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Question écrite concernant le problème des rats pendant et après la période de confinement

de
Bianca Debaets
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°714)

 
Date de réception: 26/02/2021 Date de publication: 23/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 20/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
09/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    Comme vous le savez, presque toutes les grandes villes - et donc aussi la Région de Bruxelles-Capitale - sont plus ou moins confrontées à un problème de rats. Les experts s’accordent à dire que l’on ne se trouve jamais à plus de dix mètres d’un rat dans une ville.

Plusieurs sociétés de dératisation ont récemment indiqué que les mesures de confinement et la fermeture de l’horeca pourraient ajouter une nouvelle dimension à ce problème. Comme les rongeurs ont vu disparaître leur source de nourriture habituelle (à savoir les endroits où finissent les déchets de cuisine), ils cherchent de nouveaux endroits où aller et ils se multiplient. Il serait plus facile pour les rats de se rendre dans les cuisines et les lieux d’entreposage dès lors qu’ils sont beaucoup plus calmes, et la disparition des situations stressantes (des cuisines ou des décharges animées) leur permettrait également de se reproduire plus facilement.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Avez-vous donné instruction à Bruxelles Environnement de cartographier (l’évolution de) la problématique des rats dans notre Région suite à la crise du coronavirus et les éventuelles conséquences négatives en termes de répartition et de reproduction des rats ? Dans l’affirmative, pouvez-vous confirmer que les rats sont beaucoup plus répandus depuis le début de l’année dernière ?
- Êtes-vous en contact avec des sociétés de dératisation afin de garder la situation sous contrôle à Bruxelles ? Quel budget débloquez-vous afin de garder ces populations sous contrôle et, surtout, afin de réduire au maximum le risque pour les personnes et la santé publique ?
- Votre administration dispose-t-elle d’un service d’extermination et de contrôle des rats ? Dans l’affirmative, combien de personnes y sont-elles employées ?
- Si des mesures sont prises afin de réduire les populations de rats, pouvez-vous veiller à ce qu’elles soient menées dans le respect des animaux (c’est-à-dire de manière à leur causer le moins de souffrance possible) et en utilisant les produits les plus naturels possibles ?
- Tant en dehors qu’au cours de cette crise du coronavirus, comment la Région sensibilise-t-elle à cette problématique, notamment dans les établissements de restauration bruxellois ? Comment ce gouvernement s’assure-t-il qu’ils effectuent des contrôles suffisants sur la présence de rats dans leurs cuisines et leurs lieux d’entreposage, même pendant leur période de fermeture obligatoire dans le cadre de la crise du coronavirus ?
 
 
Réponse    1)
Le monitoring des espèces animales sauvages a été pérennisé par le gouvernement bruxellois dans un arrêté d’exécution fin 2018. Celui-ci propose une méthode et une fréquence d’analyse pour chaque groupe d’espèces. En ce qui concerne les mammifères, il a été indiqué que les projets d’atlas de distribution à l’échelle du territoire devraient être répétés à une fréquence de 10 à 15 ans.

Le monitoring de la population des rats s’effectue dans ce cadre.


2)

Les propriétaires ou les gestionnaires de bâtiments ou d’espaces verts sont eux-mêmes responsables de la gestion des populations de rats.

Intervenants et méthodes sont donc multiples et comme déjà expliqué en Commission Environnement, l’administration travaille à la création d’une structure de gestion des espèces exotiques envahissantes qui pourrait étendre ses activités à la gestion des animaux tels que les rats, les pigeons, etc.

Les budgets de Bruxelles Environnement dévoués à cette thématique sont principalement classés dans les catégories de dépenses de personnel (personnes en charge du suivi de la faune), communication (information disponible sur le site web de Bruxelles Environnement), ...

3)
Bruxelles Environnement ne dispose pas d’un service spécialisé sur la gestion des rats. Cette question est traitée par le Service Biodiversité, qui s’occupe du suivi de toute la faune et la flore bruxelloise.

4)
Les opérations de gestion des populations de rats doivent respecter l’ordonnance Nature et la législation sur le bien-être animal.

Pour une réponse détaillée sur ce sujet, nous vous invitons à consulter le Ministre du Bien Être Animal.

5)
Bruxelles Environnement sensibilise tous les citoyens sur la façon de garder un jardin exempt de rats. Une grande attention est accordée à l’interdiction de nourrissage des animaux sauvages, au compostage raisonné et au potager, ainsi qu’à l’interdiction d’utiliser certains biocides.