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Question écrite concernant le futur de l'application de la STIB.

de
Christophe De Beukelaer
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°649)

 
Date de réception: 23/11/2020 Date de publication: 22/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 04/01/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    En octobre 2018, la STIB inaugurait sa nouvelle application. Plus complète, personnalisable et utilisant la géolocalisation, elle intègre les temps d’attente et la recherche d’itinéraire. Avec cette nouvelle application, l’objectif affiché était clairement de venir concurrencer Google map.

Deux ans après, cette application est cependant déjà presque obsolète. En effet, le lancement en automne de cette année de la phase test de l’application MaaS – développée par la STIB – offre aux navetteurs un condensé de modes de transports présent dans notre Région. Si l’application MaaS n’est pas encore pleinement opérationnelle, il arrivera un jour prochain où la STIB se retrouvera avec deux applications à gérer.

Dans cette optique, voici mes questions sur l’avenir de l’application de la STIB :

- Quel est le budget annuel dévolu à l’application de la STIB ?

- Des améliorations de cette application sont-elles encore prévues ?

- Quelles sont les synergies entre l’application de le STIB et le développement du MaaS ?

- Que deviendra l’application actuelle de la STIB lorsque le MaaS sera en service ?
 
 
Réponse    Les deux applications poursuivent des objectifs différents et s’adressent à des publics cibles différents :
­ App STIB : le partenaire des voyageurs en transport public, qui a pour mission l’information (horaires, accessibilité,..) et la planification (recherche d’itinéraire) du voyage, ainsi que l’achat de titres de voyage en transports publics (titres digitaux interopérables pour les différents opérateurs de transport public)
­ App MaaS (Move Brussels): l’application met l’accent sur la multimodalité et l’intermodalité de tout mode de mobilité. Elle propose une alternative pour les trajets en voiture. Le planificateur d’itinéraire offre une proposition de voyage de A à B en combinant plusieurs modes de transport (transports publics, trottinettes (privées & partagées), taxis, voitures (privées & partagées), parkings (vélo - inclus arceaux, voiture - inclus parking délestage, vélos privés & partagés), mobylettes (privées & partagées)… Le planificateur d’itinéraire intègre les fonctionnalités de "planifier, réserver, payer" pour les transports publics et tous les autres modes de mobilité.

Même si des synergies existent en termes de fonctionnalités entre les deux applications, l’application Move Brussels intègre un nombre d’opérateurs plus large ainsi qu’un planificateur d’itinéraire plus étendu.

Bien que ces deux apps ont en commun l’objectif de faciliter le choix du mode de transport, il est trop tôt pour parler de l'absorption de l'une par l'autre.

En se basant sur les données acquises et en continuant à analyser celles ressorties de l’application STIB (900.000 downloads de l'application), il sera opportun soit d’assurer une offre complémentaire au citoyen, pour adresser des segments et besoins différents (via dès lors deux applications complémentaires), soit de décider de fusionner à terme les applications lorsqu’il sera possible de garantir une inclusion totale d’une application complexe.

Le budget annuel de l’application mobile de la STIB (les 2 versions : iOS et Android) s’élève à environ 1 million d’euros de coûts d’investissement, auxquels il faut ajouter les coûts de gestion/maintenance, qui varient eux d’une année à l’autre en fonction des développements (environ 200.000 euros pour la maintenance).

En 2020, le plus gros investissement pour l’application est lié aux informations multimodales en temps réel.
Cela servira aussi dans le futur pour l’intégration d’autres informations venant d’autres opérateurs de mobiité (ex : Cambio, Villo), ainsi que le développement de la fonctionnalité permettant de connaître le niveau d’affluence du réseau de la STIB.

De nombreuses améliorations de l’application mobile de la STIB sont prévues :
­ Information en temps réel des autres opérateurs de transport en commun actifs à Bruxelles (De Lijn, TEC, SNCB), et information statique concernant l’offre de mobilité complémentaire à celle de la STIB (P+R, Villo, Cambio)
­ Intégration de l’information sur l’affluence dans les véhicules et stations de la STIB (basé sur une extrapolation par rapport aux jours/semaines précédentes) dans le planificateur d’itinéraire
­ Mise aux normes WCAG 2.1 de l’application afin de garantir une accessibilité complète de l’application aux personnes porteuses de déficiences
­ Accès sans connexion internet à des informations statiques (lignes, arrêts, etc.) concernant le réseau STIB
­ Intégration d’un flux d’achat, de validation et de contrôle d’un Ticket Digital (ticket inter-opérable entre les 4 opérateurs de transport public actifs en Région bruxelloise)
­ Intégration à un système CRM afin d’offrir davantage de personnalisation aux clients que le souhaitent,
et une expérience client unifiée entre les différents canaux de communication online.
­ Lecture d’une carte Mobib physique via NFC (exemple : pour connaître le solde de voyages)

Le développement du projet MaaS move.brussels en mode pilote permet à la STIB ainsi qu’à la Région de Bruxelles-Capitale d’appréhender de nouveaux comportements digitaux relatifs aux nouveaux modes de déplacements. L’analyse de ceux-ci permettra d’une part d’améliorer le pilote afin de garantir un lancement définitif de la solution MaaS. D’autre part, l’analyse des données permet de comprendre les usages et créer des connaissances particulièrement utiles pour établir un le futur cadre légal MaaS à Bruxelles.

Cette version bénéficiera des apprentissages tirés des retours des utilisateurs actuels de l’application. Il faudra ensuite atteindre un nombre suffisant de downloads et d’utilisateurs actifs pour pouvoir tirer les leçons de l’adoption de ces nouveaux modes de déplacement.