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Question écrite concernant l'application de la « doll therapy » au sein des maisons de repos et de soins

de
Dominique Dufourny
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°702)

 
Date de réception: 13/04/2023 Date de publication: 20/06/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 30/05/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/04/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    La doll therapy ou thérapie par les poupées est une pratique qui est de plus en plus présente dans les unités Alzheimer/Cantou au sein des maisons de repos et de soins.

Il s‘agit d’un outil thérapeutique supplémentaire qui joue sur le bien-être des aînés. En ce sens, qu’il permet, d’une part, d’éviter la prise de médicaments et d’autre part, de traiter des crises de démence pouvant aboutir sur des comportements violents ou inappropriés.

Dès lors, quelles sont les maisons de repos et de soins agréées par la Commission communautaire française qui appliquent cette thérapie ? Quelles en sont les retours ? Y a-t-il eu matière à réflexion quant à apporter une adaptation à l’application de ladite thérapie ? Si oui, quelle est-elle ?

 

 
 
Réponse    Nous n'avons pas de données concernant les maisons de repos qui appliquent cette thérapie.

La maladie d’Alzheimer, ainsi qu'une série de pathologies neurodégénératives apparentées, se manifeste par des troubles de la mémoire, de l'idéation, un déclin des facultés cognitives, mais aussi par des troubles psychologiques et comportementaux.
La connaissance et la prise en compte de ces derniers sont essentiels pour se donner les moyens d'accompagner les personnes concernées vers le meilleur bien-être possible.

La doll therapy, ou thérapie par la poupée, fait partie de la famille des thérapies non médicamenteuses qui, dans le contexte d'une maladie d'Alzheimer ou apparentée, permettent de réduire l'anxiété, les troubles du comportement, d'améliorer le sommeil, le bien-être, etc. (effet secondaire bénéfique : diminue le recourt aux moyens de contentions physiques ou chimiques).

Cette méthode thérapeutique, dont l'usage doit être encadré, peut s’avéré pertinent comme outil d'utilité ponctuelle dans l'accompagnement des patients, à la manière du jardinage, de la musique, voire de certains concerts et bals chantants.

En effet, compte tenu des limites de la prise en charge médicamenteuse, les interventions psychosociales sont de plus en plus préconisées pour le traitement des troubles psychologiques et comportementaux déclenchés par la maladie d'Alzheimer et pour le soutien de la qualité de vie.

Parmi ces approches psychosociales, se trouvent également la méthode Montessori, l'Humanitude, la Validation, etc., ainsi que les thérapies de médiations dont les supports ou médias sont variés (livres, art, animaux, musique, marionnettes, poupées, etc.) et dont l'exercice doit toujours être encadré par des professionnels de ces pratiques.