Question écrite concernant les résultats du projet d'étude ARBRES
- de
- Bianca Debaets
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1370)
| Date de réception: 15/02/2023 | Date de publication: 20/03/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 14/03/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 16/02/2023 | Recevable |
| Question | L'été 2022 a vu le lancement du projet d’étude participative ARBRES (Arboriculture régionale Bruxelles pour une résilience écologique et solidaire), une initiative de l'asbl Centre d'écologie urbaine (CEU) en collaboration avec l'ULB, Velt, Bruxelles Environnement et les communes d'Uccle et Forest. L'objectif du projet était d'évaluer le degré de pollution des noix et des fruits des arbres bruxellois, les premiers résultats étant attendus pour la fin 2022.
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| Réponse | 1. ARBRES est un projet Co-Create financé par Innoviris qui vise à explorer plus largement les conditions socio-écologiques d’implantation de l’arbre fruitier comestible à Bruxelles, dans un contexte d’anthropocène (dérèglement climatique, pics de production, etc), et à comprendre comment celui-ci peut participer à la résilience du système alimentaire et à une série de services écosystémiques. Les questions posées visent un des cinq grands enjeux du projet global de recherche : la pollution - elle-même comportant plusieurs sous-questions de recherche. Un protocole visant à examiner les contaminations en éléments traces métalliques des sols et fruits urbains bruxellois a ainsi été mis au point par le consortium (Centre d’écologie urbaine, Velt, Uccle, Forest et Bruxelles Environnement) et l’ULB. Douze fruitiers différents ont été analysés appartenant à quatre grandes catégories (petits fruits et baies ; fruits à pépins et noyaux ; fruits à coques et autres fruits) : noyer, noisetier de byzance, châtaignier, sureau, groseiller, églantier (cynorhodon), mûrier roncier, pommier, vigne, figuier, cerisier, prunier. Au moins 20 échantillons ont été récoltés pour chacun des 12 fruits sélectionnés, avec systématiquement un prélèvement de sol. Les arbres ont été choisis pour représenter diverses configurations spatiales dans les espaces publics et privés (bords de routes, espaces verts, cimetières, jardins, jardinets à front de rue etc.). Près de 400 citoyen·ne·s des 19 communes de Bruxelles ont répondu au questionnaire de localisation participative. Cette diversité de données a permis de sélectionner les lieux de prélèvement selon une bonne répartition géographique (toutes les communes de la Région) et la meilleure pertinence par rapport aux questions de recherche. La localisation et les prélèvements ont été réalisés par le consortium et l’ULB. Au total près de 800 échantillons de fruits lavés/non lavés et de sols sont en cours d’analyse. Les résultats ne sont pas encore disponibles en raison du nombre élevé d’échantillons à analyser. 2. Les résultats ne sont pas encore disponibles en raison du nombre élevé d’échantillons à analyser. 3. Bruxelles Environnement (BE) participe comme administration co-chercheuse au projet ARBRES, au même titre qu’Uccle et Forest. - BE accueille plusieurs espaces d’expérimentation (Zuun, Scheutbos, Tournay-Solvay) afin de répondre à des sous-questions de recherche, notamment sur la « gouvernance » des fruitiers. - Sur l’enjeu de recherche « pollution », BE co-finance l’étude de pollutions de fruits et de sols au même titre que les partenaires du consortium, avec le budget d’Innoviris. - Le département Sol de BE apportera également son expertise en matière d’interprétation des résultats et analyse des risques si des dépassements des normes en vigueur sont constatés. - BE participera aussi à la communication des résultats et à la construction d’un arbre décisionnel. 4. Le projet entre en phase d’analyse des résultats pour ces 5 enjeux de recherche que sont 1) la sécurité alimentaire et nutritionnelle de Bruxelles ; 2) la résilience ; 3) la gouvernance et les mésusages ; 4) les représentations sociales et 5) la pollution, et progressivement en phase de rédaction du rapport final avec ses recommandations tant en matière d’aménagement que de gestion et de consommation. BE va encore contribuer aux tâches suivantes : - élaboration d’un outil d’aide à la décision permettant de sélectionner des arbres fruitiers en fonctions de critères jugés pertinents (ex : adaptation aux aléas climatiques, etc.) ; - collaboration à la recherche sur des critères pertinents de monitoring pour suivre l’évolution des espèces fruitières plantées et leur adaptation aux dérèglements climatiques ; - collaboration à la réalisation d’une boite à outils visant à appuyer la mise en place de différentes formes de gouvernance en lien avec les arbres fruitiers (conseil au niveau de la sélection, l’acquisition, la plantation, l’entretien, la collecte et la distribution des fruits). |