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Question écrite concernant les animations culturelles dans les maisons de repos et de soins

de
Pierre-Yves Lux
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°734)

 
Date de réception: 14/06/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 20/07/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/06/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    Les animations culturelles, quel que soit le public, jouent un rôle essentiel. En Fédération Wallonie-Bruxelles, le PECA nous a permis de cibler le jeune public. Néanmoins, nos aînés ont également le droit d’avoir accès à la culture.

Avez-vous connaissance d’initiatives d’animations culturelles dans des homes en Région bruxelloise ? Si oui, quel bilan pouvez-vous en tirer ? Est-ce que la Région finance ce type d’initiatives ? Si oui quels sont les appels à projets qui s’y rattachent ? Quelle est la proportion de maisons de retraite qui mettent en place ce type d’activité ? Existe-t-il une réflexion écrite ou un rapport public accessible sur ces questions ?

 
 
Réponse    Les animations culturelles sont importantes au sein des maisons de repos (et de soins) car elles stimulent l'esprit, promeuvent le bien-être émotionnel, maintiennent les compétences cognitives, valorisent l'identité et l'estime de soi, et améliorent la qualité de vie des habitants. Elles jouent un rôle essentiel dans la création d'un environnement social, culturel et intellectuellement stimulant pour les ainés.

C’est pourquoi l'obligation d'animations, et notamment d'activités culturelles, fait partie des normes d'agrément à respecter par les maisons de repos (et de soins).


En effet, l'article 158 de l'arrêté du 3 décembre 2009 fixant les normes d'agrément auxquelles doivent répondre les établissements d'accueil et d'hébergement pour personnes âgées stipule : "L'établissement établit un programme d'animation et d'activités. Ce programme est conçu de manière à rencontrer quotidiennement, les besoins socioculturels des personnes âgées et visent, plus particulièrement, les activités axées sur les actes de la vie journalière, le bien-être ainsi que les activités culturelles et participatives. Pour l'organisation de ces activités, l'établissement peut s'assurer de la collaboration de services ou d'organismes extérieurs. Ce programme est élaboré par le directeur, en collaboration avec le personnel et le conseil participatif. Ils l'évaluent et, le cas échéant, le modifient, chaque année. Le programme est communiqué régulièrement à chaque personne âgée. Il est communiqué aux fonctionnaires (d'Iriscare)."


Dans le cadre de la gestion des agréments, Iriscare vérifie donc au moyen d'inspection au sein des établissements, si cette norme est bien respectée.
Les rapports d’inspection contrôlent à cet égard les éléments suivants concernant le programme d'activités :
- Qu'un programme d'activités soit bien établi ;
- Qu'il soit établi dans les deux langues ;
- Qu'il soit conçu de manière à rencontrer les besoins socioculturels des ainés ;
- Que les animations et activités soient proposés quotidiennement ;
- Qu'il soit élaboré par le directeur, en collaboration avec le personnel et le conseil participatif ;
- Qu'il soit communiqué régulièrement à l'ainé ;
- Qu'une évaluation annuelle du programme, et le cas échéant une modification, soit prévue.

C'est donc uniquement dans ce cadre plus général du contrôle du programme d'activités qu'Iriscare est informé des animations culturelles qui ont lieu au sein des établissements.

Par ailleurs, Iriscare a connaissance des concerts qui sont organisés chaque année par la Chapelle musicale Reine Elisabeth et le Klara festival dans les maisons de repos.

Ceci étant dit, sur le plan institutionnel, il s'agit d'une compétence "culture" et non d'une compétence "matières personnalisables". La COCOM, et donc Iriscare, n'est pas compétent pour le financement des activités culturelles.

Il n'y a actuellement pas de partie du forfait octroyé aux maisons de repos (et de soins) qui soit spécifiquement dédié aux coûts pour l'animation - et donc aux activités culturelles - dans la région de Bruxelles-capitale.

Par contre dans le personnel troisième volet et dès le 1er juillet 2023 dans le personnel de réactivation sont acceptés aussi des profils d'animation comme bachelier en arts etc.

Par ailleurs, chaque année depuis 3 ans, Iriscare facilite l’organisation du Klarafestival dans plusieurs maisons de repos. Durant une semaine, les musiciens se rendent chaque jour dans un établissement pour donner un concert de 25-30 min. Le rôle d'Iriscare est de présenter ce projet à des établissements au sein desquels ce festival pourrait trouver un écho auprès des résidents. Klarafestival prend en charge les frais liés à cette activité. Cette année, les musiciens ont joué dans les 7 établissements suivants : Henri Dunant, La Cerisaie, le centre de jour Audrey Hepburn, Viva Jette, Villa Pilifs, le centre de jour Médori et Eureka.