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Question écrite concernant l'exportation du bois bruxellois vers la Chine et importation du bois de construction utilisé à Bruxelles d'Europe de l'Est.

de
Ariane de Lobkowicz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°733)

 
Date de réception: 29/01/2021 Date de publication: 29/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 20/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    Selon la Société coopérative Sonian Wood, relayée par Valentine Van Vyve dans La Libre Belgique du 11 janvier dernier, le bois abattu en Forêt de Soignes partirait en grande majorité vers la marché asiatique et plus particulièrement la Chine.

Inversement, la Région de Bruxelles-Capitale importerait chaque année 60.000 tonnes de bois de construction notamment de Lituanie et de Russie

Alors, bien entendu, les échanges commerciaux sont une bonne chose mais il n’est pas non plus inutile de s’interroger sur la pertinence et surtout sur la logique d’un tel chassé-croisé.

Je n’ignore pas que la grande qualité de notre production permet d’en obtenir des prix élevés que souvent seuls les marchés liés à l’exportation peuvent payer. Je sais aussi que le système de l’adjudication publique vous laisse peu de marge de manœuvre.

Ceci précisé, je suis persuadée que cette situation, si elle se confirme, vous a interpellé et même heurté et vous a amené à vous interroger sur les solutions à apporter à ce problème.

Pouvez-vous donc me confirmer cette information aussi bien en ce qui concerne l’éventuelle exportation de notre bois vers l’Asie que l’importation de notre bois de construction d’Europe de l’Est ?

Des solutions peuvent-elles être étudiées, par exemple au niveau de la rédaction des cahiers des charges, sans que les formules envisagées se retrouvent en contradiction avec les règlementations européennes ?
 
 
Réponse    1)
Je confirme que les plus belles grumes de hêtre abattus en forêt de Soignes partent, en grande majorité, vers le marché asiatique.
Par contre, d’autres essences, comme le chêne et le frêne par exemple trouvent une valorisation dans notre pays.
Le bois de moins bonne qualité, destiné au marché du bois de chauffage, est également valorisé localement.
En ce qui concerne le bois de construction importés d’Europe de l’Est, je ne dispose pas d’informations sur les volumes importés. Je peux néanmoins vous informer que ce bois de construction (principalement du résineux pour le bois de charpente) provient d’essences qu’on ne trouve pas ou très peu en forêt de Soignes.

2)
Les ventes de bois sont cadrées par le Code forestier.
Le Code forestier est actuellement en révision. Dans ce cadre, Bruxelles Environnement étudie les différentes possibilités pour limiter les exportations de bois brut vers l’étranger et tenter de stimuler une relance de la filière locale de transformation du bois.