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Question écrite concernant le chantier de la STIB situé Avenue de l'Hippodrome.

de
Anne-Charlotte d'Ursel
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°797)

 
Date de réception: 22/02/2021 Date de publication: 03/05/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 29/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
01/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    Cela fait plusieurs mois que le chantier situé à proximité du dépôt de la STIB fait l’objet de nombreuses plaintes des riverains. Ce chantier qui vise à remplacer les rails de trams et réaménager la voirie de façade en façade semble en effet générer de nombreuses nuisances, notamment des vibrations importantes. La presse relevait encore début du mois de Février le témoignage de riverains excédés par les fissures dans les habitations, le déchaussement d’une porte ou l’absence de raccordement des gouttières aux égouts. Les commerçants se plaignent que l’accès des piétons à leur magasin n’a pas été assuré, contrairement aux promesses faites. Si les travaux devaient se finir fin janvier, la STIB annonce désormais une fin espérée pour la mi-février.

Voici donc mes questions :

- Au moment de votre réponse, les travaux sont-ils désormais terminés ? Si non, pourquoi ?
- La manière dont ce chantier a été réalisé a cristallisé beaucoup de tentions et de plaintes, quand et comment seront analysés la méthode utilisée et les éventuels dysfonctionnements ?
- La STIB a été attaquée en justice par Hippodrome Action au sujet des nuisances dont ils s’estimaient victimes. Où en est cette affaire ? Quelles sont les conclusions de la justice ?
- La société Modyva a réalisé en Juillet une série de mesures qui démontraient que les vibrations générées par les trams qui quittent le dépôt atteignaient les taux constatés en 2014. Quelles sont les dernières mesures dont vous disposez à ce sujet ? Les vitesses sont-elles contrôlées en permanence ? Si non, pourquoi ?
- L’armoire électrique qui devait être installée afin d’obliger les trams à ralentir automatiquement devaient être installée durant le premier trimestre 2021. Cela est-il désormais le cas ? Si non, quand sera t’elle opérationnelle ?
- Quelles sont les mesures d’accompagnement qui ont été proposées par la STIB aux commerçants ? Pourquoi des passerelles n’ont pas été installées pour assurer l’accès des piétons aux commerces ?
- Pourquoi des gouttières qui sont déconnectées durant les travaux ne font pas l’objet d’une déviation efficace qui empêche les inondations de cave constatées ? Quelle forme de dédommagement est proposée par le STIB dans ce type de situation ?
 
 
Réponse    Les travaux touchent à leur fin ; les
revêtements de trottoirs ont été finalisés le 4
mars.

Les travaux suivants restent à réaliser : pose
des abris aux arrêts et du mobilier urbain,
plantation des végétations basses, mise en
service des graisseurs, finalisation de la
signalisation et pose des clôtures à l’entrée du dépôt.

Les retards constatés ces derniers mois sont dus essentiellement aux conditions climatiques (pluie et gel) ayant empêché la réalisation des revêtements de trottoirs dans les délais prévus initialement.

Concernant la mise en service des graisseurs, ces équipements permettront, en déposant un fin film de graisse sur les rails aux entrées et sorties du dépôt, de limiter fortement les bruits de crissements dus aux frottements des roues sur les rails. Ces équipements sont installés, mais la mise en service est retardée en raison de la crise Covid, l’entreprise devant réaliser les connexions étant basée en Allemagne. En attendant leur venue, programmée dans les prochaines semaines, la STIB réalise manuellement le graissage des voies chaque jour.
Comme déjà annoncé, les travaux ont été réalisés conformément aux prescriptions en vigueur pour ce type de chantier ; les entrepreneurs ont été suivis et contrôlés tout au long des travaux. Des mesures de vibrations ont été faites pendant les deuxième et troisième phases de démolitions, et les résultats sont restés en deçà des seuils définis par les normes en vigueur.
La STIB a été informée cet été, par l’assureur juridique du Comité Hippodrome Action, de l’ouverture d’un dossier au sujet du chantier, mais n’a jamais reçu de notification officielle relative à une quelconque procédure en justice à son encontre.
Le bureau Modyva, mandaté par le comité de
riverains Hippodrome Action pour comparer les
niveaux de vibrations après le chantier avec les
valeurs enregistrées en 2014, mentionne dans
ses conclusions :
« 
La comparaison avec les mesures de 2014
met en évidence une réduction des niveaux
vibratoires. Les passages de trams générant
des niveaux vibratoires supérieurs à 0,75 mm/s
sont proportionnellement moins nombreux en
2020.
 »
Cette conclusion a été confirmée par le bureau
d’études D2S, mandaté, lui, par la STIB. Une
nouvelle campagne de mesures sera réalisée
prochainement, maintenant que les travaux sont
terminés, de manière à confirmer ces résultats.

Concernant les contrôles de vitesse, nous vous renvoyons à notre réponse à la question parlementaire n°595 de Monsieur Loewenstein.

La nouvelle armoire électrique, qui comprendra
les éléments permettant le contrôle de vitesse
des trams, servira également à d’autres
fonctionnalités pour lesquelles certains aspects
techniques sont encore en cours d’analyse.
Cette armoire n’est donc pas encore en
production. Cependant, afin de respecter ses
engagements, la STIB intègrera un système de
contrôle de vitesse dans une autre armoire déjà
présente sur le site. Ce contrôle de vitesse sera
bientôt opérationnel.
Tout a été fait, pendant toute la durée du
chantier, pour limiter les contraintes des
commerçants. Ainsi, pendant les travaux aux
voiries, lorsque la rue était interdite à la
circulation, consigne a été donnée aux
entreprises pour laisser malgré tout, et pour
autant que la sécurité de tous puisse être
assurée, l’accès possible aux riverains et aux
clients du garage et du car wash situés dans la
rue. Pendant cette phase, les trottoirs ont
toujours été maintenus accessibles pour les
piétons.

Ensuite, lors de la phase de réfection de
trottoirs, l’accès aux habitations et aux
commerces a été maintenu autant que faire se
peut, à l’exception des moments où les travaux
étaient réalisés devant les entrées ; ces
périodes d’inaccessibilité ont été réduites au
strict minimum, soit quelques heures au plus.
Des communications régulières ont été
réalisées à l’attention des riverains pour les
informer à l’avance de l’évolution des travaux et
des périodes pendant lesquelles l’accès à leur
habitation ou commerce serait altérée. Les
travaux ont de plus été réalisés en parfaite
collaboration avec l’administration communale,
dont les représentants ont participé aux
réunions hebdomadaires pendant toute la
période du chantier dans l’optique de s’assurer
que tout était mis en œuvre pour garantir la
sécurité des riverains ; nos entreprises ont été
parfaitement réactives à chaque demande des
représentants communaux.

La STIB a été contactée par un riverain
s’inquiétant d’éventuelles infiltrations futures du
fait de la suppression de la gargouille dans son
trottoir, mais aucun problème d’inondation de
cave n’a été mentionné ; seule la presse a
relaté ces propos dont la STIB n’a jamais été
informée officiellement. Pour rappel, ce type de
gargouille, rejetant les eaux pluviales des
maisons dans l’égout de la voirie, sont
actuellement interdits en région bruxelloise ; les
riverains ont l’obligation de récupérer les eaux
pluviales venant de leur toiture dans leur
égouttage privatif.