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Question écrite concernant l'installation du dispositif "Dinner in The Sky" sur la place de Brouckère

de
Isabelle Pauthier
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°347)

 
Date de réception: 14/09/2020 Date de publication: 29/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 15/10/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/09/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le 2 septembre dernier, la presse s'est faite l'écho de l'installation du dispositif "Dinner In the Sky" sur la place De Brouckère et ce, pour une durée de 15 jours, du 16 au 28 septembre 2020.

Ce n'est pas la première fois que ce "concept food"  qui se veut branché installe sa grue de 50 mètres de haut sur le territoire de la Région bruxelloise, ainsi les éditions précédentes avaient permis aux gastronomes de prendre de la hauteur et de profiter d'une vue dégagée sur le Cinquantenaire, le plateau du Heysel, sur les jardins du Mont des Arts ou encore sur la canal.

Cependant, lors de cette édition,  le dispositif occupera une place de choix dans l'hypercentre de notre capitale, en s'installant à l'entrée du piétonnier, sur la célèbre place de Brouckère.  D'après les fondateurs du projet, "Dinner In The Sky proposera une expérience culinaire inédite pour 32 personnes simultanément et ce trois fois par jour".
Si, au premier regard, ce dispositif peut sembler fort sympathique, permettez-moi cependant d'émettre un certain nombre de réserves à son égard.

Monsieur le Ministre-Président, à l'occasion de la présentation du Plan "Bruxelles en vacances", vous déclariez le 4 juin dernier je cite : "Le Gouvernement bruxellois a décidé de soutenir les initiatives qui permettront, dans tous les quartiers, et de façon décentralisée, la tenue d’activités de divertissement de petite taille et l’utilisation temporaire de l’espace public qui s’y prête, afin d’élargir l’offre récréative, culturelle, événementielle, commerciale, horeca et sportive pour tous les Bruxellois.".

Monsieur le Ministre-Président, à 285 euros le couvert, permettez-moi de douter de l'accessibilité de ce dispositif pour tous les Bruxellois. Par ailleurs, à l'heure où chacun·e s'accorde sur la nécessité et l'importance de mettre en place un espace public ouvert et inclusif, permettez-moi de m'étonner de cette privatisation importante d'un lieu fortement fréquenté pour le plus grand plaisir d'une toute petite classe de privilégiés, qui depuis leur promontoire pourront observer les enfants des quartiers limitrophes de l'Alhambra chercher désespérément un lieu récréatif.

Monsieur le Ministre-Président, est-ce vraiment cette vision bling-bling et élitiste de la ville que nous souhaitons partager ?

Monsieur le Ministre-Président, mes questions sont les suivantes :

· Quels sont les critères pour pouvoir privatiser une partie de l'espace public ?

· Quelle sera la superficie de la surface au sol occupée par le dispositif ?

· Quel type de permis couvre cette occupation du sol public ?

· Un calcul de la consommation d'énergie (éclairage, chauffage, logistique,...) est-il suggéré aux concessionnaires?

· Quelles dispositions sont prises afin de gérer les nuisances sonores de ce type d'installations événementielle?

· Une redevance est-elle payée pour cette occupation temporaire ?
 
 
Réponse    L’événement « Dinner in the sky » est une initiative d’une asbl privée réalisée sur le territoire de la commune de Bruxelles-Ville.

Ce projet ne fait pas partie de l’initiative estivale « Bruxelles en vacances » lancée par les Ministres Maron et Van den Brandt au mois de juin dernier.

Le seul lien de ce projet avec la Région bruxelloise est le référencement de l’événement dans agenda.brussels géré par visit.brussels et l’utilisation par l’asbl de la plateforme de ticketting de visit.brussels, pour la vente des tickets.

Pour plus d’informations à ce sujet, je vous invite à interroger les autorités communales compétentes.