Question écrite concernant le stationnement en épi dans le cadre du Plan Good Move
- de
- Sevket Temiz
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1176)
Date de réception: 08/02/2022 | Date de publication: 18/03/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 17/03/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
10/02/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Dans le cadre du plan Good Move, il a été recensé plus de 265.000 places de stationnement en voirie sur le territoire bruxellois. Dans ce même plan, il a été défini une suppression de 65.000 places de parking en surface dici 2030. Ces pertes devraient être compensées par des places de stationnement hors voirie (emplacements dans les parkings publics, Park ans Ride, garages privés et parkings réservés aux bureaux, commerces, écoles et industries). Nous nous accordons tous sur une diminution progressive de lusage de la voiture personnelle de 24% dici 2030 et aussi de diminuer de 34% le trafic de transit. Mais dans limmédiat, des possibles simples et peu coûteuses peuvent aider un très grand nombre de citoyens. En effet, la compensation des pertes de parking liées à la création de pistes cyclables et consorts peut résider dans la création de stationnement en épi. Cette technique aura aussi le gros avantage de pouvoir respecter les engagements vis-à-vis du citoyen en termes de compensation de stationnement. Ces aménagements ne font, en outre, pas appel à des dépenses onéreuses.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Réponse | Les chiffres cités représentent une estimation antérieure au recensement de 2020 commandé aux bureaux STRAT et BRATEC par parking.brussels. Les chiffres les plus récents sont les suivants : - Offre de stationnement en voirie hors accès carrossables : 274.659 - Accès carrossables : 53.120 - Total : 327.779 Parking.brussels dispose de ces données. Sur l’ensemble de la Région, il y avait en 2019, 13.205 places en épi, soit 4,8% des places de stationnement. Voir le détail par commune ci-dessous. 2.132 places en épi se trouvent en voiries régionales. Le stationnement en épi permet théoriquement de placer plus de voitures sur un plus petit linéaire de voirie. Cependant, ce type de stationnement prend plus de place sur le profil en travers de la voirie et rend l’espace public encore plus fragmenté. Il ne s’agit donc absolument pas d’un usage à bon escient de l’espace public. Ce type de stationnement pose en outre des vrais problèmes en termes de sécurité routière. Le stationnement en épi « avant » n’est pas du tout recommandé en termes de sécurité routière, vu la visibilité très réduite du conducteur sur les usagers qui circulent derrière le véhicule. Les Etats Généraux de la Sécurité Routière de 2003 avaient recommandé de ne plus aménager les stationnements en épi « avant ». Ce n’est donc jamais la première solution, et, si elle est mise en œuvre, alors il faut absolument que l’entrée se fasse en marche arrière. La visibilité et le contact visuel entre les usagers sont meilleurs en épi « arrière » - la voiture se gare en marche arrière. La sortie des occupants du véhicule est plus sécurisée, vu qu’elle se fait vers le trottoir, guidée par le sens d’ouverture des portières (ce qui est plus rassurant avec des enfants). Le coffre est aussi directement accessible depuis le trottoir. Parmi les inconvénients de l’épi « arrière », notons : Le risque d’avoir des traversées piétonnes masquées par les voitures stationnées. Ce risque est plus important avec ce type de stationnement, peu importe le sens de l’épi. Dans une voirie à double sens, nous constatons souvent que les véhicules circulant de l’autre côté de la voirie, se stationnent en marche avant dans ces épi « arrière », ce qui crée un nouveau problème de sécurité routière. Le stationnement en épi « arrière » est donc plus indiqué dans une voirie à sens unique. Le stationnement en épi « arrière » ne permet pas le contrôle de la plaque arrière par scan car. Il y a également un risque non nul de débordement du véhicule sur le trottoir, et donc de dégradation du cheminement piéton ou de mise en danger de piétons circulant sur le trottoir, particulièrement des enfants ou personnes de petites tailles. Chaque année, lors de formations dédiées au stationnement et dispensées par Brulocalis à la demande de Bruxelles Mobilité, ces recommandations sont reformulées, vu que cela était une des actions des premiers Etats Généraux de la Sécurité Routière en RBC.
|