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Question écrite concernant l'extension prévue de l'application "Fix My Street" afin de signaler les problèmes de sécurité dans l'espace public

de
Bianca Debaets
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°807)

 
Date de réception: 07/12/2021 Date de publication: 10/03/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 08/03/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/01/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

En commission de l'égalité des chances et des droits des femmes du mardi 9 novembre dernier, Mme Ben Hamou a confirmé, dans le cadre d'un large débat sur les différents cas de violences sexuelles dans les lieux de sorties, qu'Innoviris finance actuellement une étude exploratoire sur la possibilité d'inclure dans Fix My Street l'aspect de la sécurité dans l’espace public.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Pouvez-vous en dire plus sur la façon dont Innoviris réalise et finance cette étude exploratoire ? Quels sont les aspects étudiés ? Quels sont les moyens prévus pour le développement et l'opérationnalisation de cette extension ? Quand la livraison de cette étude est-elle prévue ? Innoviris impliquera-t-il le milieu associatif et les zones de police dans le développement et les possibilités ou dans la détection des goulets d'étranglement ? Quel rôle joue le CIRB dans ce développement ?

  • Quelles mesures et quels moyens ont-ils déjà été pris afin d'utiliser l'application Fix My Street de façon plus large pour des problèmes de sécurité dans l'espace public ? Quel calendrier provisoire prévoyez-vous pour cette mise en œuvre ?

  • Avez-vous déjà examiné comment les signalements et les résultats concernant l'insécurité et les violences sexuelles pourraient être partagés ? Est-il envisagé de rendre ces signalements accessibles en open data, afin que les femmes puissent identifier certaines "zones à problèmes" ? Ou resteront-ils uniquement à la disposition des zones de police afin qu'elles puissent augmenter le nombre de contrôles ou prendre des mesures supplémentaires si nécessaire ?

  • Des accords ont-ils déjà été passés avec les zones de police à ce sujet ? Dans l’affirmative, pouvez-vous en dire plus ? Dans l’affirmative, quand envisagez-vous de conclure de tels accords ?

  • Quelles actions et quels moyens prévoyez-vous afin de faire connaître l’implémentation de ce volet “sécurité” dans Fix My Street ? Quelle promotion en fera-t-on ?

  • La secrétaire d'État à l'égalité des chances peut-elle confirmer que cette nouvelle initiative figure aussi explicitement dans le plan de lutte contre les violences faites aux femmes et dans les politiques pour 2022 ?

 
 
Réponse    J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants :

Concernant vos questions relatives à Innoviris, je laisse le soin à la Secrétaire d’État chargée de l’Innovation, d’y répondre.

Concernant vos questions relatives aux mesures prises pour mettre en œuvre l’aspect plus large de la sécurité dans les espaces publics dans l’application Fix My Street et leur calendrier, je le laisse le soin au Ministre chargé du Numérique d’y répondre.

Quant à savoir si les rapports et les résultats concernant l’insécurité et les violences sexuelles pourraient être rendus accessibles en open data, sachez qu’une telle étude n’a pas été menée car il semblerait que Fix my Street n’ait pas vocation à héberger de telles données.


Par ailleurs, des accords avec les zones de police à ce sujet, ne sont pas à l’ordre du jour.

De plus, aucune action n’est envisagée à l’heure actuelle, pour faire connaître la mise en œuvre de ce dispositif Fix My Street.

Enfin, pour répondre à votre dernière question relative au plan de lutte contre les violences faites aux femmes, sachez que celui-ci est consultable sur le site d’equal.brussels. A sa lecture, vous pourrez constater qu’une telle action ne s’y trouve pas en tant que telle.


Toutefois, de nombreuses actions sont liées à la sécurité des femmes dans l’espace public dont le soutien au secteur associatif dans le cadre de l’appropriation de l’espace public, notamment sous l’angle du genre, ainsi que 15 mesures du consacrées à l’espace public autour de 4 thèmes, à savoir :


· La prévention du phénomène dans les transports en commun ;
· La formation des professionnels qui travaillent dans l’espace public ;
· La sensibilisation à l'intimidation sexuelle lors des festivals bruxellois ;
· La prise en compte de l’intimidation et du harcèlement sexiste dans l’aménagement et la conception du territoire.

Par ailleurs, le plan comprend 9 actions en lien avec le
gender planning :

· La mise en place d’un module de formation spécifique à destination des services publics régionaux et locaux de l’urbanisme ;
· Une formation du personnel des transports en commun en matière de harcèlement sexuel et sexiste dans les transports en commun ;
· Une analyse d’impact d’un nouveau projet d’espace/équipement public afin de définir les besoins en matière de sécurité et prévention des violences dans l’espace public ;
· Prendre en compte les aspects de prévention, de harcèlement et des violences pendant la phase d’autorisation d’une demande de permis d’urbanisme ;
· Intégrer la question du genre et du harcèlement dans les outils de planification et de programmation urbaines ;
· Encourager les avis consultatifs des associations actives sur les thématiques genre et ville et des citoyen·ne·s ;
· Prise en compte du genre dans les projets de programmation des équipements publics ;
· Féminiser les noms des artères et espaces publics, augmenter le nombre de monuments féminins pour renforcer le rôle des femmes dans l’espace public ;
· Et lutter contre les publicités dégradantes ou discriminantes pour les femmes sur les réseaux de transport en commun et dans l’espace public.

De plus, sachez que des contacts entre mon cabinet et les développeuses de l’application app-elles sont en cours afin d’adapter ce dispositif au contexte bruxellois bilingue.