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Question écrite concernant la crise du Covid19 et la situation des étudiants et épiceries sociales étudiantes.

de
Céline Fremault
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°189)

 
Date de réception: 27/08/2020 Date de publication: 19/10/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 01/10/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
27/08/2020 Recevable p.m.
 
Question    Un article de la DH du 25 août relatait que les jobs d’étudiants sont en chute libre cet été. En Région bruxelloise, le nombre d’étudiants employés en juillet a baissé de 59,1% par rapport à juillet 2019. Travailleurs flexibles, les étudiants sont les premiers à ne pas être réemployés en ces temps de crise. Ce phénomène risque de paupériser encore une frange des étudiants obligée de travailler pendant leur scolarité.

Des épiceries sociales ont été créées sous la législature précédente dans différentes universités et hautes écoles de la Région. Selon les contacts de terrain, celles-ci ont vu leur fréquentation augmenter significativement durant le confinement suite à la perte de jobs d’étudiants. Les chiffres révélés ce 25 août sont loin de nous rassurer et la crainte d’une deuxième vague n’augure pas d’amélioration à court terme.

Dans ce cadre, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

– Des mesures d’aide envers les étudiants bruxellois ont-elles été décidées ? Si oui, sous quelles formes ? Quels montants ? Quel budget global ? Quelle est la procédure d’obtention de cette aide ?

– Au niveau des épiceries sociales étudiantes, un soutien particulier est-il mis en place ? De quelle manière ? Dans la réponse à une question écrite concernant la crise du Covid19 et la situation du secteur de l'aide alimentaire en date du 23 avril 2020, vous écriviez que « 
Un budget de 426.000€ a été octroyé pour renforcer l’aide alimentaire sur les communes de Saint-Josse, de Schaerbeek, de Molenbeek et d’Anderlecht. », des projets spécifiques pour les étudiants sont-ils mis en place dans ces communes ? Quels sont les montants alloués ?
 
 
Réponse    Comme vous le savez, et comme évoqué en commission de la santé et de l’aide aux personnes, une subvention exceptionnelle de 30 millions d’euros a été accordée aux 19 CPAS bruxellois. Cette enveloppe vise à aider les CPAS à faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Parmi ces conséquences figure l’augmentation des demandes d’aides, dont celles des étudiants.

Le monitoring mené actuellement par le SPP IS ne permet pas encore de dégager d’évolutions significatives et d’obtenir des informations quant aux profils des demandeurs. La prochaine mise à jour aura lieu dans les prochains jours. En attendant, il nous revient du terrain que les demandes d’aides d’étudiants ont augmenté vu les difficultés que ces derniers rencontrent à travailler sous contrat « étudiant ».

Bien conscients des difficultés propres à ce public, en plus de l’enveloppe qui vise à couvrir les aides complémentaires liées à la crise sanitaire (volet A, 18 millions), nous avons poussé les CPAS à développer, dans le cadre du volet B du subside exceptionnel (12 millions), des projets spécifiques destinés à lutter contre la pauvreté infantile (en ce compris les familles monoparentales) et contre la fracture numérique. Les projets visant à venir en aide aux jeunes bruxellois scolarisés pourront être soutenus dans ce cadre.

Sur l’aide alimentaire, la COCOM soutient les épiceries sociales via des subsides facultatifs annuels. Celles-ci sont ouvertes à tous les publics, y compris le public étudiant, mais sans être focalisées sur lui seul.

Au cours de l’exercice budgétaire 2018, un subside facultatif a été octroyé à l’asbl ASEB (Association pour la Solidarité Étudiante en Belgique) sur dossier de demande de cette dernière. L’asbl n’a pas encore réitéré de demande pour l’année 2019 mais nous les avons rencontrés pour discuter de leurs nouveaux projets et du soutien qu’elle pourrait obtenir dans le futur.

Par ailleurs, tous les projets d’aides alimentaires que nous avons soutenus à hauteur de 646.000 euros dans le cadre de la crise sanitaire (les 4 projets que vous citez ainsi que le renforcement du projet DREAM), s’adressent à tous les publics, étudiants compris. Les opérateurs soutenus nous confirment que ces derniers figurent parmi leur public.

Enfin, dans le cadre du plan de relance, une enveloppe supplémentaire de 500.000 euros (dont la moitié en COCOF) a été obtenue en 2020 pour poursuivre le soutien aux opérateurs de l’aide alimentaire. Nous sommes actuellement en train d’organiser ce soutien. L’asbl ASEB, qui a été contactée par notre cabinet pour être informée de ce soutien complémentaire, figure parmi les opérateurs qui pourront introduire une demande dans le cadre de cette subvention.