Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant l'annonce du Port sur son ouverture malgré la crise sanitaire.

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°274)

 
Date de réception: 15/04/2020 Date de publication: 16/06/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 12/06/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
17/04/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le Port de Bruxelles a annoncé durant la pandémie du COVID-19 qu’il restait « ouvert » pendant cette crise sanitaire qui touche le monde entier. Dans le message destiné au grand public, le port fait état « d’une étude qu’il mène quant aux mesures à prendre pour aider les entreprises à surmonter la crise ».

Permettez que je vous pose les questions suivantes :

· Quel était le but d’une telle annonce ?

· Suite à la pandémie, à quelle hauteur a été impacté le transport par voie d’eau ?
o Quel est l’impact financier ?
o Quel est le montant des pertes financières actuelles pour le Port de Bruxelles ?
o A combien s’élève la diminution du transport par voie d’eau ? Et quelles en sont les conséquences ?

· Quelles mesures ont été prises pour maintenir l’activité économique tout en respectant les aspects sanitaires en vigueur ?

· Quels sont les résultats de cette étude menée par le Port de Bruxelles ?

· Quelles mesures seront dès lors prises pour aider les entreprises à surmonter la crise ?

· Pouvez-vous me préciser où se situerait l’aide additionnelle uniquement réservée aux entreprises portuaires ?

 
 
Réponse    1)
Le communiqué publié le 31 mars sur le site du Port de Bruxelles avait pour but de préciser que le Port restait ouvert pendant la crise sanitaire, c’est à dire que la navigation commerciale restait autorisée et rendue possible par la présence des membres du personnel du Port aux ponts et aux écluses. Cette annonce entendait aussi expliquer que le Port, maillon important de la chaîne d’approvisionnement de Bruxelles, reste donc fonctionnel et à même de remplir son rôle pour Bruxelles.

Cette communication entendait également préciser que, malgré les circonstances, l’institution continuait à fonctionner de la manière la plus efficace possible et que son nouveau conseil d’administration avait tenu une première séance virtuelle.


2)
Depuis le début de la pandémie, le trafic au Port de Bruxelles connait une diminution du transport par voie d’eau de 25 %.
L’impact financier de la chute du transport par la voie d’eau est inconnu pour l’instant. Il faudra attendre le bilan des entreprises pour connaître la réponse.

Excepté le manque à gagner sur les droits d’accostage et droits de perception aux écluses (soit 25% de 20.000€/mois), le Port de Bruxelles ne connait pas de pertes financières suite à la chute du trafic.

La chute de 25% du trafic par voie d’eau induit une diminution de la disponibilité de nombreux produits et ce dans les secteurs en diminution ou cessation d’activité. Le secteur le plus impacté est sans aucun doute celui des matériaux de construction qui représentait en 2019 plus de 62 % des marchandises transportées au Port de Bruxelles. Le transport des conteneurs connait une diminution de 20%, essentiellement dans les produits « non food ». Les secteurs des produits pétroliers et des produits agricoles ne subissent pas, pour l’instant, les conséquences négatives de la crise
.


3)
Travail à distance pour le personnel administratif, respect des règles de distanciation physique aux quatre ouvrages d’art gérés par le Port (deux écluses et deux ponts mobiles qui ne sont plus occupés que par un membre du personnel à la fois), réduction des gardes techniques aux seules interventions urgentes, distribution de gels désinfectants et des masques à tout le personnel, nettoyage intensif de bureaux, toilettes et d’espaces communs.


4)
L’étude se base, entre autres, sur les résultats d’une enquête. Les résultats de celle-ci démontrent que 58% des entreprises sont à l’arrêt et que les autres entreprises sont fortement impactées. 82 % des entreprises prévoient que l’impact sur leur chiffre d’affaires sera de 25 % minimum (41 % estiment que leur chiffre d’affaire diminuera de plus de 50 %). Et 76 % des sociétés connaissent des difficultés de trésorerie.

Cette analyse, finalisée mi-avril, met aussi en lumière la double difficulté des entreprises portuaires : la difficulté de paiement de la redevance mensuelle et la complication de réaliser le trafic minimum par voie d’eau. 21 concessionnaires ont déjà interpellé expressément le Port à ce sujet.


5)
Suite à leur approbation par le Conseil d’administration du 24 avril et dans le cadre d’une vision partagée avec la Région de Bruxelles-Capitale, deux mesures de soutien aux entreprises portuaires sont proposées : 

1. Report d’échéance des redevances des factures d’avril, mai (et juin en option si le confinement est prolongé jusque fin mai) jusqu’au 31/10/2020 pour tous les concessionnaires (+/- 200) ; sauf pour ceux qui font l’objet d’une procédure juridique et judicaire à la date du 15/03/2020.

2. Modification du calcul de l’obligation du trafic minimum par voie d’eau pour les 30 entreprises soumises à cette obligation. Les mois de confinement ne seront pas pris en compte.


6)
REPONSE :
Cf. réponse 5