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Question écrite concernant les quantités de déchets chimiques ménagers collectés

de
Bianca Debaets
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1299)

 
Date de réception: 05/12/2022 Date de publication: 14/02/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 10/02/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/12/2022 Recevable
10/02/2023 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question   

Comme vous le savez, en plus des collectes traditionnelles de déchets, il existe également une collecte séparée des déchets chimiques dits ménagers (aérosols, produits de peinture, produits d'entretien, briquets...). La collecte de ce type de déchets peut se faire de différentes manières : soit on les apporte aux points de collecte traditionnels communaux ou régionaux et dans les parcs à conteneurs, soit on les apporte aux points de collecte mobiles de Proxy Chimik.

Je voudrais donc vous poser les questions suivantes :

  • Quelle quantité de déchets chimiques ménagers (exprimée en tonnes) est-elle collectée annuellement via les points de collecte classiques (Recypark, parcs à conteneurs) en Région de Bruxelles-Capitale ? Pouvez-vous ventiler ces chiffres par commune ou par quartier ? Quelle évolution notez-vous dans ces chiffres, par rapport aux années précédentes ? Comment évaluez-vous cette (ces) évolution(s) ?

  • En particulier, pouvez-vous en dire plus sur les quantités de déchets collectées et le succès général des points de collecte de Proxy Chimik ? Comment évaluez-vous le succès de cette collecte mobile ? Comment examinez-vous s’il y a lieu d’adapter ou étendre les sites actuels ?

  • Disposez-vous de chiffres susceptibles d’indiquer la part de déchets chimiques ménagers (en valeur absolue et relative) dans la quantité totale de dépôts clandestins dans notre Région ? Pouvez-vous éventuellement ventiler ces chiffres par commune ou par quartier ? Quelle évolution notez-vous dans ces chiffres, par rapport aux années précédentes ?

  • Quelles mesures prenez-vous pour réduire au maximum les quantités totales de déchets chimiques ménagers produits dans notre Région ? Quelles actions et quels moyens prévoyez-vous à cette fin ? Quels objectifs et délais concrets ont-ils été fixés à cet égard ?

 

 
 
Réponse    1.

En 2021, l’Agence régionale pour la propreté a collecté près de 930 tonnes de déchets chimiques sur le territoire de la Région Bruxelloise.
Ceci représente une augmentation d’environ 4 % comparativement à ce qui avait été collecté en 2020. Vu le contexte particulier de ces dernières années, marquées par la crise sanitaire, il est toutefois difficile de faire une analyse de cette évolution.
L’Agence régionale pour la propreté ne dispose pas d’une ventilation de ces chiffres par communes étant donné que les déchets chimiques ménagers sont collectés via plusieurs moyens de collecte (Recypark, Proxy Chimik...) sans distinction de communes.


2.


La collecte des déchets chimiques sur les points Proxy Chimik représente l’équivalent d’environ 5 % du tonnage total de déchets chimiques collectés par l’Agence régionale pour la propreté. La majorité des tonnages de déchets chimiques sont collectés dans les Recypark. Néanmoins, bien que ces tonnages soient relativement faibles, la dangerosité des déchets chimiques, tant pour l’environnement que pour les agents de la propreté, et la grande variété des déchets repris dans cette catégorie rendent indispensables cette collecte de proximité. De plus, les Proxy Chimik jouent un rôle de sensibilisation important auprès des citoyens·nes.

Le choix de l’implantation des points de collecte Proxy Chimik sur le territoire de la Région Bruxelloise est fait en collaboration avec les communes. La répartition territoriale est ainsi optimisée sur l'ensemble des communes, en veillant au respect de plusieurs critères, tels que : l'accessibilité, l'ordre des points de collecte, les demandes des communes, le taux de fréquentation, le jour de passage...
3.

En 2021, l’Agence régionale pour la propreté a collecté moins de 50 tonnes de déchets chimiques en dépôts clandestins, ce qui représente environ 5 % du total des déchets chimiques collectés par l’Agence, et moins de 0,2 % du tonnage total de dépôts clandestins qui s’élevait à près de 29.500 tonnes en 2021.


Contrairement au tonnage total de dépôts clandestins qui a augmenté de 5 % par rapport à 2020, il n’y a pas eu de forte évolution du tonnage des déchets chimiques en dépôts clandestins (légère augmentation de 1 % par rapport à 2020).


Le tableau (repris en annexe 1) représente le tonnage de déchets chimiques collectés en dépôts clandestins avec une répartition sur l’ensemble des communes bruxelloises ainsi que l’évolution du tonnage collecté durant ces trois dernières années.
4.
L’Agence régionale pour la propreté réalise un travail de sensibilisation concernant le tri des déchets chimiques. Le service communication produit ainsi chaque année des brochures Proxy Chimik qui sont réparties dans les points de distribution suivants :
- chez les chimistes en contact avec les citoyens ;
- sur les présentoirs de documentation des communes ;
- par voie postale aux citoyens qui demandent la brochure ;
- lors d’évènements ;
- dans le cadre d’animations.

Les consignes spécifiques sont reprises sur les mémo-tris distribués régulièrement aux citoyens, notamment lors de toutes-boîtes. Enfin, sur le site web de Bruxelles-Propreté ainsi que sur le site web de Bruxelles Environnement, une section spécifique est consacrée aux déchets chimiques et ou dangereux.

Dans toutes les communications sur le sujet, l’Agence régionale pour la propreté indique l’importance du tri de ces déchets, en raison de leur impact sur l’environnement. Certains posts Facebook sont postés sur le sujet ainsi que sur des alternatives plus naturelles remplaçant des produits chimiques.

De son côté, Bruxelles Environnement mène une politique de prévention des déchets en général, et des déchets dangereux en particulier, en incitant les Bruxellois et Bruxelloises à consommer moins et mieux, et à adopter des pratiques permettant de réduire leurs déchets et leur nocivité pour l’environnement. Divers ateliers sont proposés, notamment sur la fabrication de produits d’entretien plus sains.