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Question écrite concernant les types de test au Covid-19 employés en Région de Bruxelles-Capitale.

de
Céline Fremault
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°183)

 
Date de réception: 20/08/2020 Date de publication: 12/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 02/10/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
21/08/2020 Recevable p.m.
02/10/2020 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Dans la presse du mardi 18 août, nous apprenions que les résultats d'une étude danoise sur la fiabilité de seize tests sérologiques au Covid-19 contestaient la fiabilité des kits de tests DiaSorin, kit de tests sérologiques commandés à un million d'exemplaires par les autorités belges. La Belgique se retrouverait donc avec un million de kits de tests non fiables selon les magazines Knack et Le Vif/L'Express.

C’est dans cette optique que je souhaite vous poser les questions suivantes :

- Pouvez-vous nous préciser l’ensemble des types de test au Covid-19, ainsi que leur spécificités pour chacun d’entre eux, qui ont été utilisés en Région de Bruxelles-Capitale et par la Cocom, depuis la mi-mars, c’est-à-dire depuis le début de la crise du coronavirus ? Pouvez-vous indiquer pour chaque type de test les lieux, les raisons de leur utilisation, les publics et leur nombre total depuis la mi-mars ?

- Sur le réseau social Twitter, vous précisiez le mardi 18 août que « 
L’article stipule qu’il s’agit de tests sérologiques (utilisés pour voir si on a des anticorps a posteriori et une immunité) et non de tests PCR, qui eux servent à voir si on est porteur et contagieux. Le testing maisons de repos n’est donc pas concerné ». Pouvez-vous nous préciser les types de test qui sont pratiqués dans les maisons de repos bruxelloises et les raisons qui expliquent cette utilisation, depuis la mi-mars ? Est-ce que des test sérologiques ont été utilisés dans les maisons de repos bruxelloises depuis le début de la crise du Covid-19 et pourquoi ?

- Toujours sur le réseau social Twitter le mardi 18 août, vous laissiez paraître que la Cocom utilisait bien des tests sérologiques, mais « 
(…) que les tests sérologiques n’ont pas le même usage ». Pouvez-vous nous préciser si la Cocom a bien utilisé des tests sérologiques ? Si oui, quand, pour quelle(s) raison(s) et usage(s), à quel(s) endroit(s), pour quel(s) public(s) ? Pouvez-vous nous indiquer si la Cocom a utilisé des kits de tests DiaSorin ?
 
 
Réponse    1.

Il existe différents types de test diagnostique à partir d’un prélèvement :
- Les tests moléculaires : PCR ou Test Antigène rapide (échantillon nasopharyngé)
- Les tests sérologiques (échantillon sanguin)

La spécificité des tests moléculaires est extrêmement élevée, les possibilités d’un faux-positif étant essentiellement possibles par contamination extérieure après réalisation du prélèvement
1. Concernant les tests sérologiques, il existe de grandes différences de qualité, et donc de spécificité, selon le test.

Les indications de dépistage par ces tests ainsi que les groupes-cibles ont été élaborés par le Risk Assessment Group et validés par le Risk Management Group. Elles sont publiées sur le site de Sciensano dans la partie « indication de demande d’un test ». Du 1
er mars au 27 août, le nombre de tests réalisés par le réseau des laboratoires et la plateforme nationale s’élève à 1 703 123 pour l’ensemble du pays. Du 14 au 20 septembre (dernière semaine de données consolidées), 25 104 tests ont été réalisés en région bruxelloise.


2.

Les tests PCR via prélèvement d’un échantillon nasopharyngé sont réalisés dans les maisons de repos. Ils sont fiables et permettent de rapidement mettre en place des mesures prophylactiques pour limiter une éventuelle propagation de l’épidémie dans ces institutions. Des tests sérologiques sont utilisés en maisons de repos dans des circonstances très précises validées par le RMG :
- Chez les patients ambulants ou hospitalisés qui présentent un tableau clinique suggestif et prolongée pour COVID-19 mais ayant obtenu un résultat négatif par test PCR ou qui n’ont pas pu être testés dans les 7 jours suivant le début des symptômes. La sérologie sera réalisée minimum 14 jours après le début des symptômes.
- Dans le contexte de diagnostic différentiel en cas de présentation clinique atypique. La sérologie sera réalisée minimum 14 jours après le début des symptômes.
- Pour examiner le statut sérologique auprès du personnel de soins ayant un haut risque d‘exposition au COVID-19 (service COVID ou maisons de repos) dans le cadre du management local du risque.


3.

Au-delà des indications ci-dessus (cf. question précédente), les tests sérologiques sont également validés en milieu hospitalier pour les patients hospitalisés répondant à la définition de cas possible ET ayant un scanner thoracique suggestif de COVID-19 mais une PCR négative. La sérologie sera réalisée minimum 7 jours après le début des symptômes.

La validation des tests est réalisée par l’AFMPS et Sciensano. A propos des tests Diasorin et suite à la polémique, l’AFMPS a rédigé un communiqué le 20 août (
https://www.afmps.be/fr/news/les_tests_serologiques_covid_19_achetes_par_le_gouvernement_sont_fiables).


1 Sciensano. Fact sheet COVID-19 disease (SARS-CoV2 virus). 14 june 2020, version 5 https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-19_fact_sheet_ENG.pdf