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Question écrite concernant les nichoirs.

de
Bertin Mampaka Mankamba
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°442)

 
Date de réception: 25/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 28/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
26/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le réchauffement climatique a déjà des effets perceptible y compris dans notre région. Il se manifeste souvent par l’apparition par certaines espèces invasives dans la faune et dans la flore.

Pour sauvegarder certaines espèces indigènes, des particuliers, des associations et des communes ont pris des initiatives pour placer différentes catégories de nichoirs à des endroits spécifiques afin de préserver la biodiversité et la survie de certains oiseaux menacés par des espèces colonisatrice.

Avez-vous connaissance de l’amplification de ces phénomènes ?

Si oui, quelles sont les mesures prises par votre administration ?

Pouvez-vous nous les détailler et nous donner des objectifs chiffrés s’il en existe ?
 
 
Réponse    1)

La propagation des espèces exotiques envahissantes est considérée comme l’une des causes principales de l’effondrement de la biodiversité, les autres causes étant la dégradation des habitats naturels, le changement climatique, la pollution et la surexploitation des espèces.

J’ai donc bien sûr connaissance de ce phénomène et c’est l’un des axes de travail qui occupe l’administration de Bruxelles Environnement. Pour plus d’information à ce sujet, je vous invite à lire leur page web dédiée à ce sujet :

https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/problemes-ecologiques-et-sanitaires/les-3


Concernant les populations d’oiseaux : il n'y a actuellement que quelques espèces envahissantes en Région bruxelloise qui peuvent avoir un impact négatif sur les oiseaux cavernicoles indigènes. Ce sont la Perruche à collier, La Perruche Alexandre, l’Ouette d'Égypte et le Tamia de Sibérie. Les deux dernières espèces figurent dans l'annexe de la réglementation européenne. Ces quatre espèces sont présentes dans la Région de Bruxelles-Capitale depuis longtemps, avant même la période de changement climatique démontrable.

Les recherches ont montré que les quatre espèces mentionnées ci-dessus peuvent avoir un impact négatif sur les oiseaux cavernicoles indigènes par la concurrence pour les lieux de reproduction, la perturbation et le vol de nids, mais probablement pas au point d'être la cause du déclin éventuel des oiseaux cavernicoles indigènes.


2)

L’administration de Bruxelles Environnement a d’abord participé à la construction d’un accord de coopération entre les Régions et le Fédéral concernant la gestion des espèces exotiques envahissantes. Cet accord de coopération a été ratifié en 2020 par le Parlement Bruxellois.

Elle s’attèle désormais à la rédaction d’une ordonnance spécifique au territoire de Bruxelles Capitale et qui se calquera sur le règlement européen sur le même sujet.

L’administration sensibilise et informe le grand public et les professionnels sur ces questions, au moyen de fiches thématiques sur le site de Bruxelles Environnement. Elle forme son personnel de terrain pour gérer des espèces invasives. Elle étudie l’impact de certaines espèces sur leur milieu, autrement dit elle réalise des analyses de risque. Elle finance aussi la mise en œuvre de l’accord de coopération et participe à des groupes de travail interrégionaux sur la question.


L’administration travaille plus généralement à la protection de la biodiversité par la promotion de la végétalisation de la ville et la préservation des habitats naturels des oiseaux.


3)

A supposer que votre question porte sur les nichoirs, il n’est pas prévu d’objectifs chiffrés à cet égard, ni de relevé comptable mettant en lumière cette activité exclusivement.

Depuis 1992, l'avifaune de la Région de Bruxelles-Capitale est suivie par AVES, le groupe de travail sur les oiseaux de Natagora. Au sein du groupe de travail, un certain nombre de bénévoles sont spécialisés dans l'accrochage de nichoirs pour les hirondelles et les martinets noirs.

Ces dernières années, les communes ont manifesté un intérêt croissant pour agir en faveur des oiseaux urbains typiques tels que les moineaux et les martinets noirs. Depuis quelques années, plusieurs communes peuvent compter sur une subvention régionale à cet effet.