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Question écrite concernant le coût du vandalisme et du nettoyage des graffitis pour la STIB en 2021

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1400)

 
Date de réception: 06/10/2022 Date de publication: 17/01/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 06/01/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/11/2022 Recevable
 
Question   

Bien que les véhicules, les arrêts et les stations de la STIB soient en règle générale très bien entretenus, il arrive malheureusement encore chaque année que certaines personnes mal intentionnées dégradent l'intérieur et/ou l'extérieur des bus, trams, métros et de leurs arrêts ou stations par des graffitis ou d'autres formes de vandalisme. En outre, le sentiment de sécurité des navetteurs et des autres voyageurs risque également d'en pâtir.

Cette problématique entraîne également un coût non négligeable. Il va sans dire que ces moyens seraient plus utilement alloués à d'autres priorités que la STIB s'est fixées, et qu'il est donc important de suivre cette problématique de près.

Je voudrais donc vous poser les questions suivantes :

  • Quelle enveloppe a-t-elle été allouée en 2021 aux frais de réparation ou de nettoyage découlant des actes de vandalisme ou des graffitis aux arrêts, dans les stations et sur les véhicules de la STIB ? Pouvez-vous ventiler ces faits et ces coûts en fonction de la nature du lieu et de la nature de l’acte de vandalisme ?

  • Ces travaux de réparation et de nettoyage ont-ils été réalisés par le personnel de la STIB ou par une entreprise extérieure ?

  • Combien de PV ont-ils été dressés dans le cadre de cette problématique en 2021, et par qui ?

  • Combien de ces dossiers ont-ils été transmis au parquet ?

  • Quel est le montant des amendes infligées à cet égard ? Quelle proportion de ces amendes a-t-elle effectivement été perçue ?

  • Dans quelle proportion les auteurs des faits se sont-ils vus infliger des peines alternatives, comme la réparation ou le nettoyage de leurs actes de vandalisme ou des amendes SAC ?

  • Quelles mesures préventives ont-elles été prises afin d’éviter de tels actes ? Lesquelles de ces mesures ont-elles été mises en oeuvre en 2021 ?

  • Des objectifs (chiffrés) ont-ils déjà été fixés en ce qui concerne la diminution du nombre de graffitis et d’actes de vandalisme sur le réseau de la STIB ? Dans l’affirmative, pouvez-vous développer ?

 

 
 
Réponse    Voici un aperçu des coûts liés au retrait des graffitis et aux réparations faisant suite à des actes de vandalisme.
Les coûts liés au vandalisme en 2021 représentent, pour les véhicules bus, un total de 476.000 €, répartis comme suit : graffitis (3.000 €) ; arrachage des marteaux de secours (19.000 €) ; jets de projectiles (454.000 €) ; vol/dégradation d’extincteurs (6.000 €).
Les coûts liés au vandalisme en 2021 représentent, pour les véhicules tram, un total de 1.439.000 € répartis comme suit : graffitis (265.000 €) ; jets de projectiles (74.000 €) ; dégâts aux portes (76.000 €) ; salissures (230.000 €) ; dégâts aux sièges (201.000 €) ; vandalisme divers (593.000 €).
Les coûts liés au vandalisme en 2021 représentent, pour les véhicules métro, un total de 383.000 € répartis comme suit : graffitis (235.000 €) ; dégâts aux portes (4.000 €) ; salissures (20.000 €) ; dégâts aux sièges (5.000 €) ; vandalisme divers (119.000 €).
Les coûts liés au vandalisme en 2021 représentent, pour les stations, un total de 1.150.000 € répartis comme suit : graffitis (597.000 €) ; escalators (116.000 €) ; grilles et volets (125.000 €) ; portillons (206.000 €) ; extincteurs (28.000 €) ; dévidoirs (4.000 €) ; éclairage et coffrets d'électricité (74.000 €).
Ces coûts importants sont en partie liés au fait que des rondes d’entretien sont fréquemment organisées et que les travaux de réparation et d’enlèvement sont effectués dans des délais très courts de manière à rendre le matériel disponible le plus rapidement possible pour le client et restaurer un environnement propre et agréable.
Ces travaux d’entretien et de réparation sont effectués en partie par une entreprise externe et en partie par la STIB.
Il est très difficile de prendre les auteurs de vandalisme en flagrant délit. C’est pourquoi la STIB collabore étroitement avec les forces de l’ordre et prend des mesures préventives. En 2021, 614 personnes ont reçu un PV pour des faits de vandalisme au sens large du terme, sur les véhicules ou dans les infrastructures (endommager les infrastructures, les véhicules, affichage non autorisé, usage impropre des infrastructures ou du matériel roulant, etc.). Parmi ceux-ci, 554 ont été établis par des agents de la STIB et 60 par la police ou après plainte de la STIB.
Pour l’ensemble de ces dossiers, le dommage total est chiffré à 208.680 €. Ces dossiers sont encore en cours de traitement.
La STIB n’a pas connaissance et n’est pas informée par les communes des sanctions administratives communales infligées aux auteurs d’actes de vandalisme.
La STIB prend différentes mesures pour assurer la sécurité sur son réseau, pour son personnel, ses voyageurs, mais également ses infrastructures et son matériel : présence renforcée de personnel en station, caméras en station, caméras embarquées dans les véhicules, caméras dans les dépôts et remises, clôtures et service de gardiennage pour empêcher l’accès aux infrastructures, portillons aux entrées et sorties de stations, etc.
Des films protecteurs anti-graffitis sont présents sur les fenêtres, ainsi que sur le dos des sièges dans certains véhicules. En 2021, une action d’habillage des portes d’accès aux locaux techniques : des autocollants y sont placés afin de masquer les graffitis et de renforcer l’identité visuelle de la STIB. Un produit est également enduit sur la peinture des trams pour faciliter le nettoyage des graffitis éventuels.
Les véhicules de la STIB sont garés dans des zones protégées, les dépôts, et les zones de garage hors dépôt disposent soit d’un service de gardiennage, soit ne sont pas accessibles au public la nuit.
Un outil a été développé en interne à la STIB afin de rassembler toutes les informations liées aux graffitis, ce qui permettra de systématiquement porter plainte auprès de la police et de réclamer des dommages.
La STIB intervient de manière générale dans les 48 heures ouvrables dès le signalement du graffiti. S’il s’agit d’un graffiti xénophobe ou insultant, la STIB intervient dans les 3 heures dès que son sous-traitant en a été informé.