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Question écrite concernant la rationalisation des signalements relatifs à la propreté publique transmis via les différents canaux disponibles.

de
Bianca Debaets
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°680)

 
Date de réception: 25/01/2021 Date de publication: 02/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 31/03/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/02/2021 Recevable p.m.
31/03/2021 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Il y a quelque temps, j’ai déjà eu l’occasion de vous poser quelques questions concernant la rationalisation des signalements transmis via Fix My Street (cf. la QE n° 516, suivie d’un débat en commission de l’environnement le mercredi 11 mars 2020).

Dans votre réponse, vous avez notamment déclaré que le marché de consultance pour la coordination de la co-construction d’une stratégie de propreté urbaine en Région de Bruxelles-Capitale a été attribué fin octobre, mais que le calendrier des groupes de travail n’avait pas encore été fixé. Vous avez également indiqué que : « (...) Pour rappel, à ce stade et sous mon impulsion, un travail de pré-analyse a été réalisé avec les communes, ce qui a permis de dégager des premiers chantiers prioritaires. »

Dans votre réponse, vous avez également précisé que l’application Fix My Street n’était qu’un canal parmi d’autres pour les signalements concernant des problèmes de propreté, mais que l’Agence Bruxelles-Propreté utilise AlloProNet pour centraliser les signalements de problèmes.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous faire le point sur la coordination de la co-construction d’une stratégie de propreté urbaine en Région de Bruxelles-Capitale ? Qui se charge de ce marché de consultance ? Le calendrier des groupes de travail a-t-il été fixé entre-temps ? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus ?

- Quels sont les résultats du travail de pré-analyse réalisé avec les communes ? Quels sont les premiers chantiers prioritaires dégagés de la sorte ? Y a-t-il des différences significatives entre les chantiers identifiés par les communes ? Comment ces différents chantiers ont-ils été combinés en une analyse cohérente ?

- Combien de signalements de problèmes de propreté ont-ils été enregistrés par l’Agence Bruxelles-Propreté en 2020 ? Pouvez-vous ventiler ces chiffres selon le canal d’envoi de ces signalements (Fix My Street, plaintes par téléphone via Bruxelles-Propreté, plaintes sur le site web, pouvoirs locaux, etc.) et selon la commune qu’ils concernent, ainsi qu’en fonction du mois de réception de ces signalements ? Ces chiffres sont-ils comparables à ceux des années précédentes ?
 
 
Réponse    1)
L’Agence Bruxelles-Propreté a lancé un marché public de services pour la coordination du projet, celui a été attribué en octobre 2020. Un consortium de 6 consultants a été mis sur pied pour animer la co-construction de la Stratégie de Propreté Urbaine : Isabelle Chaput (With Peps), Stéphanie de Raikem (Conscious Partners), Marcel Van Meesche (21 Solutions), Virginie de la Renaudie (Isis-Dies), Fanny Leroy (Journaliste) et Luc Wittebolle (Suma Consulting).


La co-construction de la Stratégie de Propreté Urbaine a officiellement été lancée le 9 février 2021. En effet, lors d'une réunion en vidéo-conférence, le Ministre Alain Maron a présenté, en présence de l’Agence Bruxelles-Propreté, ce projet a plus de 50 acteurs issus du secteur public mais également du secteur privé. Parmi ces acteurs, nous pouvons notamment citer les communes bruxelloises, Bruxelles-Mobilité, Bruxelles Environnement, Fost Plus, BECI, la STIB, IBSA, etc.

Désormais, les consultants travaillent activement à l'organisation des différents groupes de travail nommés « agoras ». La première a lieu le 18 mars 2021 et la dernière, le 26 octobre 2021. Ces agoras auront lieu en vidéo-conférence en raison de la crise sanitaire.

Durant les agoras, une multitude d'acteurs, tant publics que privés, échangeront et débattront afin de co-construire la nouvelle Stratégie de Propreté Urbaine et ce, sur base volontaire.


Deux types d'agoras auront lieu :

· « gouvernance », permettant de travailler les aspects organisationnels. L’objectif est de définir les responsabilités, tâches et missions de chaque acteur et de définir un système de prise de décision commun.

· « thématiques », permettant de travailler les aspects opérationnels. L’objectif est d’échanger des idées d’actions, des bonnes pratiques et de définir les axes prioritaires.

Deux événements collectifs, en juin et décembre 2021, auront lieu afin de rassembler les acteurs impliqués.

Un site internet a été créé afin que les acteurs puissent y retrouver toute l'information nécessaire (strategie-proprete-urbaine-bruxelles.be).

Enfin, le processus de réflexion autour de la Stratégie de propreté urbaine a pour objectif d'identifier et de comprendre au mieux les problématiques tout en proposant des pistes de solution ou encore des directions organisationnelles ou politiques à explorer et à mettre en priorité. Le calendrier des groupes de travail est disponible en annexe.

2)
Une analyse « SWOT » a effectivement été initiée par les collaborateurs de mon Cabinet dans le courant de l’année 2020. Les différents services de l’Agence ont contribué à cette analyse. En outre, cette analyse a été envoyée aux 19 communes bruxelloises afin qu’elles puissent y contribuer et nous communiquer leurs chantiers prioritaires et ce, sur base volontaire.
Les premiers domaines d'action prioritaires identifiés sont :
· Objectivation de la (mal)propreté des rues
· Optimisation de la coordination des actions entre acteurs sur des lieux emblématiques mais problématiques en matière de propreté
· Création d’un cadre innovant et clair de collaboration
· Changement de la norme sociale : considérer la propreté urbaine comme un "bien commun"
· Recourir aux peines alternatives
· Encombrants et dépôts clandestins
· Déchets sauvages
· Mégots de cigarette
· Salissures liées à la présence de sacs poubelles sur la voie publique et la collecte des déchets
Ces éléments ont permis de définir les groupes de travail précités. En outre, cette analyse SWOT sera bonifiée tout au long du processus de construction.

3)
Les plaintes sont encodées et centralisées dans le programme AlloProNet. Les demandes d’intervention proviennent des communes bruxelloises, de l’application « Fix My Street », des clients commerciaux ou encore des riverains.
L’encodage des réclamations dans le programme AlloProNet, permet à l’Agence d’obtenir des statistiques par type, nature, et fraction.
En annexe, vous trouverez le récapitulatif des réclamations de 2017 à 2020.