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Question écrite concernant les actions et initiatives du gouvernement et des administrations visant le développement de la Région de Bruxelles-Capitale en tant que smart city

de
Bianca Debaets
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°604)

 
Date de réception: 04/05/2021 Date de publication: 19/07/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 01/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
01/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    Il y a quelque temps, j’ai déjà eu l’occasion de vous interroger, ainsi que vos collègues, sur les actions et initiatives du gouvernement et des administrations visant le développement de la Région de Bruxelles-Capitale en tant que smart city.

Afin d’avoir une image actualisée de ces initiatives et travaux, il m’a paru opportun de faire le point sur cette question.

Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous donner un relevé (et si possible une évaluation) des projets en cours, des projets récemment lancés et des projets qui seront encore lancés cette année ? Pour chaque initiative, pouvez-vous indiquer le calendrier et les moyens prévus ? Quels sont chaque fois les objectifs concrets ?
- Parmi les projets ci-dessus, lesquels ont-ils été sous-traités, et à quelles entreprises ou institutions ? Pouvez-vous chaque fois en indiquer le coût ?
- Comment collaborez-vous avec vos collègues du gouvernement pour ces projets et initiatives ? Pouvez-vous en particulier détailler la coopération avec les services du ministre en charge de la numérisation et le rôle de ces derniers ? Comment ces projets sont-ils suivis et discutés ? Comment le CIRB et le SPRB soutiennent-ils concrètement leur mise en œuvre ?
- Comment les initiatives et projets ci-dessus s’inscrivent-ils dans la stratégie et la vision régionales relatives au développement d’une Région smart city ?
 
 
Réponse    Globalement, vous constaterez que ces derniers varient peu par rapport à ceux donnés lors de votre précédente question sur cette thématique. En effet, les projets relatifs au développement de la SmartCity s’inscrivent dans un temps supérieur à quelques mois.

Pour rappel, le développement de la SmartCity a pour but de réaliser des projets permettant aux citoyens d’avoir accès à des services numériques qui rendent la ville plus intelligente et accessible. L’un des concept-clé d’une Smart City réside dans les « données ». Les données sont la matière première de chaque Smart City, car ce sont elles qui alimentent les solutions intelligentes.

Ces données doivent être fiables et de qualité. Elles doivent également être décrites de façon structurée et formatées de manière à pouvoir être analysées et comprises par des systèmes d’information. Elles doivent aussi être standardisées pour que les différents systèmes informatiques puissent se comprendre (principe d’interopérabilité). Enfin, et surtout, elles doivent être sécurisées durant tout leur cycle de vie. 



Au sein d’Urban, une grande quantité de données est déjà générée grâce aux installations existantes (dans les domaines du patrimoine via « Monument » et de l’urbanisme via « Nova » notamment). L’état des outils informatiques a donc été étudié par la nouvelle cellule IT mise en place et un schéma de développement informatique ainsi qu’une programmation des projets a été réalisée. Urban a continué les démarches pour moderniser une partie de ses outils informatiques existants.

Outre le fait de remplacer les outils actuels et leurs fonctionnalités, il s’agit également de procéder à un changement de paradigme en proposant des services digitaux à l’intérieur d’Urban pour dématérialiser les flux et accélérer le transfert d’information. Au niveau technologique, cela se concrétise par l’implémentation de deux outils :

· L’indicateur digital de courrier.
· La plateforme « low-dev » qui est un socle technologique permettant de développer des workflows complexes ainsi que des fonctionnalités de type « gestion de dossier ».

Vous l’aurez compris, l’importance des données sont bien prises en compte au sein d’Urban. On peut aussi citer, par exemple, le processus de dématérialisation dans le cadre de la gestion des permis d’urbanisme, la mise en œuvre de la politique « Open Data », ou encore le principe « Only once ».

Notons que parmi les projets s’inscrivant dans le concept de smart city, « BruGIS » est le plus connu à l’extérieur et le plus reconnu.

Destiné à tous, au grand public, au monde professionnel (urbanistes, architectes, notaires,…) ainsi qu’aux administrations communales, BruGIS est une source précieuse d’informations urbanistiques disponibles en Région de Bruxelles-Capitale. 

Nous sommes toujours soucieux d’améliorer les outils cartographiques mis à disposition.

C’est dans cette optique qu’Urban conduit les projets visant à répondre aux impératifs fixé par le gouvernement. A ce titre Urban figure en belle position parmi les acteurs important de « Brussels Smart City » dont vous trouverez de plus amples information sur le site suivant : https://smartcity.brussels.

Jusqu’à présent, aucun projet concret n’a été développé en collaboration avec le CIRB ou avec l’équipe de Brussels Smart City dans le cadre de la mission et des tâches de visit.brussels concernant le tourisme et l’image de Bruxelles.

Cela n’empêche que visit.brussels estime que les solutions numériques présentent de grands avantages au niveau de leur fonctionnement et des services rendus à ses publics-cibles. Dans ce contexte, l’organisme a déjà pris de multiples initiatives. Relevons notamment les missions visant à promouvoir l’accessibilité de l’offre culturelle bruxelloise au profit des Bruxellois, des visiteurs nationaux et des touristes étrangers.

A cet égard, il convient de répéter les initiatives suivantes:
· Agenda.brussels, le site web de visit.brussels destiné à la communication culturelle, permet à tous les acteurs bruxellois d’introduire de manière aisée leurs activités culturelles dans une base de données. Cette base de données constitue le point de départ à partir duquel les collaborateurs de visit.brussels développent toutes leurs actions de communication culturelle. De la sorte, cet outil aide également les institutions culturelles de plus petite ampleur à relayer leurs activités dans plusieurs langues au bénéfice des Bruxellois et des visiteurs de Bruxelles.
· Grâce au Box office, visit.brussels permet aux Bruxellois et aux visiteurs de Bruxelles d’acheter par voie numérique des billets pour des activités, des événements et des attractions culturels de nos partenaires qui souhaitent participer à ce système.
· Arsène 50 est un service last minute qui permet aux consommateurs de la culture de se procurer par voie numérique des billets à des prix fort réduits.
· La Brussels Card est un produit mis à disposition par visit.brussels qui donne un accès gratuit à une large offre de musées et d’attractions. Cette carte est également téléchargeable sur smartphone.

Visit.brussels est bien conscient du fait que les technologies numériques sont déterminantes pour l’avenir du tourisme, qui est d’ailleurs frappé de plein fouet par la crise actuelle du Covid-19. C’est pourquoi le plan de relance prévoit deux fonds mettant en évidence l’aspect numérique:

· Le fonds aux investissements dans les technologies « touchless »:

Ce fonds a pour objectif d’encourager le développement d’applications numériques ainsi que l’implémentation de services « sans contact » dans le cadre des activités culturelles et touristiques. Relevons par exemple la mise en place de solutions de billetteries dématérialisées (billets / billetteries en ligne / scanning à distance), la régulation du trafic des visiteurs, des systèmes audio permettant aux guides de communiquer à distance par le biais d’applications mobiles, etc. …

· Le fonds de soutien aux investissements dans les technologies numériques:

Ce fonds vise principalement à soutenir des investissements à trois niveaux:
o la digitalisation de la communication de nos partenaires vis-à-vis de leurs publics-cibles ;
o des expériences digitales « on site » enrichissant l’expérience du visiteur ;
o des systèmes technologiques hybrides permettant d’assister à des réunions, des meetings, des congrès, etc. tant sur place à Bruxelles qu’à domicile derrière l’écran d’un ordinateur ou d’un smartphone.

Pour conclure, à plus long terme, visit.brussels entend réaliser une transformation digitale. En ayant recours aux possibilités qu’offre le numérique, nous voulons mieux apprendre à connaître nos publics-cibles et leur proposer à terme – par exemple aux visiteurs du site web – une offre adaptée au touriste individuel.

Enfin, il me semble essentiel de rappeler, bien que cela soit une évidence, que l’ensemble des projets sont menés dans le respect des exigences de conformité au RGPD européen.