Question écrite concernant le nombre de cas d'hépatite C en Région de Bruxelles-Capitale et la politique de coordination du CGC en la matière.
- de
- Bianca Debaets
- à
- Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°475)
Date de réception: 18/08/2021 | Date de publication: 22/10/2021 | ||
Législature: 19/24 | Session: 20/21 | Date de réponse: 22/10/2021 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
02/09/2021 | Recevable | p.m. |
Question | En 2016, notre pays s'est engagé à éradiquer l'hépatite C d'ici à 2030, mais selon des chiffres récents, nous ne sommes malheureusement pas en voie d’atteindre effectivement cet objectif. En Belgique, quelque 18.000 personnes auraient déclaré une hépatite C, mais toutes n'en ont pas conscience, loin s’en faut. Le virus circulerait principalement parmi les groupes de population vulnérables tels que les migrants, les sans-papiers, les sans-abri et les personnes qui s'injectent des drogues. Une hépatite C non traitée peut devenir chronique et entraîner une maladie du foie et une insuffisance hépatique. Je voudrais donc vous poser les questions suivantes :
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Réponse | Les données disponibles au sujet de l'hépatite C sont les suivantes : Les chiffres les plus récents sur le nombre de cas sont disponibles sur le site web d’Epistat, géré par Sciensano. Les chiffres y sont disponibles par province, et puis par âge, par sexe et au fil du temps. https://epistat.wiv-isp.be/. À Bruxelles, 2 387 cas d'hépatite C ont été enregistrés entre 2013 et 2020. En moyenne, cela correspond à 2 387/7 = 341 cas par an. La répartition d’âge est la suivante. Le nombre d'infections suit une distribution normale, avec un pic entre l’âge de 50 et 60 ans. Une infection par hépatite C est signalée chez un peu plus d'hommes que de femmes. Plus précisément, 1 064 cas chez les femmes et 1 315 cas chez les hommes pour la période 2013-2020. Les différences entre les provinces (et les régions) sont les suivantes. Les chiffres sont exprimés par 100 000 habitants, ce qui permet de faire une comparaison. Pour voir et calculer les chiffres par région, on aurait besoin de chiffres bruts, mais on n'en dispose pas. Les calculs les plus récents de la mortalité due à l'hépatite C à Bruxelles se trouvent dans le dossier "Infections", établi par l'Observatoire : https://www.ccc-ggc.brussels/sites/default/files/documents/graphics/tableaux-de-bord-de-la-sante-/2017-tbs-infections-bruxelles-rev1.pdf Les calculs portent sur la période jusqu’à 2014. Nous ne disposons de données que pour Bruxelles et non pour les autres régions. Au cours de la période 1999-2013, 93 décès dont la cause sous-jacente est une hépatite virale ont été enregistrés, ce qui correspond à moins de 20 décès par an. Ces décès étaient ainsi un peu moins nombreux que lors des périodes précédentes (tableau 3). Le taux de mortalité brut de l’hépatite virale s’élevait durant cette période à 1,5 par 100 000 personnes-années pour les hommes bruxellois et à 1,8 pour les femmes. On relève peu de différences entre les deux sexes pour les décès dus à une hépatite. Il s’agit pour la plupart de décès dus à une hépatite B ou C, avec une prédominance de cette dernière. La fréquence en tant que cause de mortalité a diminué pour les deux types au cours de la période examinée. La répartition de l’âge des décès dus à l’hépatite B et C est présentée ci-dessous (figure 16). Bien que les contaminations par l’hépatite B ou C surviennent à tout âge (voir plus loin), elles ne provoquent le décès que dans les catégories plus âgées, à l’instar de la plupart des infections et autres causes de décès médicales. Les groupes à risque pour l'hépatite C sont des personnes en situation de précarité, des migrants des pays endémiques, des prisonniers et des usagers de drogues (OMS, 2015). Source : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/246177/WHO-HIV-2016.06-eng.pdf. Cependant, aucun calcul en fonction des facteurs de risque n'a été effectué dans les chiffres ci-dessus. Actions réalisées Aucun budget spécifique n'est consacré à la lutte contre l'hépatite C par la Cocom. Etant donné le risque de transmission important par usage de drogues (injection, partage du matériel d'injection et inhalation), des actions de réduction des risques sont mises en œuvre parmi ce public. Elles relèvent essentiellement de la Région (asbl Transit) et de la Cocof. L’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque contribuera également à la prévention de l’hépatite C, notamment. Au niveau de la CIM santé publique, un IKW consacré à la prévention reprend actuellement ses activités, suspendues au cours des premières phases de la crise Covid. L'un des thèmes qui y sera abordé est celui de l'hépatite C, dans le cadre d'un groupe de travail coordonné par Sciensano. Le calendrier des travaux de ce groupe est encore à définir, d'autres priorités étant également à l'agenda. |