Question écrite concernant les fonds accordés à la stratégie de (re-)qualification et politique d’inclusion à l’emploi du plan de relance
- de
- Clémentine Barzin
- à
- Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°963)
Date de réception: 04/05/2022 | Date de publication: 07/07/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 10/06/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
16/05/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Dans le plan de relance, vous avez annoncé que 100 millions deuros allaient être déployés dans le domaine de lemploi. Actuellement, Bruxelles connait un chômage en hausse par rapport au trimestre précédent qui atteint 13,8% au troisième trimestre 2021. Parallèlement, le taux demploi reste très faible avec 62,6% pour le troisième trimestre 2021. Jaimerais vous poser les questions suivantes :
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Réponse | Dans le cadre du plan national de relance et de résilience, deux stratégies consacrées à l’emploi et à la formation professionnelle ont été portées par le Gouvernement bruxellois sous mon impulsion. Il s’agit la Stratégie de (re)qualification et aussi la Stratégie de relance du marché de l’emploi. Pour rappel, ce plan a été déposé le 30 avril 2021 à la Commission Européenne. C’est en date du 13 juillet 2021 que le Conseil Européen a donné son feu vert sur celui-ci. Les deux stratégies précitées sont assorties d’investissement d’un montant de 85 millions d’euros à liquider jusque 2026 ce compris. Les liquidations arrêtées fin 2021 font état d’un montant de plus d’un millions et demi. Pour 2022, les liquidations estimées s’élèvent à un peu moins de 10 millions d’euros. La Stratégie de (re)qualification à destination des publics dits vulnérables est assortie d’un investissement estimé de 70 millions. Cette stratégie se structure en trois axes : Le premier axe « Reskill and Upskill » concerne l’inclusion durable sur le marché de l’emploi des publics les plus éloignés, fragilisés et discriminés. Débutant par un bilan des acquis et la clarification de l’orientation professionnelle, il comporte l’instauration d'un parcours de formation systématique axé autour des compétences linguistiques et numériques des chercheurs d'emploi par le Service public régional d’Emploi. Le déploiement d’une infrastructure numérique est visé pour automatiser le bilan de compétences numériques et linguistiques au regard des niveaux européens de certification. De-là, des modules de formation en ligne permettront aux chercheurs d’emploi de se former sur une plateforme numérique en vue d’atteindre un niveau supérieur de compétences. Les investissements consentis à cet effet engloberont également l’accessibilité aux outils et à des espaces numériques incluant des accompagnateurs/trices dédiés pour prévenir et/ou réduire la fracture numérique des publics les plus éloignés du marché de l’emploi. Le deuxième axe concerne le soutien et l’optimisation des politiques d’inclusion à l’emploi. Il cible des investissements comme leviers pour réduire certains freins à l’emploi pour des publics spécifiques. Il comporte : - La création de quatre sites supplémentaires pour accueillir des nouvelles « Maisons d’enfants d’Actiris », le Service Public régional d’Emploi. Ces maisons d’enfants permettent de soutenir les chercheurs d’emploi dans l’accès au marché du travail en offrant une solution rapide de garde d’enfants quand un emploi est trouvé ou qu’une formation est entamée ou même pour des séances d’informations relatives à l’accompagnement vers l’emploi. - La modélisation et la mise en place d’un parcours d’intégration durable des travailleurs handicapés. Les investissements seront mobilisés pour développer des modules d’accompagnement incluant diverses formes de compensation vers et dans l’emploi adaptés aux trajectoires individuelles et aux besoins de compétences. Le troisième axe concerne la mise en place et la pérennisation de la première coopérative de repreneuriat de Belgique et le soutien à l’innovation sociale pour renforcer l’inclusion dans le marché du travail des publics les plus éloignés et fragilisés. Concernant la Stratégie de relance du marché de l'emploi, elle est axée sur l'efficience et l'optimisation des politiques d'activation et de formation ainsi que l’accompagnement des chercheurs d’emploi et des travailleurs vers les métiers porteurs et/ou en pénurie pour soutenir la relance économique des entreprises et des secteurs. Elle est assortie d’un investissement estimé de 15 millions d’euros. La stratégie s’articule autour de trois outils et/ou dispositifs à mettre en œuvre : 1) Un outil de gestion online des bénéficiaires des dispositifs d'aide à l'emploi et/ou à la formation, outil permettant d'assurer un monitoring quantitatif et qualitatif. Cet outil vise le monitoring et le suivi des travailleurs activés par les politiques régionales d'activation, par secteur et type d'entreprise. Il sera accessible aux employeurs qui recrutent les travailleurs activés par les aides régionales. Son déploiement se fera sous l’égide de la simplification administrative et en lien avec les sources authentiques. Il permettra d’évaluer la portée et l‘impact des politiques d’activation sur les trajectoires individuelles d’insertion socioprofessionnelle vers un emploi durable et de qualité. 2) L’instauration d’un Fonds Régional d’accompagnement des travailleurs en cas de restructuration ou de faillite d’entreprises. Ce fonds vise à ce que tout travailleur bruxellois licencié dans le cadre d’une faillite ou d’une restructuration bénéficie d’un accompagnement boosté vers l’emploi. Il s’agit de proposer un trajet de reclassement professionnel collectif et d’un accompagnement socio-professionnel adapté. Cette mesure vise à mettre sur pied un dispositif agile et pérenne permettant d’offrir un trajet de formation et/ou de reconversion ainsi qu’un accompagnement boosté vers l’emploi selon les compétences détenues par le travailleur pour réintégrer le marché du travail le plus rapidement possible après la faillite de l’entreprise-employeur. Une approche par compétences permettra d’orienter les travailleurs vers les secteurs les plus porteurs d’emploi, peu importe le domaine d’activités où le travailleur a forgé son expérience. 3) Un dispositif de soutien à reconversion ou la réorientation vers les métiers en pénurie. Le déploiement de ce dispositif vise à développer des mécanismes permettant de reconvertir et (ré)orienter vers les métiers et secteurs porteurs (métiers en pénurie ou porteurs, métiers d’avenir), les chercheurs d’emploi et/ou travailleurs en chômage temporaire. Nous sommes moins d’un an après l’acceptation du plan national de relance et de résilience par l’Union Européenne et l’exercice budgétaire 2022 n’est pas encore arrêté. Les montants liquidés seront donc identifiables début 2023 selon les exécutions budgétaires réelles. L’ensemble des projets présentés plus en détails ci-dessus ont été initiés soit de manière opérationnelle soit de manière prospective. La Stratégie de (re)qualification vise à lever les freins à l’emploi et à renforcer les politiques d’activation des Bruxellois, et en particulier de certains publics plus vulnérables sur le marché de l’emploi parmi lesquelles les femmes. La Stratégie de relance du marché de l’emploi et plus particulièrement l’axe consacré au dispositif de soutien à reconversion ou la réorientation vers les métiers en pénurie permet d’explorer les opportunités de stimuler l’accès aux filières STEAM par les femmes. |