Question écrite concernant les entreprises bruxelloises et les accords post-Brexit.
- de
- Sevket Temiz
- à
- Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°385)
| Date de réception: 07/01/2021 | Date de publication: 29/04/2021 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 27/04/2021 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 29/03/2021 | Recevable | p.m. |
| Question | Après des rebondissements successifs depuis quelques années, nous voilà nous européens maintenant séparé du Royaume-Uni, sous l’appellation « Brexit » signé récemment. Dans ce cadre l’accord post-Brexit permet aux pays d’avoir des accords bilatéraux avec le Royaume-Uni dans différents domaines tels que le commerce, la sécurité, le judiciaire, les finances, l’aéronautique, etc… Aussi, de nouvelles règles seront d’application en termes de douanes et accises, de tva, de normes UE auxquels nos entreprises bruxelloises exportatrices et importatrices devront faire face. A cet égard, je voudrais vous poser les questions suivantes : · Pouvez-vous me dire le solde export/import entre la Région bruxelloise et le Royaume-Uni à la date du 31 décembre 2020 ? Quelles sont les dix produits et/ou services les plus exportés et importés entre la Région bruxelloise et le Royaume-Uni à la date du 31 décembre 2020 ? · Avez-vous déjà une projection du volume d’échanges pour les 5 années à venir entre la Région bruxelloise et le Royaume-Uni à la lumière des accords post-Brexit en cours et à venir ? Si oui, quel serait le solde commercial ? |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| Réponse | En 2020, la RBC a exporté pour 472 millions de biens vers le R-U et en a importé pour 351 millions, laissant une balance commerciale de 121 millions d’Euros en faveur de Bruxelles. Ces chiffres sont à prendre avec nuance car ils sont fortement influencés par les exportations de voitures qui, cette même année, représentaient 65% de nos exportations vers le R-U. Principaux biens exportés et importés entre la RBC R-U en 2020 (millions d’euros) :
Ces chiffres ne tiennent pas compte des exportations de services, très importantes pour Bruxelles, mais pour lesquels il n’existe pas de ventilation par Région. Si on prend les chiffres dans leur globalité, c’est encore une fois les exportations de voitures qui donneront la tendance générale, et leur évolution dépendra beaucoup plus de facteurs stratégiques internes à Audi que du Brexit. En effet, le sort des véhicules électriques a été réglé de manière très favorable dans l’Accord de commerce et de collaboration (notamment via une période de transition accordée pour les règles d’origine) et il est généralement admis que le Brexit aura peu d’impact sur les échanges dans ce secteur. En revanche, sans qu’il soit possible d’en prédire l’ampleur, le Brexit risque d’avoir un impact significatif dans les secteurs principalement représentés par de très petites et petites entreprises, peu armées pour faire face à la charge administrative qu’il implique. Nous avons ainsi identifiés les secteurs de la mode et de l’épicerie fine comme étant particulièrement vulnérables. A côté de ceux-ci, les activités de services liées à des qualification professionnelles (bureaux d’architectes ou d’ingénierie) seront probablement aussi mises en difficulté en raison des reconnaissances mutuelles désormais nécessaires et qui doivent encore se mettre en place. Ces entreprises feront l’objet d’une attention particulière de hub.brussels et d’un probable soutien qui sera permis par la « Brexit Adjustment Reserve », un fonds européen créé pour venir en aide aux secteurs économiques les plus affectés par le Brexit, pour lequel les discussions sont encore en cours. |
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||