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Question écrite concernant l’amélioration de la nutrition chez les aînés

de
Dominique Dufourny
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°723)

 
Date de réception: 24/05/2023 Date de publication: 27/07/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 22/06/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
31/05/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    La bonne nutrition des aînés est cruciale pour leur permettre de rester en bonne santé et, donc, de garder une certaine qualité de vie aussi longtemps que possible. Si les repas rythment souvent des journées parfois quelque peu monotones dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins, ils ne sont pas toujours consommés de manière adéquate.

En Région wallonne, il y a une Charte Qualité Alimentation-Nutrition dont les maisons de repos (et de soins) peuvent (sans obligation) y adhérer sous certaines conditions et qui donne l’accès au label régional de certification « Qualité-Nutrition » du PWNS-be-A.

Un cahier spécial des charges et de nombreux outils ont été élaborés permettant aux maisons de repos et maisons de repos et de soins qui le désirent, de rencontrer les critères de la Charte Qualité Alimentation-Nutrition afin d’obtenir le label régional de certification.

1.- Qu’est ce qui est entrepris pour améliorer la nutrition des aînés et en particulier dans les maisons de repos et maisons de repos et de soins en RBC ?

2.- Y a-t-il eu une concertation avec les Ministres de la Santé (fédérale et wallon), d’une part, à propos des recherches et développements qui pourraient améliorer la santé ? Et d’autre part, à l’égard de la Charte Qualité Alimentation-Nutrition ?

 
 
Réponse    Je vous remercie pour vos questions.

En 2018, le conseil consultatif des personnes âgées des Services du Collège réuni avait rédigé un texte sur la nutrition en maisons de repos (et de soins) en partie inspiré du Plan wallon Nutrition Santé et Bien-être des Ainés". Ce texte a servi de base à la conception des normes liées à la nutrition dans le projet de révision de l'arrêté du Collège réuni du 3 décembre 2009 fixant les normes d’agrément auxquelles doivent répondre les établissements d’accueil ou d’hébergement pour personnes âgées prévoit les nouvelles normes suivantes.



Ce projet – adopté en 1ere lecture par le Collège Réuni le 25 mai 2023 - prévoit les nouvelles normes suivantes :

1) Garantir une alimentation saine et équilibrée

- La nourriture est saine, variée, de qualité et adaptée aux besoins nutritionnels de l'habitant ; sa texture est adaptée à l'état de santé de l'habitant. Elle est préparée de manière à favoriser la prise de repas de façon indépendante par l'habitant ;
- L'établissement est tenu d'assurer des repas diversifiés, équilibrés, et qui contribuent au plaisir de manger de l'habitant ;
- L'établissement veille à utiliser des fruit et légumes frais ou de qualité nutritionnelle équivalente ;
- Les repas du midi et du soir doivent laisser le choix entre au moins deux menus. L’alternative au menu principal doit varier au moins chaque semaine.


2) Créer un environnement agréable et une atmosphère favorable lors des repas
- Dans un esprit de convivialité, les habitants sont invités à prendre leur repas dans le restaurant. Les habitants y mangent dans un environnement calme avec une vaisselle, des couverts et, au besoin, des accessoires adaptés. Leur rythme y est respecté. L'habitant doit avoir la possibilité de manger dans sa chambre s'il en fait la demande ;
- L'organisation est adaptée pour assurer l'indépendance des habitants dans la prise des repas. L'établissement facilite et accompagne la prise des repas en fournissant l’aide humaine et matérielle nécessaire aux habitants qui éprouvent des difficultés pour manger ou boire seuls
- Sauf préférence de l'habitant ou prescription médicale contraire, versée au dossier individuel de santé, le repas du matin ne peut être servi avant 7 h 30, celui du midi, avant 11 h 30 et celui du soir avant 17 h 30. La durée minimale du repas est de 30 minutes le matin, 1h le midi et 45 minutes le soir.
- L'établissement élabore ses repas en tenant compte autant que possible des suggestions et préférences des habitants. A cette fin, la composition et la fréquence des repas est soumise à discussion à chaque conseil participatif ;
- L'établissement élabore les repas en tenant compte des convictions philosophiques et religieuses individuelles des habitants.
- L'établissement doit pouvoir à tout moment fournir une collation aux habitants qui le souhaitent, et ce sans frais supplémentaires.
- Le jeune nocturne des habitants ne peut pas dépasser douze heures. A cette fin, La collation du soir doit pouvoir être disponible après 20h00. Elle doit être adaptée aux besoins des habitants et variée.


3) Mise en place d'une politique de nutrition, dépistage et suivi de la dénutrition

L'établissement dispose d'une politique nutritionnelle écrite qui concilie les besoins alimentaires avec le plaisir de manger et qui prévoit notamment des procédures ou protocoles documentés.

Cette politique doit être élaborée par les professionnels impliqués dans l'alimentation des habitants, dont au moins le directeur, le coordinateur infirmier ou l'infirmier-chef et le chef de cuisine ou la personne responsable des commandes de repas ainsi que, le cas échéant, le logopède ou le diététicien de l'établissement. Le médecin référent ou, le cas échéant, le médecin coordinateur et conseiller, sont invités à donner leur avis.

La politique nutritionnelle est évaluée au moins une fois par an et, le cas échéant, adaptée


4) Coordinateur de la nutrition

Un membre du personnel compétent en matière de nutrition est désigné comme coordinateur de la nutrition et du plaisir de manger. Ce membre du personnel est responsable de l'élaboration et du suivi d'une politique nutritionnelle qui concilie les besoins alimentaires avec le plaisir de manger.