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Question écrite concernant les mesures prises contre la consommation de drogues dans la station de métro Botanique.

de
David Weytsman
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°937)

 
Date de réception: 19/05/2021 Date de publication: 19/07/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 13/07/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    La station de métro Botanique est devenue un endroit où certaines personnes toxicomanes se rendent pour y consommer leur drogue. Celles-ci sont parfois dures, allant jusqu’au crack ou à l’héroïne, et ce à la vue de tous. Le problème est davantage récurrent au niveau de l’entrée de la Tour P&V.

Voici mes questions :

1. Combien de plaintes à ce sujet avez-vous reçues en 2018, 2019, 2020 et début 2021 pour la station Botanique ?
2. Des incidents y ont-ils déjà eu lieu entre ces personnes et des usagers de la STIB ? Combien en relevez-vous pour les années précitées ? De quel type sont ces incidents ?
3. Quels ordres sont donnés aux agents de sécurité de la STIB lorsqu’ils aperçoivent une personne toxicomane occupée de consommer de la drogue, en station ou à un arrêt ?
4. Ces agents sont-ils en contact avec des structures venant en aide aux personnes toxicomanes, dans le cas de la station Botanique ?
5. Ce point noir étant connu pour ces problèmes, quelles mesures structurelles prenez-vous pour améliorer la situation à la station Botanique ?
 
 
Réponse    Il est important de rappeler que la problématique de la consommation de stupéfiants dans l’espace public est une problématique qui n’est pas propre aux transports publics et qui relève de la compétence de la police.
1. Concernant les chiffres des plaintes (plaintes ou messages où il est question de drogue au sens large, par exemple la présence de personnes semblant être droguées, pas uniquement des faits de consommation active) :
En 2018 la STIB a reçu 15 plaintes par mail ou téléphone et 37 réactions à sentiment négatif sur les réseaux sociaux.
En 2019 la STIB a reçu 18 plaintes par mail ou téléphone et 29 réactions à sentiment négatif.

Pour l’année 2020, je vous renvoie à la réponse à la question écrite n°733 de Mme Czekalski en février 2021.
Concernant la station Botanique, la STIB a enregistré 0 plaintes en 2018, 1 en 2019 (réaction à sentiment négatif sur les réseaux sociaux) et 9 plaintes en 2020 (2 par mail, 7 réactions à sentiment négatif sur les réseaux sociaux).

L’année 2021 n’étant pas terminée, la STIB ne fournit pas de chiffres pour une année incomplète.

2. Comme indiqué en réponse à la question écrite n°733 de Mme Czekalski en février 2021, les agents de la STIB ont enregistré 829 incidents en lien avec la toxicomanie en station (présence, consommation) en 2020, contre 927 en 2019. En 2018 le chiffre était de 723 incidents.

En 2020 les agents de la STIB se sont principalement focalisés sur le respect des règles liées à la crise du COVID-19.

Concernant le détail de ces incidents, je vous renvoie à la réponse apportée à la question écrite n°733.

En ce qui concerne les incidents dans la station Botanique en particulier, en 2018 la STIB a enregistré 10 incidents, 19 en 2019 et 51 en 2020.
Parmi les incidents enregistrés en 2020 on ne dénombre qu’une seule agression physique (envers un agents de la STIB), ce qui représente 2% des incidents. La plupart des incidents enregistrés sont de simples désordres ou incivilités.
L’année 2021 n’étant pas terminée, la STIB ne fournit pas de chiffres pour une année incomplète.
3. En ce qui concerne la formation des agents de la STIB ainsi que les actions qui relèvent de leurs compétences face à un public toxicomane, je vous renvoie à la réponse fournie à la question orale de Mme Czekalski en février 2020, ainsi qu’à la réponse à la question écrite n°733 de Mme Czekalski en février 2021.
4. Concernant les contacts que la STIB entretient avec les acteurs de terrain et asbl spécialisés dans les assuétudes et la réduction des risques auprès des consommateurs de drogue, ainsi que le détail de ces contacts et actions,
je vous renvoie également à la réponse apportée à la question écrite n°733.
5. La STB travaille main dans la main avec la police pour cette problématique, qui dépasse largement les responsabilités et compétences d’une société de transport public.
En complément à cette collaboration avec les services publics compétents, la STIB a récemment lancé un appel à projets spécifiquement dédié à cette problématique et ciblé sur la station Botanique et ses environs proches.
Celui-ci a été remporté par l’ASBL Dune, qui est spécialisée sur les problématiques liées aux personnes sous assuétudes (en errance ou non).
Une fois le projet lancé début de l’été, plusieurs maraudes seront effectuées par semaine dans cette station, afin d’aller à la rencontre des personnes sous assuétudes, pour essayer de leur venir en aide et d’assurer le suivi de leur démarche psycho-médico-social.
Le tout dans le cadre d’un projet de réduction des risques, ainsi que de sensibilisation par rapport au respect des lieux, des infrastructures, mais également des agents de terrain et des clients de la STIB.