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Question écrite concernant le rechargement des bus de la STIB par induction.

de
Anne-Charlotte d'Ursel
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°738)

 
Date de réception: 04/01/2021 Date de publication: 11/03/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 24/02/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
25/01/2021 Recevable p.m.
 
Question    La ville de Karlsruhe en Allemagne s’apprête à lancer, début 2021, une étude ayant pour objectif de déterminer l’efficacité du rechargement par induction pour les bus électriques en mouvement. La ville va d’abord mettre en place ce test sur une portion de 100 mètres de route disposant d’un système à induction électrique. La deuxième phase du test prévoit l’adaptation de 500 mètres supplémentaires.

Ladite technologie promettrait d’augmenter l’autonomie des véhicules, d’installer à bord des batteries plus petites et d’éviter de construire des stations de charge.

- La STIB s’est-elle intéressée à ce système innovant ? Des études ont-elles été diligentées afin de calculer les bénéfices potentiel de ce type de rechargement sur le réseau de bus déployés par la STIB ? Une phase test est-elle en préparation ?

- Selon les informations dont vous disposez, serait-il opportun de déployer à Bruxelles des routes permettant un rechargement par induction ? Le coût par kilomètre d’une telle technologie et les coûts d’entretien le permettraient ils ?

- Une portion de route-test aurait-elle d’ores et déjà été identifiée afin d’effectuer des essais ?

- Cette technologie pourrait-elle permettre, à terme, de recharger des voitures électriques en mouvement ?
 
 
Réponse    Pour la STIB :

Bruxelles étant une ville très fournie en tram, STIB ne s’est pas intéressée par ce système car l’un des avantages principaux du mode bus, notamment par rapport aux modes ferrés tels que le tram ou le métro, est sa flexibilité.

La technologie d’induction reviendrait quelque part à réduire significativement la flexibilité du mode bus. En effet, si cette technologie n’est déployée que sur le tracé des lignes de bus, elle implique plus ou moins d’y « enfermer » les bus.

Les bus seraient dès lors soumis à une contrainte similaire à celle d’un tram (peu de flexibilité) sans profiter du bénéfice d’une plus grande capacité (offerte par le tram par rapport au bus).

Il faut également ajouter que cette technologie offre un rendement énergétique faible et/ou aléatoire, ainsi qu’une maturité industrielle inexistante à l’heure actuelle.

Vu les contraintes et limitations liées à ce type de technologie (pour recharger efficacement en roulant la boucle de recharge installée sous le bus doit être très proche du sol, ce qui n’est possible que sur des routes parfaitement lisses, Si la boucle est plus éloignée, cela laisse plus de souplesse pour la suspension du véhicule mais augmente drastiquement les pertes d’énergie, par exemple), un tel système n’est actuellement pas opportun à Bruxelles.

Compte tenu de ce qui est repris plus haut, il n’y donc pas de portion test de prévu.