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Question écrite concernant la mendicité dans les infrastructures et les transports de la STIB en période de COVID19.

de
Jonathan de Patoul
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°844)

 
Date de réception: 11/02/2021 Date de publication: 06/05/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 05/05/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    En cette période de crise sanitaire, la STIB ne met pas à disposition de ses voyageurs et de celles et ceux qui fréquentent ses lignes de masques ou de gel hydroalcoolique. Sa recommandation principale est le port du masque dans ses arrêts, véhicules et stations. Cette recommandation n’est pas toujours suivie, ce qui crée de l’angoisse chez des usagers.

La pandémie que nous traversons n’a pas toujours enrayé la pratique de la mendicité, notamment dans les stations de métro et dans les métros eux-mêmes. Récemment, j’ai reçu un e-mail intriguant d’un usager de la STIB se plaignant de contacts déplacés par des mendiants sans masque et ne respectant pas la distanciation sociale. Ce courriel interpellant appelle sans doute quelques questions.

Voici mes questions :

● Comment la pratique de la mendicité est-elle encadrée par la STIB depuis le début de la pandémie ?
● Des masques ou du gel hydroalcoolique ont-ils éventuellement été distribués à celles et ceux qui pratiquent la mendicité dans les stations de métro ou les transports de la STIB ?
● Des incidents entre des passagers et des mendiants sont-ils à déplorer depuis le mois de mars 2020 sur les réseaux de la STIB ? Comment ont-ils été “gérés” par les agents de la STIB ?
 
 
Réponse    L’approche de la mendicité par le personnel de sécurité de la STIB n’a pas changé depuis le début de la crise sanitaire liée au COVID-19. La mendicité n’est pas autorisée.
La STIB ne distribue elle-même pas de masques, ni de gel, que ce soit aux personnes en errance ou autres voyageurs.

Par contre, les associations du secteur de la santé et de l’action sociale ainsi que les services communaux compétents en matière de prévention et de travail social, présents sur le réseau de la STIB dans le cadre de leurs missions de maraudes sociales dans l’espace publique ainsi que de même que la plateforme régionale Bruss’Help, qui coordonne les actions sociales sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, ont distribué des masques ainsi que du gel hydroalcoolique durant la pandémie.

Les partenaires avec qui la STIB collabore régulièrement ont et continuent à sensibiliser les personnes en errance quant au port du masque obligatoire, en leur fournissant notamment des masques propres lors des maraudes ou des permanences (comme celles du Médibus, financées en partie par la STIB).

Lors des distributions quotidiennes de repas en mode « Take away » aux personnes vivant dans la grande précarité  (du 1/11 au 30/4 à la station Botanique) et sous la coordination de l’ASBL Opération Thermos et de la STIB, les bénévoles proposent chaque soir des masques propres (en reprenant les usagés lavables ou jetables) et le lavage des mains au gel hydroalcoolique avant d’entrer dans les files d’attentes de la distribution. Files dans lesquelles les personnes doivent rester à distance sociale (1,5m) les unes des autres (marquage au sol).
De manière générale, la STIB n’a pas observé davantage d’incidents avec les mendiants et/ou personnes en errance en 2020 qu’en 2019 (l’année 2021 n’étant pas encore terminée, les statistiques ne sont pas encore disponibles).
Pour l’année 2020, la STIB a enregistré 285 incidents causés par des personnes identifiées dans ses rapports comme étant des « mendiants ».
La grande majorité des incidents concernent la simple présence du mendiant sur le réseau (80%). 10% concernent des comportements importuns.

En cas d’incident impliquant un mendiant et un voyageur (lié ou non au COVID) les agents de la STIB sont à l’écoute du voyageur. Ils s’assurent qu’il n’y a pas lieu de faire un dépôt de plainte. Si une plainte doit être déposée, la police est appelée et l’identité de la personne est prise pour le suivi éventuel.