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Question écrite concernant la promotion de l'usage du vélo.

de
Bertin Mampaka Mankamba
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°960)

 
Date de réception: 22/06/2021 Date de publication: 28/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 16/09/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/06/2021 Recevable p.m.
 
Question    Avant même votre prise de fonction en votre qualité de ministre, et avant la très ambitieuse Déclaration de Politique Générale en matière de mobilité et environnement, plusieurs municipalités au sein de notre région avaient déjà pour objectif de développer la mobilité douce dans leur programme du plan communal de développement.

Ces politiques se sont traduites de différentes façons à travers différentes municipalités : la création de pistes cyclables, la diminution de vitesse sur certaines artères urbaines, ainsi qu’un meilleur marquage des espaces exclusivement réservés à ceux qui utilisent la mobilité douce.

Presque 2 ans après votre prise de fonction, je voudrais vous poser les questions suivantes :

Quelle est l’évolution de l’utilisation du vélo en général au sein de notre région ? Combien de personnes ont utilisé le vélo à la place des transports en commun ou véhicule ?

Avez-vous lancé des campagnes de sensibilisation auprès des citoyens bruxellois pour les inciter à moins utiliser leurs véhicules et promouvoir une utilisation plus intensive du vélo en Région Bruxelles-Capitale surtout pour les distances moins longues ?

Pouvez-vous me donner à ce jour une liste plus ou moins exhaustive des municipalités qui, à ce jour, encouragent la mobilité douce à travers un subside octroyé aux habitants de leur commune ?

Pouvez-vous me donner le montant de ces subsides par commune ?

Pouvez-vous me donner le nombre de bénéficiaires de ces subsides pour l’acquisition soit d’un vélo classique soit d’un vélo électrique depuis votre entrée en fonction ?

Pouvez-vous nous dire à ce stade de votre gestion, quelle est l’évolution de la situation sur le développement de la mobilité douce en Région Bruxelles-Capitale ? Y a-t-il eu des progrès significatifs ? Quels sont les indicateurs qui vous permettent de pouvoir juger du changement des habitudes des Bruxellois en ce qui concerne une utilisation plus intensive du vélo pour les déplacements en ville ?
 
 
Réponse    Petite note au début : Nous parlons plutôt de mobilité active que de la mobilité douce.

Nous mesurons l’évolution du nombre de cyclistes via l’observatoire annuel du vélo. Celui-ci repose sur des comptages manuels à 26 carrefours dans la Région, à l’heure de pointe du matin et durant 4 périodes de l’année. La moyenne horaire de ces 26 points de comptage permet de mesure une augmentation de l’usage à l’heure de pointe, donc principalement pour des motifs de domicile-travail et domicile-école. Depuis 20 ans, l’augmentation annuelle enregistrée est de +-13% par an. D’une moyenne horaire de 130 cyclistes/h en 2010 on est passé à 350/h en 2019. L’augmentation, en dix ans est donc de 170%.
Depuis quelques années, nous sommes aussi en train de développer un réseau de bornes de comptages vélos automatiques. Avec l'observatoire du vélo, qui a été fortement perturbé par le COVID, ils nous donnent une image plus complète du nombre de cyclistes, avec une augmentation de 64% de cyclistes entre 2019 et 2020.

Le transfert d’un mode à un autre n’est connu que via des enquêtes qualitatives. Nous avons prévu une nouvelle enquête de ce type en 2021 pour connaître les habitudes de déplacement des nouveaux cyclistes qui sont apparus pendant la pandémie. Une enquête comparable avait été réalisée en 2017, auprès des personnes ayant adopté le vélo depuis 2015. 70% de ces nouveaux cyclistes étaient des anciens utilisateurs des transports en commun, 20% des ex-automobilistes et 9% des piétons.

Dans le cadre de Bike for Brussels nous menons tout au long de l’année des actions et campagnes pour stimuler le transfert modal. Il y a en général deux campagnes importantes par an ainsi que des campagnes ciblées et des événements permettant de stimuler la mise en selle et l’usage du vélo. Par exemple, au début du printemps, la campagne ‘Pédalez, ça rend heureux’ a été lancée ; une série de vidéos ont été réalisées avec des parents et enfants qui témoignent sur les déplacements à vélo ; des événements comme « Bike Repair Days » et « Be bright, use a light » sont organisés.

Notez que Bruxelles Mobilité ne travaille pas uniquement sur la sensibilisation, mais aussi sur l’infrastructure cyclable, l’augmentation de l’offre de stationnement vélo, la mise en selle via des formations, notamment avec pro-vélo, le soutien aux points et ateliers vélos, le projet Cairgo Bike, le projet de leasing vélo sociale, etc. Il y a une grande liste des actions en cours et des actions à développer plus dans Good Move. La pratique du vélo (électrique) est également encouragée par de nombreuses activités menées par Bruxelles Environnement comme le Bike Project pour les entreprises, le « Mobility Coach », le prime vélo dans le cadre de la prime Bruxell’AIR (ce dernier en collaboration avec BM et STIB), etc.

Chaque année, Bruxelles Mobilité lance un appel à projets à l’attention des communes bruxelloises pour la mise en œuvre de projets de « mobilité durable », y compris pas mal d’actions vélo. Le catalogue de 2020 est disponible sur le site web de Brulocalis.

À noter qu’il y a sans doute aussi des initiatives des communes sans soutien régional, donc nous ne disposons pas de liste exhaustive.

L’évolution de l’usage des modes actifs et spécifiquement du vélo s’appuie de manière continue sur les comptages permanents et annuels réguliers réalisés dans le cadre de l’observatoire du vélo (voir plus haut). Ces évolutions reflètent une augmentation continue du nombre de cycliste mais pour évaluer la part des déplacements effectués à pied ou en vélo, il est nécessaire de s’appuyer sur des enquêtes déplacements. Une nouvelle enquête spécifique aux déplacements des Bruxellois démarre en octobre 2021, en partenariat avec la Région Flamande qui réalise la même enquête sur son territoire (Onderzoek Verplaatsingsgedrag). D’autres enquêtes ciblé sur certains types de déplacements permettent également de suivre ces évolutions.