Question écrite concernant le projet "Hup Hub Brussel" pour la promotion des produits agricoles de la périphérie bruxelloise.
- de
- Bianca Debaets
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°614)
| Date de réception: 11/09/2020 | Date de publication: 22/01/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 22/01/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 18/12/2020 | Recevable | p.m. |
| Question | La Steunpunt Korte Keten souhaite acheminer de manière durable vers Bruxelles les produits agricoles de producteurs en circuit court de la périphérie flamande. Plus d’une centaine d’entreprises agricoles participent déjà au projet « Hup Hub Brussel ». Selon le Steunpunt, l’offre est bien connue ; c’est la demande de produits qui doit encore à présent être correctement cartographiée. L’accord de gouvernement stipule que le gouvernement entend s’imposer des objectifs volontaristes en matière d’agriculture (péri)urbaine, à savoir la production de minimum 30% de la consommation annuelle des Bruxellois en fruits et légumes à l’horizon 2035. En outre, le gouvernement s’engagera notamment dans les mesures suivantes : - le développement d’une coopération forte entre les pouvoirs publics et acteurs flamands et wallons afin d’installer une ceinture alimentaire pour nourrir Bruxelles ; - l’installation d’une offre logistique intégrée (nettoyage et conditionnement, transport et distribution), pour permettre aux petits acteurs productifs d’écouler facilement leurs productions. Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes : - Avez-vous été contacté au sujet de cette initiative ? Vous êtes-vous concerté avec les porteurs de l’initiative ? - Avez-vous déjà noué une ou plusieurs collaborations avec d’autres pouvoirs publics et acteurs régionaux afin de créer une « ceinture alimentaire » autour de Bruxelles, notamment eu égard à la crise du coronavirus ? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus ? Dans quelle mesure soutenez-vous de tels projets ? - La Région soutient-elle également le projet Hup Hub Brussel susmentionné ? Soutenez-vous des (autres) projets similaires qui contribueront à réaliser les objectifs de l’accord de gouvernement ? Quelles sont les évaluations intermédiaires prévues dans ce cadre ? - Les goulets d’étranglement pour acheminer de manière structurelle l’agriculture (péri)urbaine vers le consommateur bruxellois sont notamment : le transport, la logistique et la distribution (durables). Quelles mesures votre administration étudie-t-elle afin d’éliminer ces goulets d’étranglement pour l’agriculture (péri)urbaine ? Quel budget débloquez-vous à cette fin ? Quels objectifs vous fixez-vous ? |
| Réponse | Les deux administrations responsables de la mise en œuvre de la Stratégie Good Food – Bruxelles Environnement et Bruxelles Economie Emploi - ont en effet été contactées par Steunpunt Korte Keten au sujet du projet « Hup Hub Brussel ». Elles sont toutes deux partenaires du projet – partenariat formalisé par la signature d’une lettre d’intention. Elles soutiennent le projet en transmettant toutes leurs connaissances du marché bruxellois. Steunpunt Korte Keten est par ailleurs l’un des membres du Conseil Consultatif Good Food et contribue à la Stratégie Good Food bruxelloise, ce qui facilite les liens entre nos administrations et l’ASBL. A Bruxelles Environnement (BE), une personne est désormais chargée de coordonner le développement d’une ceinture alimentaire bruxelloise. A ce stade, BE a déjà pris contact avec des acteurs flamands et wallons, impliqués dans la création de réseaux alimentaires autours de Bruxelles. Parmi ceux-ci, comptons Steunpunt Korte Keten, Rikolto, Biowallonie, Diversiferm, Made in BW, Manger Demain, Credal. Ces acteurs sont pour certains rassemblés au sein d’un GT Good Food dans lequel sont discutés les besoins, opportunités et obstacles à la création d’une ceinture alimentaire. Avant de conclure un partenariat avec les autorités publiques des autres Régions, il est essentiel d’avoir une compréhension précise de ces éléments et ceci fera l’objet du travail de l’administration pour les mois à venir. Au sujet de notre soutien à des projets qui contribuent à promouvoir une ceinture alimentaire autour de Bruxelles, nous pouvons nous réjouir du fait que plusieurs projets ont déjà reçu un soutien dans le cadre d'appels à projets ou autres : Brussels Lust et Bruferme, deux projets élaborés par le Steunpunt Korte Keten, qui ont pour but de mettre en contact les producteurs de chaînes courtes de la périphérie avec le marché bruxellois. Le soutien à Brussels Lust consistait en une participation à des GT et le soutien au projet Bruferm était de 16.680€. Dans le cadre de Be.circular, Terroirist a été soutenu pour le développement de son projet "grossiste en produits locaux de qualité", à hauteur de 77.500€ . Färm a également bénéficié d'un soutien de 80.000€ pour la création d'un centre logistique local et biologique. Ce projet pilote n'a pas atteint les objectifs initiaux mais a permis de tester la faisabilité technique et économique d'un modèle logistique. Un autre projet soutenu est "Boer koos Brussels - Naar een stadsverbonden landbouw/landschaps/voedselpark Pajottenland", un projet dans le cadre de l'action Leader Pajottenland+ qui débutera bientôt. Concernant les goulets d’étranglement des chaînes alimentaires, la question sera traitée par le tout nouveau “Facilitateur de Circuits Courts Alimentaires”, objet d’un marché public qui doit encore être lancé cette année. Ce facilitateur guidera les professionnels du secteur alimentaire dans la réorientation de leur offre. L'objectif est de mettre en contact les commerçants, transformateurs, restaurateurs et entrepreneurs bruxellois avec les agriculteurs et transformateurs bruxellois, flamands et wallons afin de commercialiser les produits alimentaires de Bruxelles et de la périphérie via des circuits dits courts et écologiques. Le Facilitateur se veut être une assistance de première ligne pour les professionnels du secteur alimentaire. Il favorisera les échanges entre les acteurs concernés à Bruxelles et dans la périphérie et offrira une aide sur mesure au développement de projets. |