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Question écrite concernant la gestion des platanes sur l'espace public en région bruxelloise.

de
Bertin Mampaka Mankamba
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°443)

 
Date de réception: 25/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 28/09/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
26/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Pouvez-vous nous dire quel est le nombre de platanes que gère Bruxelles environnement ?

Combien de ces arbres ont été diagnostiqués malade ?

Combien de chutes d’arbres ont été enregistrées depuis votre entrée en fonction
 
 
Réponse    1)

Bruxelles Environnement (BE) dispose d’une base de données phytosanitaire du patrimoine arboré régional. Elle porte actuellement sur 45.000 arbres répartis dans 47 parcs et sites arborés (totalisant 430 hectares) hors forêt de Soignes et bois annexes. Sont répertoriés dans cette base de données les arbres de plus de 30 cm de diamètre à 1,5 m de hauteur.

Les données phytosanitaires d’un parc arboré sont actualisées sur une base quinquennale.

Cette base de données répertorie 847 platanes (Platanus x acerifolia) répartis dans 29 parcs et sites arborés gérés par BE, dont 252 au parc du Cinquantenaire et 234 au parc Elisabeth.


2)

L’état sanitaire des arbres sous gestion de BE est sous-traité à un bureau d’expertise spécialisé en la matière. Celui-ci utilise la méthode VTA (Visual Tree Assessment, Mattheck & Breloer, 2001) et identifie pour chaque arbre dans un premier temps ses éventuels symptômes de maladies, ravageurs et/ou défauts structurels et dans un second temps, l’impact de ces anomalies sur la santé et la sécurité des arbres, en fonction de sa vigueur physiologique observable, son stade de développement et la spécificité des relations hôtes-parasites.

L’état sanitaire global de chaque arbre est décrit par un coefficient d’état sanitaire numérique variant de 0 (arbre mort) à 1 (arbre sain), tel que défini en Région de Bruxelles-Capitale :
- 0 = arbre mort.
- 0,1 = limite extrême avant la mort de l'arbre.
- 0,2 à 0,5 = arbre dépérissant qui peut mourir dans les 2 à 6 ans qui suivent.
- 0,6 à 0,9 = arbre sain présentant certaines malformations ou troubles de croissance.
- 1 = arbre sain.

En vue de répondre à la question posée, un état sanitaire moyen a été calculé pour les 847 platanes répertoriés, et donne une valeur de 0,81. La plus petite valeur enregistrée pour un de ces platanes est de 0,6.

Sur base de la classification utilisée en Région de Bruxelles-Capitale, ces platanes sont donc jugés « sains » malgré certaines malformations ou troubles de croissance.

Deux maladies ont cependant été identifiées sur ce groupe d’arbres par le bureau d’expertise.

D’une part, l’anthracnose du platane. Elle touche près de 300 sujets dont la majorité dans le parc du Cinquantenaire. Cette maladie est causée par un champignon ascomycète dont la forme sexuée se développe sur le limbe foliaire, causant de larges nécroses noirâtres le long des nervures principales, essentiellement au printemps. Si le printemps est très humide, l'infection se propage, conduisant parfois à des chutes importantes de feuilles. Dès que les conditions climatiques redeviennent sèches, la maladie cesse d'évoluer et le platane reforme de nouvelles feuilles. Les dégâts peuvent être spectaculaires mais sont rarement graves pour l’arbre. En vue de limiter la propagation du champignon et diminuer les risques d'infection d'une année sur l'autre, un ramassage et une évacuation des feuilles et brindilles est nécessaire.

D’autre part, une maladie causée par le champignon Massaria platani. Elle a été observée sur 5 platanes. Le champignon colonise systématiquement la face supérieure des axes horizontaux avec apparition d’une coloration linéaire allant de rouge/orangée à brun/gris sur les axes infectés. Ces derniers sont fragilisés et peuvent devenir dangereux. Ce champignon et sa biologie sont peu connus pour le moment. BE veille à supprimer les axes desséchés et à les évacuer rapidement. La désinfection des engins de taille entre chaque coupe est nécessaire.


3)

Aucune chute de platane n’a été enregistrée.