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Question écrite concernant le nombre de tués sur les routes.

de
Hasan Koyuncu
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°114)

 
Date de réception: 02/12/2019 Date de publication: 27/01/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 24/01/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
06/12/2019 Recevable p.m.
 
Question    Chaque année, le baromètre de la sécurité routière montre l’évolution du nombre d’accidents corporels et du nombre de victimes sur les routes belges en comparaison avec les années précédentes. Il vise à réorienter rapidement la politique nationale et régionale en matière de sécurité immobilière.

Selon le baromètre de 2018, le nombre de tués à légèrement diminué en Belgique l’an dernier. Le nombre a diminué de -7.4%, passant de 475 tués sur place en 2017 contre 440 en 2018. Concernant notre Région en particulier, ce nombre est passé de 15 à 16.

Alors que nous arrivons à la fin de l’année, le baromètre pour les 9 premiers mois de l’année montre que le nombre de tués sur place a malheureusement augmenté de 17% / soit 372 personnes contre 319 sur la même période en 2018.

Pouvez-vous me faire connaître les initiatives et les mesures concrètes mises en œuvre pour lutter contre ce fléau.
 
 
Réponse    Comme vous le savez, le baromètre de sécurité routière publié par VIAS est basé sur des données provisoires et incomplètes, provenant des procès-verbaux d’accident initiaux, et portant sur le nombre de victimes, blessés et tués sur place uniquement. Une distinction de ceux-ci suivant le type d’usager est également proposée.

Ces données d’accidentologie sont réputées provisoires et incomplètes puisqu’elles font l’objet ensuite d’éventuelles corrections, liées à l’ajout des tués 30 jours et aux erreurs d’encodage.

En cela, effectivement, le baromètre peut annoncer une « tendance » sur le plan de l’accidentologie.
Pour notre Région, il est fait mention dans ce baromètre d’une hausse de 99 victimes, dont une hausse de 5 tués (sur place), entre les 3
èmes trimestres 2018 et 2019. La hausse de 372 tués concerne l’ensemble de la Belgique, avec une hausse particulièrement remarquable en Wallonie.
En ce qui nous concerne, vu les chiffres relativement petits en Région de Bruxelles-Capitale par rapport aux deux autres régions, en particulier en ce qui concerne les tués (sur place), cette tendance peut toutefois évoluer très vite à la hausse comme à la baisse. Nous préférons donc nous baser sur les données définitives qui sont, elles, publiées annuellement par la DGSIE (Statbel), au bout de 6 mois après l’année en question.

Nous notons toutefois qu’effectivement, il semble que nous nous dirigions vers une hausse du nombre de tués sur nos routes, ce qui bien sûr reste, pour mon Administration et moi-même, inacceptable.
Comme vous le savez, la sécurité routière est élevée aujourd’hui au rang des priorités du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, qui défend la « vision zéro » (tué et blessé grave) comme étant la seule vision acceptable. Cette vision est d’ailleurs celle poursuivie depuis 2011, au travers de la mise en œuvre des 189 actions contenues dans l’actuel plan d’actions de sécurité routière (2011-2020). Je vous invite à prendre connaissance de ce document, téléchargeable sur internet.

Si la plupart des actions de ce plan ont encore toujours du sens aujourd’hui et seront certainement -en tout ou partie- poursuivies, un nouveau plan d’actions pour 2021-2030 doit toutefois être rédigé.
Comme pour le précédent, la plus grande concertation avec l’ensemble des acteurs concernés sera recherchée pour toujours plus d’efficacité et de garanties de bonne mise en œuvre des actions, ce dans tous les domaines d’actions (contrôle-sanction, sensibilisation et éducation, infrastructure, véhicules, etc.).
Le processus a été activé en janvier 2020 lors du lancement des Etats Généraux de la sécurité routière. Plusieurs rencontres avec les acteurs seront ensuite programmées pour discuter, au travers des différents gisements de sécurité routière identifiés, des actions les plus pertinentes et réalistes à intégrer dans ce nouveau plan d’actions.

Au-delà de cet aspect, le Gouvernement s’est par ailleurs entendu sur la priorité à accorder :
- à la résolution des zones à concentration d’accidents ;
- au développement de nouvelles sanctions en cas d’infractions graves (p.e. saisie administrative de véhicules) ;
- à la concrétisation de la Région à 30km/h, vu la compétence sur les vitesses acquises depuis la 6ème Réforme de l’Etat. Cette concrétisation s’inscrit également dans le nouveau plan régional de mobilité (Goodmove) et nécessitera bien sûr, une large concertation avec les communes, les sociétés de transport en commun, etc., ainsi que des mesures très transversales (sensibilisation, contrôle-sanction, infrastructure) ;
- au renforcement des moyens attribués aux zones de police pour le contrôle-sanction ;
- à l’évaluation de la réforme de la formation à la conduite menée par le Gouvernement précédent et aux modifications à apportées au code de la route en faveur des modes actifs notamment ;
- au renforcement de la politique de soutien aux victimes d’accidents ;
- au soutien à accorder aux initiatives de sensibilisation et d’éducation permanente envers les groupes-cibles.


Tous ces éléments sont repris bien sûr dans la déclaration de politique régionale de la région bruxelloise.