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Question écrite concernant l'augmentation de la pollution associée aux équipements sanitaires.

de
Françoise Schepmans
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°371)

 
Date de réception: 25/06/2020 Date de publication: 07/09/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 27/08/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/06/2020 Recevable p.m.
 
Question    Une enquête menée le 18 mai dernier par une ASBL en Wallonie, révèle que 48 % des communes wallonnes constatent une augmentation de la présence de déchets sauvages liés à la crise sanitaire dans l’espace public1. L’enquête wallonne rapporte par ailleurs que ces déchets sont abandonnés pour la plupart à l’entrée ou la sortie des magasins, près des poubelles publiques ou aux arrêts des transports en commun.

Gants, masques, lingettes ou mouchoirs en papier, utilisés pour se prémunir du covid, se retrouvent bien souvent sur le trottoir après leur usage.

Or, au même titre que les sacs en plastique, vous n’êtes pas sans savoir que les masques jetables ou gants, ne sont pas biodégradables. Les masques chirurgicaux ou FFP2 sont, par exemple et contrairement à leur apparences, conçus à base de fibres synthétiques et ne sont donc pas recyclables.

Voici mes questions :

1. Pour contrer ce phénomène, l’ASBL en question a mis en place des campagnes de sensibilisation. 69% des répondants ont d’ailleurs jugé que ces dernières étaient bonnes
2.

a) Quelles mesures ont -été mises en place pour lutter contre ce phénomène en Région bruxelloise ? Connaissez-vous des initiatives publiques ou privées pour sensibiliser les Bruxellois ?
b) Un budget a-t-il été débloqué pour ce genre de campagne ? Si oui, de combien ?
c) Le port du masque étant obligatoire dans les transports en commun ou dans certains magasins, des mesures sont-elles prises pour mettre en avant le port du masque en tissus ?

2. Disposez-vous de chiffres quant à l’impact écologique potentiel de ces nouvelles sources de pollution en Région Bruxelloise ?

3. Êtes-vous en contact avec les communes sur ces questions ? Les balayeurs de rue relevant des communes, ont-ils reçus des instructions vis-à-vis de ces déchets sanitaires ? Quant est-il à l’ABP ?

4. Avez-vous des chiffres sur le nombre de PV qui ont-été dressées en matière de propreté publique pendant cette crise sanitaire ? Si oui, quels sont-ils ? Pouvez-vous les ventiler par commune ?


1 https://www.walloniepluspropre.be/wp-content/uploads/2020/06/Enquete-communes-18mai2020_v2.pdf
2 Ibid
 
 
Réponse    1a)

L’Agence Bruxelles-Propreté a développé une campagne de communication pour sensibiliser les Bruxellois.e.s à la problématique des gants jetables, masques jetables et mouchoirs jetés par terre. Différents canaux de communication ont été utilisés comme la radio, les affiches à flanc de camion, les commerces, et sur Facebook.

Certaines communes comme la Ville de Bruxelles ou Etterbeek ont pris l’initiative de développer une campagne de sensibilisation pour lutter contre la présence de masques, gants et mouchoirs réutilisables jetés en rue.

1b)

Le budget alloué à cette campagne de communication et de sensibilisation est de 50.000 €.

1c)

L’Agence Bruxelles-Propreté, dans sa communication sur les réseaux sociaux, a mis en avant l’usage des masques réutilisables.
2)

Dans la mesure où ces déchets peuvent représenter un risque sanitaire, ils sont incinérés avec les autres déchets ramassés manuellement ou mécaniquement en rue. L’Agence ne possède pas de chiffres quant à l’impact écologique de ces sources de pollution.

3)

Les communes ont été informées de la campagne de sensibilisation développée par L’Agence Bruxelles-Propreté. Les balayeurs de rue communaux ne sont pas du ressort de l’Agence. L’Agence n’a donc pas donné d’instructions à destination des balayeurs de rue communaux.

Pour le personnel de l’Agence Bruxelles-Propreté, l’équipement de protection individuel inclut des gants. Le port de ceux-ci est obligatoire. Les déchets en rue sont balayés manuellement ou mécaniquement. Les balayeurs de rue de l’Agence utilisent également des pinces pour ramasser les déchets se trouvant par terre.

4)

Entre le 15 mars et le 6 juillet 2020, le service « Recherche et Verbalisation » de l’Agence a dressé 839 procès-verbaux. Etant donné le contexte sanitaire, la fouille des sacs a été abandonnée au profit d’actions de surveillance.

308 constats ont été réalisés sur le territoire de la Ville de Bruxelles (y compris Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek), 32 sur celui de Schaerbeek, 3 sur Etterbeek, 13 sur Ixelles, 12 sur Saint-Gilles, 167 sur Anderlecht, 85 sur Molenbeek-Saint-Jean, 13 sur Koekelberg, 121 sur Berchem-Sainte-Agathe, 9 sur Jette, 5 sur Evere, 6 sur Woluwe-Saint-Pierre, 1 sur Auderghem, 1 sur Watermael-Boitsfort, 53 sur Forest, 10 sur Saint-Josse-Ten-Noode