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Question écrite concernant Ligne téléphonique pour la variole du singe

de
Françoise Schepmans
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°612)

 
Date de réception: 22/08/2022 Date de publication: 08/11/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 29/09/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/09/2022 Recevable
 
Question   

 

Depuis ce lundi 22 août, une ligne téléphonique a été mise en place afin de répondre aux questionnements des citoyens concernant la variole du singe.

 

Dès lors, Monsieur le Ministre, pour parfaire notre information :

 

  1. Combien d’appels avez-vous reçu à ce jour ?

  2. Quelles sont les informations et mesures de précaution fournies ?

  3. Au 16 août, Sciensano avait comptabilisé 223 cas à Bruxelles, disposez-vous d’une mise à jour et évolution de la situation ?


 

 

 
 
Réponse    Concernant l’aide à la population bruxelloise face aux contaminations ‘variole du singe’, les SCR ont effectivement mis en place une ligne téléphonique dédiée pour répondre aux questions des citoyens mais cas échéant aussi des professionnels.

Au 15 septembre, 146 appels ont été enregistrés dans notre call center dont,
- 145 appels de la population
- 1 appel de prestataire médical

Il est à noter qu’il est prévu que les appels des professionnels soient relayés vers la Cellule Hygiène de la CoCom.

Les répondants ont été formés pour pouvoir répondre au maximum de questions posées par le citoyen en questionnement ou confrontés à une situation infectieuse type variole du singe.

Les différents sujets abordés sont :
1. Informations générales :
a. Symptômes
b. Modes de transmission
c. Mesures de prévention et de protection
d. Risques pour la population
e. Tests existants
f. Comment et où se faire tester
g. Vaccins existants
h. Critères d'éligibilité à la vaccination
i. Comment et où se faire vacciner



2. Mesures de prévention et de protection
En cas de symptômes :
o Contacter son médecin généraliste.
o En attendant le résultat du test, pour protéger les autres, il faut éviter les contacts physiques et rester chez soi.
Porter un masque pour aller chez le médecin et couvrez vos lésions.



En cas de contamination avérée :
o Il faut rester chez soi jusqu'à guérison des lésions et la chute des croûtes. Il faut s’isoler dans une chambre séparée et les sorties ne sont autorisées que pour des raisons essentielles avec le port d’un masque chirurgical et la couverture des lésions cutanées.
Cette période peut durer de 3 à 4 semaines.
o Il convient d’éviter tout contact avec d'autres personnes et particulièrement les femmes enceintes, personnes âgées, enfants et personnes immunodéprimées.
o Il est capital de prévenir ses contacts côtoyés dans les 48 heures qui ont précédées le début de la symptomatologie ; seront considérés à très haut risque les relations sexuelles et à haut risque les personnes ayant eu un contact rapproché ou un échange de vêtements ou literie avec la personne contaminée.
o En raison d'incertitudes scientifiques sur la persistance du virus dans le corps et la relation sexuelle étant une voie royale de transmission, il est recommandé d'utiliser des préservatifs pendant 12 semaines après la disparition complète des lésions cutanées.
o L’hygiène des mains, des vêtements et de la literie sera particulièrement importante pendant la période à risque de contamination.

En cas de questionnement sur un risque de contamination :
o Contacter son médecin généraliste.
o Surveiller attentivement l’arrivée de tous symptômes.
o Réduire au maximum ses contacts rapprochés pendant la période de doute et s’abstenir de toute relation sexuelle.
o En cas d’apparition de bouton suspect ou vésicule, demander au médecin généraliste de procéder à un test PCR.






Concernant la vaccination :
Elle est actuellement accessible en post-exposition pour les contacts à très haut risque et pour les contacts à haut risque vulnérables comme les immunodéprimés ou les femmes enceintes.

Elle est aussi recommandée en prophylaxie pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et ayant développé dans les 12 derniers mois une maladie sexuellement transmissible, marqueur de facteur de risque.
Une campagne dynamique de vaccination des travailleurs du sexe masculin ou transgenre est également en cours.

Outre les 4 centres hospitaliers bruxellois qui proposent la vaccination depuis plusieurs semaines, le centre de vaccination Covid Pacheco va proposer une ligne de vaccination MonkeyPox dès la semaine prochaine, sur rendez-vous et avec prescription obtenue lors d’une visite médicale préalable.

Cette action est surtout développée dans l’attente des 30.000 doses prévues en Belgique d’ici fin septembre, ce qui va élargir sensiblement les critères d’éligibilité à la vaccination.


Outre l’arrivée de ces vaccins, la bonne nouvelle est la très nette et constante diminution du nombre hebdomadaire de nouvelles contaminations depuis la mi-août maintenant.

Au 15 septembre, 266 cas ont été comptabilisés à Bruxelles, soit 36% des 744 recensés en Belgique depuis le début de l’épidémie, dont 8 cas ont nécessité une hospitalisation à Bruxelles.


Aucun décès n’est à déplorer dans la Région pour 1 seul au niveau national.