel qui est chargé du volet d’expertise acoustique en accompagnement du développement de projet. Il s’agirait principalement d’un aménagement en bas de bord de route (de type ‘merlon paysager’) et/ou d’un dispositif visant à atténuer la réflexion du bruit routier sur le mur d’enceinte du domaine royal.

Bruxelles Mobilité n’a pas connaissance d’une demande d’un radar préventif à hauteur de l’école, mais cela peut certainement être étudié.
Le projet évoqué découle de la réflexion initiée autour du projet de P+R esplanade et de requalification de l’autoroute.

Les études affinées nous confirment tout l’intérêt de restructurer la voirie. Il est important de souligner que le projet peut se faire sans affecter la spécialisation des voiries. L’Avenue Van Praet est et reste un axe ‘vélo plus’, ‘transport public plus’ et ‘auto plus’. C’est dans ce sens que Bruxelles-Mobilité développe son projet.

Actuellement, l’avenue Van Praet constitue une source secondaire de bruit pour les habitations de l’avenue des Croix du Feu. Elle comporte trois bandes de circulation et la vitesse autorisée est de 70 km/h. La réduction de la vitesse de circulation ainsi que la réduction du nombre de bande de circulation peuvent être envisagés sans affecter la capacité et la fluidité du trafic. Une telle mesure pourrait contribuer, mais dans une mesure assez faible, à limiter la charge sonore perceptible au niveau des habitations. L’efficacité d’une telle mesure serait déjà nettement plus perceptible au niveau des sentiers cheminant dans la langue verte de la Cressonnière ainsi que pour la promenade verte longeant l’avenue Van Praet.

La Ville de Bruxelles a été invité à participer aux études préalables au développement de projet. Elle est bien informée des développements du projet et y sera encore associée.

Il en va de même pour de nombreux partenaires, et en particulier Bruxelles-Environnement qui est directement concerné par les réappropriations d’espaces verts et d’espaces de voirie libérés par le projet.

Précisons encore que Bruxelles-Ville a entamé activement les projets et la réflexion sur le développement de la ZIR4 (Zone d’intérêt régional à proximité du canal). A cet égard, il y a une convergence d’intérêt évident avec le projet de restructuration de voirie développé par Bruxelles Mobilité puisque celui-ci permet de libérer près de 5 hectares d’espaces verts au cœur de cette ZIR4.