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Question écrite concernant le plan de circulation temporaire de la place Sainctelette.

de
Gaëtan Van Goidsenhoven
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°929)

 
Date de réception: 22/05/2021 Date de publication: 19/07/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 07/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
04/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    A la suite de l’incendie qui s’est produit le 14 mai 2021, à la place Sainctelette, entraînant une fermeture partielle du trafic, on apprend qu’un plan de circulation temporaire a été établi par Bruxelles Mobilité.
L’incendie a donc été suffisamment important au point de devoir interrompre le trafic sur une zone du pont et ce pour les trams comme pour les voitures.
Si le trafic en direction de la gare du Midi n’est pas affecté, celui en direction de la Basilique a dû être suspendu pour les trams de la ligne 51 en direction du Stade, en ne conservant que 2 bandes de circulation, une réservée aux bus et une pour le trafic automobile.
En d’autres termes, le tram 51 voit son parcours interrompu en direction du Stade et ce pour une période indéterminée.
Le tram 51 est donc exploité en deux branches distinctes. Une branche circulera entre Van Haelen et Yser avec, en prime pour l’usager, une déviation du parcours entre le Globe et la station Albert.
Un résidant à la chaussée d’Alsemberg se rendant à la place Werrie a des raisons fondées de ne pas apprécier ces modifications de parcours imposées sur une période indéterminée.
En effet, pour revenir à l’incendie qui a eu lieu à la place Sainctelette, Bruxelles Mobilité ne communique aucun délai pour le rétablissement de la circulation.
Il semblerait que la partie droite du pont soit fort endommagée, nécessitant des « interventions structurelles très lourdes ».de plusieurs mois.
Vu le délai long prévu, mais non estimé, n’aurait-il pas possible de prendre des mesures pour limiter à un strict minimum les inconvénients d’une rupture du parcours du tram 51.
En un espace de temps court, la STIB ne pouvait-elle placer un aiguillage californien permettant aux trams se dirigeant vers le terminus « STADE » d’emprunter à hauteur du pont Sainctelette la voie à contre sens ?
Vu la longueur annoncée du chantier Sainctelette, les services techniques de la STIB ne pouvaient-il étudier une solution provisoire ne perturbant pas le trafic des trams 51 sur une partie de son parcours pour éviter les inconvénients qui risquent de se prolonger dans le temps.
 
 
Réponse   
Le premier choix de la STIB est bien entendu de continuer à exploiter la ligne sur son itinéraire de base, mais ce n’est pas possible dans la situation ici présente.

Pour installer un aiguillage dit « californien », c’est-à-dire qui se superpose aux voies existantes, il est nécessaire de disposer de voies parallèles et se jouxtant.

Dans le cas du pont Sainctelette, que cela soit en amont ou en aval, les voies sont disposées séparément de manière latérale, de part et d’autre.
L’utilisation d’un aiguillage « californien » est donc impossible, la distance étant beaucoup trop importante entre les voies.


La solution d’un aiguillage « californien » n’aurait pu s’envisager qu’à hauteur des arrêts Jubilé d’une part et Yser d’autres part.

Cette option n’a pas été retenue pour les raisons suivantes :

- La distance entre les arrêts Jubilé et Yser est de 870 mètres à voie unique, avec deux arrêts intermédiaires.
- Seule la partie sur le pont lui-même est en site propre, toute la partie en amont et en aval est partagée avec d’autres utilisateurs (bus, taxis, cyclistes). 
Une circulation à contre-voie sur le boulevard est potentiellement dangereuse, surtout s’il faut engager le tram venant à contresens de la voie sud dans des carrefours complexes.
- Une voie unique implique une réduction de la capacité de la ligne. Pour des raisons évidentes de sécurité, un tram doit être bloqué en amont de la partie à voie unique pendant tout le temps où un tram circule en sens inverse. 
Une exploitation aux fréquences actuelles n’est pas possible dans ces conditions et cette organisation aurait comme conséquence des répercussions négatives pour tous les voyageurs. Il faudrait alors limiter la fréquence à environ 6 trams par heure, soit un tram toutes les 10 minutes, ce qui serait très pénalisant pour les voyageurs (trop peu de capacité, surcharges permanentes, etc.). 

C’est la raison pour laquelle a été privilégié l’option de maintenir l’exploitation de la ligne à fréquence normale, quitte à imposer un transit avec le métro à Belgica pour certains voyageurs. En préservant alors les conditions de déplacement de tous les autres.
Compte tenu de tout ceci, la solution de voies provisoires sur la partie intacte du pont Nord, permettant de rétablir la ligne 51 tout en assurant la sécurité, est la piste privilégiée actuellement.

En collaboration avec Bruxelles Mobilité, il a été défini que le passage du tram sur la partie intacte du pont Nord est possible.