Question écrite concernant les animaux victimes de la route
- de
- Bianca Debaets
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1109)
| Date de réception: 26/04/2022 | Date de publication: 08/06/2022 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 07/06/2022 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 16/05/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
| Question | Au début de cette législature, j'ai déjà eu l'occasion de vous interroger sur le nombre d’animaux victimes de la route à Bruxelles (cf. QE n° 60).
Comme ces réponses faisaient référence à des projets lancés depuis peu ou toujours en cours à l'époque, il me semble opportun de vérifier comment ce dossier a évolué depuis votre dernière réponse sur le sujet. C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :
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| Réponse | 1) Mon Cabinet ainsi que le Cabinet de la Ministre de la Mobilité travaillent activement à des projets de végétalisation de la ville et de ses voiries, permettant par-là la reconnexion des espaces verts bruxellois et la création de couloirs écologiques sur le territoire régional. Ce travail participe à la circulation de la faune en Région de Bruxelles Capitale. 2) En 2021, 70 victimes de la route ont été signalées sur le site waarnemingen.be. Il s'agissait de mammifères, d'oiseaux, de reptiles et d'amphibiens. C’est une diminution par rapport à l'année précédente. En 2020, 92 victimes de la route avaient été signalées. Notons que ces résultats sont le fruit d’un travail de recensement bénévole menés pas les citoyens. Le différentiel d’une année à l’autre pourrait être expliqué par la crise du COVID-19 et la disponibilité des citoyens. Par ailleurs, les données ne sont pas exhaustives, vu leur méthode de récolte non systématique. Mon administration partage ses conseils dans de nombreux projets pour ce qui concerne les mesures de défragmentation, et met l'accent sur les reconnexions écologiques chaque fois que cela est possible, notamment par le biais d'une fiche technique sur la conception de clôtures favorables au passage de la faune. Si possible, les mesures sont également appliquées là où il y a une fonction de gestion. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive de toutes sortes d'initiatives : - le passage souterrain du Vogelzangbeek sous la chaussée de Mons - les passages à niveau de Jette et de Ganshoren - dans le cadre de l'étude OPEN, Bruxelles Environnement a toujours considéré la connectivité écologique comme un élément important - le Plan Opérationnel Neerpede prend en compte cette thématique de la reconnexion écologique - etc. 3) Natagora reçoit une subvention annuelle de 15.000 euros depuis 2018 pour son action « sauvetage des batraciens ». Ce travail se fait en collaboration avec les communes responsables des voiries mais aussi certains gestionnaires de parcs. Certaines voiries et passages sont alors fermés, pour assurer le passage des batraciens. En plus des fermetures de voiries, une campagne médiatique est mise en place pour sensibiliser les automobilistes à diminuer leur vitesse sur l'ensemble des sites où une signalisation adaptée est mise en place. En 2018 et en 2019, Natagora a lancé un programme d'abord de 3 puis ensuite 5 sites de sauvetages bruxellois. En 2021, 3 nouveaux sites ont été identifiés, dans le giron de sites déjà connus, ainsi qu’un site à Woluwe-Saint-Lambert. 8 sites ont été ouverts au public en 2020. Natagora a accompagné le passage des batraciens sur 8 sites sur Bruxelles entre le 15 février et le 15 avril 2022. • Rouge-Cloître, Auderghem • Drève de la Louve, Watermael-Boitsfort • Parc de Woluwe, Woluwe Saint-Pierre • Rue Engeland, Uccle • Petit Chemin vert, Neder-Over-Heembeek • Étangs de Boitsfort, Watermael-Boitsfort • Cimetière d’Anderlecht Vogelenzang, Anderlecht • Les sites « Axa » : av. du grand forestier et Tenreuken (25 bd. du souverain et 23 bd. du souverain), Watermael-Boitsfort La plupart des voiries sont fermées maintenant chaque année en période de migration, sauf sur Neder-Over-Heembeek où seul un dispositif de ralentissement est installé, mais où un plan de circulation est en cours d’élaboration pour améliorer le dispositif. Plusieurs gardiens de parcs et jardiniers ont suivi une formation sur les batraciens et leur écosystème dans le but de leur rappeler leur rôle essentiel dans la protection de cette espèce. Des panneaux sont installés sur les sites sensibles. Ce type d'actions permet à une partie de la population bruxelloise de prendre conscience du patrimoine naturel bruxellois, en l'occurrence ici ces zones humides et leurs habitants. Cela permet aussi d'évoquer les interactions et les impacts qu'a l'être humain sur le milieu naturel mais aussi le rôle concret que les citoyens peuvent jouer. Enfin, le sauvetage des batraciens est une opportunité pour Bruxelles-Environnement et Natagora d’aborder la question complexe de la fragmentation de l’habitat de manière ludique et concrète. |