Question écrite concernant l'état des lieux de l'appel à projets blockchain du programme Team Up d'Innoviris
- de
- Bianca Debaets
- à
- Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°65)
Date de réception: 05/02/2020 | Date de publication: 28/04/2020 | ||
Législature: 19/24 | Session: 19/20 | Date de réponse: 28/04/2020 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
07/02/2020 | Recevable | p.m. |
Question | Depuis quelques années déjà, la chaîne de blocs (blockchain) est considérée comme un nouveau ciment possible pour l’économie. Au printemps 2018 Fujitsu, le géant japonais de la technologie, a encore choisi Bruxelles comme lieu d’implantation de son centre d’innovation dans la chaîne de blocs. En plus de continuer à développer cette technologie, le centre d’innovation a pour objectif d’accompagner les entreprises et les gouvernements dans l’utilisation de la chaîne de blocs au sein de leur propre organisation ou dans leurs relations avec leurs clients et fournisseurs. Innoviris a également reconnu l’importance de la technologie de la chaîne de blocs. En effet, en avril 2018, Innoviris a annoncé que pour la deuxième édition de son programme Team Up, il se concentrerait sur les « systèmes distribués et décentralisés », dont la chaîne de blocs est l’exemple le plus emblématique. Le but de Team Up est d’encourager la collaboration entre les universitaires et les entrepreneurs de la Région de Bruxelles-Capitale. Je voudrais dès lors vous poser les questions suivantes : - La Région de Bruxelles-Capitale a-t-elle soutenu le centre d’innovation que Fujitsu possède dans notre capitale en 2019 ? Un soutien est-il prévu pour 2020 ? Quelles sont les conditions ou qu’a-t-on convenu à ce sujet ? À cet effet, Fujitsu collabore-t-il avec le SPRB ou le CIRB sur certains projets régionaux ? - D’autres entreprises étrangères sont-elles venues s’implanter dans la Région dans ce domaine ? Si oui, lesquelles ? Combien d’emplois cela a-t-il générés ? - Quelles initiatives la Région prend-elle pour attirer des entreprises spécialisées dans ce domaine ? - Innoviris prévoit-il un nouvel appel à projets (dans le cadre de Team Up ou non) pour de nouveaux projets dans ce domaine ? Si oui, quand ? Pour quel montant ? - La Région utilise-t-elle déjà cette technologie dans son fonctionnement et son administration ? Pouvez-vous citer les projets spécifiques ? Combien ont-ils déjà coûté et quels moyens prévoit-on à cet effet en 2020 (par institution ou administration) ? Quelle expertise le CIRB et/ou les autres administrations ont-ils développée ? Dans quel cadre ? Pouvez-vous expliquer ? - Pour chaque projet issu de l’appel à projets d’avril 2018 d’Innoviris, pouvez-vous indiquer s’il a des suites et s’il a donné certains résultats spécifiques ? - Au fédéral aussi, il y a des projets en matière de chaîne de blocs : quel est le rôle ou la participation de la RBC dans ces projets ? Des moyens sont-ils dégagés à cette fin ? Y a-t-il en la matière une coopération interrégionale afin d’attirer d’éventuels fonds européens concernés en Belgique ? |
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Réponse | Je vous prie de trouver ci-après les réponses à vos questions concernant le développement de l’outil blockchain en Région de Bruxelles-Capitale. Fujitsu a bénéficié d’un subside accordé par Innoviris en 2017 dans le cadre d’un projet intitulé « Blockchain als enabler van diensten in de context van Smart Cities ». Ce projet, d’une durée totale de 30 mois, a couvert une période s’étalant entre 2017 et février 2020. L’objectif visé est de développer une méthode permettant d'appuyer et/ou développer des services Smart Cities tant existants que nouveaux en utilisant la blockchain. Dans ce cadre, l'interaction entre les acteurs au sein des organisations revêt un intérêt crucial, ces acteurs pouvant être non seulement des personnes, mais également des objets ou des appareils intelligents. Les aides à la recherche et à l’innovation au bénéfice des entreprises sont essentiellement accordées au travers d’un appel ouvert, dans le cadre duquel les bénéficiaires peuvent soumettre un projet à tout moment. Dans ce cadre, Fujitsu pourrait soumettre un nouveau projet dans le courant de l’année 2020, qui ferait alors l’objet d’une instruction par Innoviris pour déterminer son éligibilité et sa sélection éventuelle. Des contacts avec le CIRB ont été initiés dans le cadre du projet actuellement en cours, mais il n’y a pas de cas d’études concrets pour le moment. Pour de plus amples informations, je vous invite à consulter la réponse donnée par mon collègue Bernard Clerfayt, en charge du CIRB. La blockchain est davantage un outil qu’un scope de développement de société en tant que tel. Nous n’avons donc pas les moyens d’identifier toutes les entreprises actives dans cette technologie et implantées dans la Région mais nous pouvons vous communiquer le nom de celles qui ont contacté les organismes régionaux, à savoir : le Microsoft Innovation Center et le Google Atelier digital à BeCentral. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un centre d'expertise, Proximus a également développé une offre blockchain-As-a Service dans le cadre d’un projet Joint-R&D d’Innoviris (cf. ci-dessous). Nous ne disposons pas des informations relatives au nombre d’emplois créés. Innoviris finance des projets de recherche, de développement et d'innovation axés sur la blockchain dans le cadre de l'appel Joint R&D Call que nous venons de mentionner mais aussi dans le cadre des projets de R&D open call. Elle contribue ainsi à un écosystème attractif pour les entreprises spécialisées dans ce thème. Par ailleurs, l’un des 3 domaines d’activités stratégiques définis dans le cadre du Plan Régional pour l’Innovation de la RBC porte sur les TIC et l’Economie numérique. De nombreux outils de financement, la présence d’une offre d’accompagnement adaptée et d’une expertise reconnue constituent autant d’atouts de la Région pour attirer ces entreprises. Innoviris ne prévoit pas de lancer un nouvel appel à projets spécifique à ce thème dans un avenir proche. Par contre, la blockchain fait partie des technologies couvertes dans le Joint R&D Call « Industry of tomorrow : Green, Human & Smart », qui vient d’être lancé. Les projets financés dans le cadre de cet appel contribueront à enrichir l'industrie bruxelloise de nouvelles méthodes de production : plus intelligentes, plus efficaces et plus compétitives, mais aussi plus respectueuses de l'environnement et de ses employé.e.s. Par ailleurs, et comme précisé plus haut, des projets blockchain pourront toujours être financés par le biais de l’appel ouvert « R&D projects » ou le programme Proof of Business (POB). Le Joint R&D call « Systèmes Distribués et décentralisés » d’avril 2018 n’avait pas vocation à cibler spécifiquement la technologie blockchain : sur les 7 projets retenus pour financement, 2 concernaient néanmoins la blockchain. Ces projets ont démarré il y a aujourd’hui moins d’un an et il est encore trop tôt pour pouvoir présenter des résultats concrets valorisables. Le premier a été évoqué plus haut, il réunit des chercheurs de l’UCL et Proximus autour d’un projet portant sur la « blockchain as a service ». Le second est mis en œuvre par l’ULB en collaboration avec Equens Worldline et porte sur le développement d’un système de paiement en ligne basé sur des registres décentralisés. Les résumés de ces 2 projets vous sont également fournis ci-dessous :
En 2017, a été mis en place la Blockchain Coalition, un groupe de travail interrégional, transversal et transsectoriel qui examine les possibilités de la technologie ledger et blockchain. C’est la direction générale Transformation Digitale (TD) de Bosa qui organise ces réunions. Le CIRB et votre cabinet ont été impliqués. Nous vous renvoyons vers la réponse du Cabinet de Monsieur Clerfayt pour plus d’informations à ce sujet ainsi que sur l’utilisation de cet outil au sein des administrations bruxelloises. |