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Question écrite concernant la présence de plantes et d'écrevisses allogènes dans les pièces d'eau de la Région.

de
Ariane de Lobkowicz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°892)

 
Date de réception: 29/08/2021 Date de publication: 28/09/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 28/09/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
02/09/2021 Recevable p.m.
 
Question   

 

On constate, de plus en plus, la présence de plantes et d’écrevisses allogènes dans les cours d’eau, lacs et étangs du pays. Certaines espèces sont déjà devenues endémiques.

Je voudrais vous demander s’il en est de même en Région bruxelloise ?

Cette colonisation n’est pas sans incidence puisque, non seulement elle se fait au détriment des espèces indigènes, mais aussi et surtout, pour les écrivisses par exemple, car elles sont porteuses de maladies, sont tellement voraces qu’elles s’accaparent des nutriments qui auraient dû bénéficier aux autres espèces et creusent des terriers provoquant l’effondrement des berges.

Il ne faut pas chercher bien loin les responsables de cette situation puisque ce sont les particuliers qui libèrent dans la nature les plantes et les animaux exotiques achetés en toute légalité mais dont ils finissent par se lasser.

Le coupable étant identifié, je voudrais vous demander ce que fait votre administration, à défaut de pouvoir le prendre sur le fait, pour combattre le résultat de ces comportements inconscients ?

 

 

 
 
Réponse    1)
En ce qui concerne les écrevisses allogènes, il y a quelques espèces dont on sait qu’elles ont été libérées par des particuliers dans l’environnement naturel. Bien que des observations de plusieurs espèces d’écrevisses invasives aient déjà été signalées en Flandre et en Wallonie, la situation en Région de Bruxelles Capitale n’a pas encore été suffisamment documentée, à quelques observations sporadiques près. La situation des plantes aquatiques invasives en Région de Bruxelles Capitale est également difficile à estimer, bien que Bruxelles Environnement ait déjà obtenu de bons résultats grâce à la gestion intensive des cours d’eau et des étangs bruxellois. Un nouveau projet LIFE (RIPARIAS) d’une durée de 6 ans (2021-2026) et ayant comme objectif une meilleure identification et gestion des espèces aquatiques invasives permettra, grâce à un monitoring plus intensif, une détection et une implémentation plus rapides de mesures de gestion appropriées.

2)
Il y a, au sein de la Région bruxelloise, plusieurs acteurs pouvant aborder ou verbaliser ces citoyens si une infraction est constatée. Il s’avère toutefois difficile pour les contrôleurs sur le terrain de constater ces actes vu la courte durée et le caractère discret de la libération ou la décharge d’une plante ou d’un animal. Bruxelles Environnement se sert également de tous les canaux de communication possibles pour sensibiliser les citoyens à cette problématique, par le biais d’internet (site web et médias sociaux) et d’imprimés (dépliants et brochures). Bruxelles Environnement essaie également de sensibiliser et de mobiliser par la participation citoyenne et des initiatives science-société lors desquelles les citoyens apprennent à reconnaître les espèces invasives et des observations peuvent être transmises afin de contribuer indirectement à la gestion efficace des espèces exotiques invasives. Pour de plus amples renseignements sur le projet LIFE RIPARIAS, je peux vous renvoyer à www.riparias.be ou @LIFEriparias sur twitter.