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Question écrite concernant l'encéphalite à tiques en Région Bruxelloise.

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°577)

 
Date de réception: 06/07/2020 Date de publication: 21/01/2021
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 15/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
04/12/2020 Recevable p.m.
 
Question    Les experts s’accordent sur le fait que les insectes seront davantage présents en cette année 2020. La météo clémente de ce début d’année a favorisé leur présence à l’arrivée de l’été. En cause également, un hiver doux suivi d’un beau temps accompagné de ce qu’il faut d’humidité. Et qui dit retour en masse des insectes dit présence des tiques plus importante que d’habitude. Les experts annoncent une année record pour les tiques et craignent une flambée du virus TBE (l’encéphalite à tiques), cette infection méconnue mais pourtant mortelle. Le risque d’infection à l’encéphalite à tiques est cette année 50% plus élevé qu’à la même période l’an dernier.

Le changement climatique peut conduire à de nouveaux schémas des maladies en Europe, par exemple en déplaçant les zones de transmission de maladies vectorielles telles que l’infection au hantavirus, au virus du Nil occidental, l’encéphalite à tiques, la maladie de Lyme, la malaria et la dengue.

Le confinement nous a donné envie de passer davantage de temps dans la nature, ce qui dès lors augmente le nombre de morsures de tiques. Si les morsures de tiques sont le plus souvent inoffensives, il arrive cependant qu’elles soient à l’origine de la transmission de virus et de bactéries qui causent des maladies chez l’homme. Moins connue que la maladie de Lyme, l’encéphalite à tiques (TBE) est également une infection transmise par les tiques, potentiellement mortelle qui “attaque” les système nerveux. Il est dès lors très important de se couvrir l’ensemble des parties du corps lors des promenades dans les bois entre mars et octobre.

Il faut savoir que pour l’encéphalite à tiques, il n’existe actuellement aucun traitement et elle se transmet directement après la morsure. Généralement, on ne sent pas la piqûre de la tique donc on ne remarque pas tout de suite. Ce qui est très dangereux car la tique est un vecteur de transmissions de virus.

Monsieur le Ministre, permettez-moi de vous poser les questions suivantes:

- Des études spécifiques ont-elles été effectuées par Bruxelles Environnement au sujet de la prolifération des tiques et des maladies y afférentes ?

o Quels en sont les résultats ?
o Quelles mesures ont-été prises à ce sujet ?

- Quel est le service au sein de Bruxelles Environnement qui suit ce problème ?

- Combien de personnes composent ce service ?

- Avez-vous une estimation de la population de tiques en Région bruxelloise ?

- Des campagnes de communication sont-elles faites pour prévenir dans la dangerosité des tiques?

o Si oui, via quels supports ?

- Une signalétique avertissant les citoyens est-elle installée dans les zones sensibles ?
 
 
Réponse    Le département Biodiversité de Bruxelles Environnement est composé d’un service Biodiversité de 4 personnes. Parmi ces 4 ETP, l’un d’eux est chargé du suivi de la protection des espèces et spécialisé dans le monitoring de la faune.

L’administration régionale de Bruxelles Environnement n’a pas réalisé d’étude spécifique sur le sujet de l’encéphalite à tique car cette matière spécifique est suivie par Sciensano – institution scientifique fédérale et centre fédéral de recherche pour la santé publique, la santé animale et la sécurité alimentaire en Belgique. Sciensano est chargé de collecter les informations sur le nombre de personnes chez qui une encéphalite à tiques a été diagnostiquée en Belgique ainsi que le lieu d'infection. Ils recueillent également des informations sur la circulation du virus chez les animaux et sur les zones à risque de piqûres de tiques dans le pays. De nombreuses informations sur la maladie peuvent être trouvée sur le site web de Sciensano (
https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/encephalite-a-tiques).

Sciensano collabore avec l’Institut de Médecine Tropicale, Laboratoire des maladies virales de Sciensano, où les chercheurs étudient la présence du virus dans le monde animal, et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

Si la Région ne dispose pas de données sur le nombre de tiques présentes sur son territoire, elle dispose bien de données sur le nombre de morsures de tiques. Ces données sont collectées via le site TekenNet, depuis 2015. En 2018 par exemple, 8.328 piqûres de tiques ont été signalées en Belgique, dont 1,2% ont été recensées sur le territoire de notre Région.

Des informations relatives aux tiques et à la maladie de Lyme sont disponibles sur le site web de Bruxelles Environnement (
https://environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/problemes-ecologiques-et-sanitaires/tiques).

Cette thématique est aussi abordée dans les rapports sur l'état de l'environnement, documents de synthèses élaborés par BE à intervalles réguliers. Ils sont consultables dans la bibliothèque en ligne du site web de BE (
https://environnement.brussels/lenvironnement-etat-des-lieux/rapports-sur-letat-de-lenvironnement).