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Question écrite concernant le développement d’un cancéropôle.

de
Bianca Debaets
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°298)

 
Date de réception: 09/12/2020 Date de publication: 12/02/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 11/02/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
05/01/2021 Recevable p.m.
 
Question    L’accord de gouvernement décrit la création du cancéropôle régional comme suit : « La présence de trois centres universitaires doit être valorisée pour une utilisation optimale des compétences et de l’expertise bruxelloises dans le domaine de la santé et de la recherche universitaire, par exemple par le développement d’un cancéropôle de dimension internationale sur le campus d’Érasme, en profitant de la dynamique liée au déménagement de l’Institut Bordet et à la présence de l’écosystème mêlant recherche fondamentale, recherche appliquée, start-ups et activitéì hospitalière. »

Dans la note d’orientation sur l’économie, la recherche scientifique et l’innovation, on peut lire le passage suivant : « En effet, la Région abrite trois centres universitaires de haut niveau qui pourraient être amenés à collaborer dans le cadre d’un cancéropôle à vocation internationale. »

L’« output souhaité » et l’ICP consistent en la proposition de scénarios pour la création d’un cancéropôle et une note d’orientation pour le cancéropôle d’ici la fin 2020.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Où en êtes-vous dans l’élaboration de la création d’un cancéropôle et de la note d’orientation pour le cancéropôle ? Quelles démarches ce gouvernement a-t-il déjà effectuées à cet égard ? Quels seront le rôle et les objectifs de ce cancéropôle : se concentrera-t-il sur la recherche ou également sur le traitement des patients ?

- Confirmez-vous que les délais proposés seront respectés ? Confirmez-vous que le cancéropôle international sera installé sur le campus d’Érasme ?

- Quel budget débloquez-vous pour le développement du cancéropôle international ? Pouvez-vous donner une ventilation de ces dépenses ?

- Êtes-vous en pourparlers avec d’autres niveaux de pouvoir (régional, fédéral ou européen) au sujet d’une coopération pour l’élaboration de ce dossier ? Identifiez-vous des leviers susceptibles d’être activés par la RBC dans le cadre du plan de lutte contre le cancer de la Commission européenne ?

- Où en sont les accords avec les centres universitaires concernés ?

- Quels partenaires publics et privés ont-ils déjà été ou seront-ils impliqués dans l’élaboration des scénarios et de la note d’orientation ? Sur quelle base ont-ils été sélectionnés ? Quelles collaborations nouez-vous avec d’autres hôpitaux bruxellois dans le domaine de la recherche et de la lutte contre le cancer ?
 
 
Réponse    Je vous remercie pour cette question sur le projet de Cancéropôle, qui, comme l’indique la note d’orientation « Recherche scientifique et innovation » est un objectif de la législature. Mettre en place un tel centre représente en effet un travail de longue haleine, notamment en ce qui concerne la définition des objectifs de recherche et d’activités, la coordination des acteur.rice.s de l’écosystème et l’investigation des moyens budgétaires.

Jusqu’à présent, Innoviris a soutenu le projet ONCO.BRU, mené par l’Université Libre de Bruxelles (ULB), sur une durée de 43 mois (fin du projet : 30 juin 2020) pour un montant de 359.260 euros.

Cette étude de faisabilité avait deux objectifs complémentaires :
- Renforcer le Centre de recherche de l’ULB sur le cancer (U-CRC) situé sur le campus d’Erasme ;

- Explorer toutes les voies permettant à la Région de Bruxelles-Capitale d’exploiter au mieux les opportunités qui lui seront offertes par la création de ce cancéropôle ;

Le rapport qui en résulte, réalisé en collaboration avec la VUB (UZ Brussel) et l’UCL (Hôpital St Luc), propose une feuille de route en 3 niveaux pour une approche intégrée de la santé et une approche personnalisée des patient.e.s :
- Niveau 1 : Dialogue multipartite pour la définition des priorités de recherche sur le cancer.
- Niveau 2 : Programme de recherches prioritaires et participatives en médecine personnalisée (médecine de précision et soins personnalisés).
- Niveau 3 : Applications et pistes d’innovation pour la Région de Bruxelles-Capitale.

Par ailleurs, en ce qui concerne la localisation du futur Cancéropôle, il s’avère en effet que certains acteurs se positionnent sur le campus d’Erasme. C’est par exemple le cas de la Fondation Cremer. Celle-ci étudie la possibilité d’y implanter son futur bâtiment, en bonne entente avec le projet Erasmus Sud porté par CityDev.

Au niveau budgétaire, un financement FEDER du projet de Cancéropôle constitue une option et doit être mis à l’étude. Nous attendons néanmoins l’avancée des travaux d’élaboration du prochain programme opérationnel, pour la période 2021-2027, pour pouvoir approfondir cette option.

Enfin, je me réjouis que vous mentionniez le programme européen de lutte contre le cancer. L’une des 5 missions d’Horizon Europe, qui représentent les « man-on-the-moon » projects de l’Union, est en effet dédiée à l’éradication du cancer et je ne peux que formuler le souhait que la Région bruxelloise et son écosystème de haut vol en soient parties prenantes.