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Question écrite concernant le nombre d'arbres en région bruxelloise.

de
Bertin Mampaka Mankamba
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°692)

 
Date de réception: 08/02/2021 Date de publication: 02/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 31/03/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/02/2021 Recevable p.m.
 
Question    Dans l’axe 2 de la déclaration de politique générale, le gouvernement affirmait qu’il avait l’intention de verduriser davantage notre région. Même si notre capitale est reconnue comme une des plus vertes d’Europe, cela ne l’exonère pas d’avoir des ambitions en terme de verdurisation et de gestion de la biodiversité dans une région qui est sujette à une pression démographique insoutenable.

D’ailleurs, dans le chapitre 3 de l’axe 2 de la déclaration de politique générale, vous affirmez bien cette intention en disant que : «
La politique de développement territorial visera à améliorer les qualités d’habitabilité et d’attractivité des quartiers centraux les plus denses notamment en créant des espaces verts et îlots de fraîcheur, en réduisant la surface bâtie au sol et en augmentant les équipements de quartier. ».

Après deux années de gouvernement, je voulais vous demander :

- Depuis le début de la législature, combien d’arbres avez-vous plantés ? Parmi eux, combien sont des arbres d’alignement ?
- Pourriez-vous nous donner précisément le nombre d’arbres d’alignement en région bruxelloise pour l’année 2020 ?
- Pourriez-vous nous chiffrer le nombre d’arbres qui sont malades actuellement en région de Bruxelles-Capitale ?
- Sachant que les arbres permettent de préserver un cadre de vie agréable, quel est l’agenda de remplacement des arbres malades en région bruxelloise ?
 
 
Réponse    1)
Bruxelles Environnement (BE) gère 106 parcs et sites semi-naturels. BE a commandé pour ses espaces verts 101 arbres en 2019 et 276 arbres en 2020. Ces arbres ont été plantés ou sont en cours de plantation.

Les arbres d’alignement sont des arbres plantés de manière linéaire et régulière généralement le long des routes et des rues pour les orner/ombrager.

En Région de Bruxelles-Capitale, la gestion des arbres en voirie dépend des autorités communales pour les voiries communales et de Bruxelles Mobilité pour les voiries régionales. Je vous invite donc à prendre contact avec la Ministre Van den Brandt, en charge de la mobilité, concernant les plantations d’arbres d’alignement le long des voiries.
2)
Les arbres d’alignement sont du ressort du gestionnaire de voirie concerné : Communes, Bruxelles Mobilité, STIB, Bruxelles Environnnement. Il n’existe pas actuellement d’inventaire intégré permettant de quantifier l’ensemble des arbres de voirie.

3)
La notion d’arbre « malade » est vague : les maladies peuvent être temporaires, d’importance très variable et elles ne portent pas toutes à conséquence.

Je peux néanmoins vous informer que BE dispose d’une base de données phytosanitaire d’une partie significative du patrimoine arboré qu’elle a sous gestion. Cette base de données porte actuellement sur 45.000 arbres répartis dans 47 espaces verts arborés/boisés (totalisant 430 hectares) hors forêt de Soignes et bois annexes. Sont répertoriés dans cette base de données des arbres de plus de 40 cm de circonférence (à 1,5 m de hauteur).

Les données phytosanitaires d’un parc arboré sont actualisées sur une base quinquennale.

Le suivi de l’état sanitaire des arbres sous gestion de BE est sous-traité à un bureau d’expertise spécialisé en la matière.

Une analyse de risque est menée sur chaque arbre sur base de la dimension de l’organe instable, de sa probabilité de chute et de la présence d’une « cible » potentielle dans son environnement immédiat.

Cette base de données phytosanitaire continuellement mise à jour permet donc de suivre de près l’état sanitaire des arbres gérés par BE et d’intervenir lorsque cela s’avère nécessaire.

4)
L’apparition de maladies dépend de facteurs dont beaucoup sont peu maîtrisables. Il est ainsi difficile de prévoir avec précision la façon dont nos arbres vont réagir aux changements en cours de notre environnement.

La philosophie de remplacement des arbres « malades » représentant un danger dans les espaces verts gérés par BE est reprise ci-après.

- L’arbre de parc a souvent une grande valeur paysagère. Il est choisi afin d’exprimer au mieux sa majesté, son port, la couleur de son feuillage en automne ou d’autres particularités. Du fait de l’importance paysagère de l’arbre, son abattage induit la plupart du temps un remplacement à l’identique ou par une autre espèce d’intérêt équivalent. Un arbre, souvent à haute tige, est alors planté à court terme en vue de combler rapidement la discontinuité paysagère causée par l’abattage.
- L’arbre de massif boisé (p.ex. au parc de Woluwe) participe au paysage en tant qu’individu d’un groupe. Un arbre abattu en massif boisé libère de l’espace pour un ou plusieurs arbres voisins existants. Cet arbre abattu peut être remplacé par une plantation, si le groupe existant est insuffisant et/ou peu satisfaisant. En effet, c’est le groupe (le massif boisé) qui confère au lieu sa valeur paysagère. Le maintien à long terme de ce massif constitue l’objectif premier du gestionnaire.