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Question écrite concernant l'identification des endroits d'accidents et de presqu'accidents à Bruxelles grâce aux big datas.

de
Anne-Charlotte d'Ursel
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°596)

 
Date de réception: 09/09/2020 Date de publication: 08/01/2021
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 16/11/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/10/2020 Recevable p.m.
 
Question    Grâce aux big datas, il est possible d’identifier les endroits accidentogènes à Bruxelles. Certaines sociétés peuvent mettre ces données à disposition de Bruxelles-Mobilité pour analyser la mobilité motorisée à Bruxelles. Il s’agit, en effet, d’accéder à une série d’informations très intéressante pour analyser tous les problèmes de mobilité et notamment les zones accidentogènes et les zones de presqu’accidents à Bruxelles. Ces big datas pourraient être disponibles grâce au système ABS. Celui-ci permettrait d’identifier toutes les zones où des freinages inhabituels ont lieu et qui découragent donc des cyclistes de prendre leur vélo. En allant sur place, nous pourrions donc identifier les causes de ces comportements inhabituels et y remédier.

De plus, ces big datas pourraient être très utiles pour l’analyse objective des aménagements temporaires ou permanents faits par la Région. Dans le cas d’un aménagement temporaire, elles pourraient donner plus d’information sur la pérennité possible de celui-ci et sur l’impact au niveau de la mobilité. Pour un aménagement permanent, les big datas pourraient donner l’occasion d’évaluer l’aménagement réalisé et de le corriger si nécessaire.

Nous estimons que la sécurité des Bruxellois, qu’ils soient voiture, à vélo, à pied ou autre, vaut bien cela. C’est dans ce sens que je vous avais déjà interrogé au sujet de la possibilité pour la Région de se doter d’un simulateur de planification de la mobilité. Une plateforme de simulation systémique et de modélisation 3D dans laquelle sont intégrées en continu toutes les données permettant de modéliser de façon dynamique les phénomènes urbains affectant l’organisation de la mobilité sur le territoire régional.

En réponse à une question que je lui avais posée, votre prédécesseur avait quant à lui confirmé l’utilisation par Bruxelles Mobilité de datas fournies par des entreprises de télécoms.

Mon collègue David Weytsman vous avait également interrogé quant à la possibilité de joindre les marchés publics pour le réaménagement des fameux Zaca à Bruxelles. Ces travaux pourraient gagner en efficacité grâce aux big datas que les entreprises pourraient nous fournir.

Pour le MR, l’enjeu des big datas est d’une importance immense puisqu’elles pourraient permettre de résoudre de nombreuses situations dangereuses.

Voici mes questions :

- Quelle est la position de Bruxelles-Mobilité et du Gouvernement bruxellois quant à l’utilisation, le traitement et l’analyse de big datas pour l’identification des endroits accidentogènes à Bruxelles ?

o Avez-vous reçu des offres à ce sujet ?
o Si oui, quelle a été la réponse apportée et pourquoi ?
o Un budget est-il prévu à cet effet ?

- Quelles pistes sont à l’étude au sein de Bruxelles Mobilité quant à l’opportunité d’identifier les zones accidentogènes et les zones de presqu’accidents grâce à ces big datas ?

- Quelle est la position de Bruxelles-Mobilité et du Gouvernement bruxellois quant à l’utilisation de big datas et d’autres éléments objectifs d’analyse afin d’améliorer la mobilité à Bruxelles ? A l’image de ce que Copenhague a déjà fait il y a plusieurs décennies.

- Un budget est-il prévu à Bruxelles Mobilité pour l’achat de ces big datas et leur utilisation afin d’améliorer la sécurité de tous les usagers à Bruxelles ?
 
 
Réponse    Bruxelles Mobilité a eu divers contacts pour se renseigner sur la possibilité et la pertinence d’utiliser ce type de données afin d’identifier des endroits accidentogènes. Parmi ceux-ci, on peut citer la Région Wallonne et la Febiac.

Il n’y a pas eu de publication de marché spécifique pour ces données spécifiques.

Une approche plus globale est préconisée par Bruxelles Mobilité pour obtenir l’ensemble des données « captées » par les véhicules (ABS, ESP, ceintures de sécurité, vitesse, …).

Suite aux différents contacts, nous savons qu’il s’avère beaucoup plus difficile d’obtenir des indicateurs fiables en milieu urbain, et il est donc nécessaire de réaliser une phase de test.

Bruxelles Mobilité utilise déjà les Big Data dans le contexte d’amélioration de la mobilité à Bruxelles :
- Données FCD (Floating Car Data) issues des opérateurs GPS
- Données issues de la téléphonie mobile
- Données issues de la tarification kilométrique pour les camions
- Données de comptage
- Mobile Mapping
- …

Par ailleurs, Bruxelles Mobilité dispose d’outils permettant d’exploiter ces données (modèle de déplacements, dashboards, …). L’objectif est de continuer à consolider ces outils et exploiter les nouvelles technologies qui vont continuer à se développer.

Un budget est prévu pour le renouvellement d’un marché pour l’acquisition des données FCD (300 000 €).

Un autre budget est prévu pour bénéficier de la plateforme Data mise en place par le CIRB, qui permettra d’améliorer les traitements de données et potentiellement de pouvoir accéder à de nouvelles sources de données (50 000 € / an).