Question écrite concernant la formation aux premiers secours pour les candidats conducteurs néerlandophones à Bruxelles
- de
- Bianca Debaets
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°794)
| Date de réception: 19/02/2021 | Date de publication: 02/04/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 01/04/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 01/03/2021 | Recevable | p.m. |
| Question | Depuis novembre 2018, une formation aux premiers secours est obligatoire en Région de Bruxelles-Capitale pour tous les candidats conducteurs qui souhaitent obtenir leur permis de conduire de type B, et ce après avoir réussi l’examen théorique. La Croix-Rouge a été choisie comme partenaire pour donner les cours, tant en néerlandais qu’en français. J’ai néanmoins appris que le nombre de cours disponibles pour les francophones est beaucoup plus élevé que pour les néerlandophones et que les proportions sont totalement incompréhensibles. Le lundi 15 février, par exemple, il y avait en ligne 102 créneaux horaires possibles pour un rendez-vous pour la partie pratique de ce cours, dont un seul créneau horaire était prévu pour le cours en néerlandais. Il s’agit donc d’un ratio de 1 cours en néerlandais pour 101 cours en français. Comme ce cours est obligatoire, ces chiffres sont très surprenants et donnent à penser que l’offre ne répond pas aux besoins de tous les habitants de notre capitale. Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes : - Disposez-vous de chiffres susceptibles d’indiquer le nombre total de formations aux premiers secours (dans le cadre de l’obtention d’un permis de conduire) qui ont été organisées en 2019 et 2020 ? Combien de formations au total ont-elles été prévues et ont-elles effectivement eu lieu, respectivement en français et en néerlandais ? - Quel est le temps d’attente moyen pour qu’un candidat francophone et un candidat néerlandophone puissent respectivement suivre une telle formation ? - Le pourcentage de cours en néerlandais correspond-il peu ou prou au pourcentage de candidats conducteurs néerlandophones qui souhaitent obtenir un permis de conduire de type B ? Dans la négative, comment expliquez-vous ce déséquilibre ? - Combien de plaintes ont-elles été enregistrées auprès de Bruxelles Mobilité ou de votre cabinet concernant des candidats néerlandophones qui n’ont pas pu trouver facilement un créneau horaire pour leur formation aux premiers secours ou qui ont dû attendre trop longtemps pour suivre le cours ? - Si vous avez déjà été confrontée à de telles questions, quelles mesures avez-vous prises pour remédier à ce problème afin que tous les Bruxellois tant francophones que néerlandophones, aient le même accès à cette formation ? - Quelle évaluation avez-vous déjà faite de cette formation aux premiers secours en collaboration avec la Croix-Rouge ? Vous êtes-vous déjà concertée avec elle à ce sujet ? A-t-on déjà décidé d’apporter quelques changements à cet égard ? |
| Réponse | 1. En 2019, +/- 5.000 candidats ont été certifiés. La proportion de néerlandophones certifiés est de +/- 5,9% par rapport au total de candidats certifiés. En 2020, plus ou moins 6.000 candidats ont été certifiés. La proportion de néerlandophones certifiés est de +/- 4,3% par rapport au total de candidats certifiés. A savoir que ces proportions sont un peu faussées car la non-activité durant les mois de confinement a créé un retard énorme pour les formations francophones qui ont toujours été plus nombreuses depuis la création de la formation. 1. Le temps d’attente pour les francophones est de plus ou moins 45 à 60 jours. Les temps d’attente pour les néerlandophones est de plus ou moins un mois. Le Centre de formation de la Croix-Rouge a d’ailleurs détecté que certaines personnes inscrites en français pour le premier module tente de s’inscrire pour les cours en présentiel en néerlandais car il y aurait plus rapidement des places. 2. En 2019, il y a eu +/- 4,5% d’examens pratiques qui se sont déroulés en néerlandais. En 2020, il y a eu +/- 3,8% d’examens pratiques qui se sont déroulés en néerlandais. Il n’y a donc pas réellement de déséquilibre par rapport au nombre d’inscrits pour la formation premiers secours en néerlandais puisque certaines personnes ne doivent pas suivre la formation ou en sont dispensées. D’autres personnes finissent par faire leur examen pratique dans une autre Région. 3. Au sein de Bruxelles Mobilité, nous n’avons pas reçu énormément de plaintes ou de questions concernant des néerlandophones ne pouvant pas s’inscrire à la formation premiers secours en route. Le retard accumulé suite à la période d’inactivité touche les deux groupes linguistiques et nous avons reçu majoritairement des questions/plaintes de la part de francophones. 4. La situation sanitaire a fait qu’un retard s’est accumulé durant les mois de non-activité. De plus la reprise a dû se faire en respectant des mesures très strictes comme par exemple le nombre total de participants pouvant se présenter en même temps dans les locaux de la Croix-Rouge (maximum 1 personne pour 4m²). Nous travaillons actuellement en collaboration avec la Croix-Rouge afin de rendre une partie de la formation pratique en ligne pour gagner du temps sur la partie en présentiel et pouvoir désengorger ce retard. 5. Un comité de pilotage se réunit tous les trimestres avec des représentants de BM et de la Croix-Rouge. Durant ces comités, nous nous efforçons de vérifier que les objectifs et les résultats repris dans le cahier spécial des charges du marché public sont respectés. Durant ces réunions nous apportons des solutions aux problèmes constatés et nous travaillons dans un cadre d’amélioration constant. Il faut également ajouter que le retour des candidats qui participent à la formation est très bon et que la plupart sont très satisfaits de la formation dans sa globalité. |