En Belgique, la police intégrée perd chaque année l'équivalent de quelque 3.600 agents pour cause d'absentéisme, et ce sur un total de 48.000 policiers. Les taux d'absence sont donc considérablement plus élevés que dans le secteur public en général, selon une vaste analyse de données réalisée à l'université de Gand.

Globalement, les absences à la police sont presque deux fois plus élevées que dans le secteur public en général. En moyenne, l'absence a une durée de 11,84 jours chez les policiers, contre 7,7 jours dans le reste de la fonction publique. La fréquence de l'absentéisme (3,84 fois contre 1,9 fois) et le nombre de jours calendrier perdus (44,41 contre 22,5) sont également beaucoup plus élevés dans la police que dans le secteur public global.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

• Quels étaient, pour l'année 2021 et au cours du premier semestre 2022, les chiffres exacts des absences au sein des six zones de police bruxelloises, exprimés tant en jours calendrier qu'en fréquences ?

• Quelle est, à cet égard, l'évolution ces deux dernières années ?

• Pouvez-vous comparer ces chiffres avec ceux d'autres zones de police belges ?

• Quelles sont, exprimées en pourcentages, les causes à l’origine des absences des agents bruxellois ?

• Y a-t-il une différence entre les femmes et les hommes, ou entre les agents de terrain et ceux qui n'exercent que des fonctions administratives, ou encore selon la catégorie d'âge ?

• Quel est l'impact financier de cet absentéisme sur les zones de police ?

• Comment s’attaque-t-on à ce problème dans les zones de police ? Des solutions de rechange sont-elles régulièrement proposées aux agents qui ont des difficultés avec la charge de travail ?

• Quels efforts faites-vous pour réduire l'absentéisme ?