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Question écrite concernant le point sur la candidature de la Région de Bruxelles-Capitale en tant que Capitale européenne de la culture 2030

de
Bianca Debaets
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°388)

 
Date de réception: 13/10/2020 Date de publication: 27/11/2020
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 26/11/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/10/2020 Recevable p.m.
 
Question    Il y a quelques mois, j’ai déjà eu l’occasion de vous interroger sur la politique d’attraction et d’organisation de grands événements en Région de Bruxelles-Capitale (cf. QE n° 279 à M. Vervoort et QE n° 138 à M. Gatz).

La réponse donnée par le ministre Gatz à l’époque mentionnait également l’ambition de proposer la Région de Bruxelles-Capitale comme Capitale européenne de la culture 2030, un objectif déjà précédemment inscrit dans l’accord de gouvernement (cf. pages 126-127).

Le nouveau gouvernement fédéral a également déjà fait preuve d’ambition en ce qui concerne l’attraction d’événements internationaux, en particulier dans la capitale. Je cite : « Le Gouvernement valorisera au maximum la position internationale du pays et de Bruxelles en particulier. Ce faisant, la Belgique offrira un cadre optimal pour le tissu international, autour de la présence d'institutions et de représentations européennes et internationales. Notre pays se positionnera comme l'hôte d'événements internationaux. »

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pourriez-vous faire le point sur la candidature de la Région de Bruxelles-Capitale en tant que Capitale européenne de la culture 2030 ? Quelle concertation a-t-elle déjà eu lieu avec la Ville de Bruxelles, les autres communes et le secteur culturel à cet égard ?

- Avez-vous déjà eu des contacts avec les niveaux fédéral et flamand afin d’examiner les possibilités de coopération dans le cadre de ce projet ? Dans l’affirmative, de quand datent les premiers contacts ? Quelles réunions ont-elles déjà eu lieu, et quand ? Sur quelles conclusions ont-elles débouché ?

- A-t-on déjà discuté de la question de savoir dans quelle mesure le niveau fédéral soutiendra ce projet ? Quelles modalités ont-elles déjà été discutées ? Quelle sera sa contribution ? Cela s’inscrit-il dans la célébration des 200 ans de la Belgique en 2030 ?
 
 
Réponse    A ce stade, la candidature en tant que Capitale européenne de la Culture doit être portée par une ville et peut inclure son environnement. Il y a lieu d’avancer avec la Ville de Bruxelles qui portera la candidature avec la Région. Dans un second temps les Communes bruxelloises seront associées à la candidature. L’enjeu est d’avoir une candidature de l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale. Vu que cette candidature s’inscrit également dans l’idée de renforcement de l’image de Bruxelles en tant que Capitale belge et européenne et que 2030 est l’année du bicentenaire de la Belgique, il est proposé qu’une prospection soit lancée afin d’associer une ville ou province flamande et une ville ou province wallonne au projet de candidature.

L’objectif de la candidature est de fédérer notre Région autour d’un projet culturel et artistique qui fait honneur à notre diversité et qui tisse des liens entre les citoyens, les opérateurs culturels artistiques, le monde public et privé.

Afin d’avancer concrètement sur la question, le Gouvernement régional a approuvé, le jeudi 29 octobre, le lancement d’un appel pour désigner un chargé de mission qui devra coordonner la mise en place de notre candidature. Ce chargé de mission pourra être une ou plusieurs personnes physique ou morale. L’appel est ouvert afin de trouver une personne ou un collectif de personnes ou une association ou un collectif d’associations qui seront chargés de poser les jalons de l’avancement de notre candidature. Sa mission principale sera donc de préparer in concreto l’acte de candidature. Parmi les missions qui leur seraient confiées, il y a notamment les suivantes :
- Proposer des modes de gestion de la candidature de Bruxelles, capitale européenne de la Culture en 2030 (il devra à tout le moins proposer des structures de gouvernance, de pilotage administratif, financier, artistique, culturel et citoyen, proposer de définir les espaces de décision et les espace de concertation avec les entités publiques partenaires dont les communes bruxelloises) ;
- Mener une mission exploratoire pour un partenaire institutionnel potentiel en Flandre et en Wallonie ;
- Proposer les modalités d’implication de la communauté artistique et culturelle bruxelloise ainsi que de la société civile et des citoyens ;
- Proposer les modalités de composition, de fonctionnement et les missions d’un « comité scientifique » chargé d’accompagner la candidature ;
- Concerter tous les partenaires institutionnels, publics comme privés, qui pourraient amener un apport au projet.
- Préciser les procédures à mettre en œuvre en vue du dépôt d’une candidature et analyser les implications juridiques, administratives et financières.

Il sera aussi demandé à ce chargé de mission de proposer un projet de plan de financement de la candidature et du projet jusqu’en 2032 concerté avec les partenaires publics et privés potentiels.

L’objectif est aussi que cette ambition se décline en actions concrètes avant 2030. Dès lors ce chargé de mission pourrait potentiellement également accompagner des projets culturels et artistiques précurseurs de la candidature et du projet.

Il sera demandé au chargé de projet de travailler dans une logique collégiale bottom up tant avec les instances publiques, les acteurs du monde culturel et artistique bruxellois que la société civile.

Le chargé de mission sera désigné pour un an renouvelable jusqu’au dépôt de candidature. Si Bruxelles est retenue comme capitale européenne de la culture en 2030, à ce moment-là, il faudra désigner l’opérateur qui portera formellement le projet jusqu’au moins 2 ans après sa concrétisation, à savoir 2032.

Nous attendons les candidatures avant la fin de l’année afin de pouvoir désigner rapidement ce chargé de mission pour qu’il commence son action le plus tôt possible en 2021.

Sur base de cette première mission, des concertations plus poussées seront à travailler avec les autres niveaux de pouvoir.