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Question écrite concernant l'abattage par la STIB de 26 arbres du Parc Elisabeth à Koekelberg.

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°814)

 
Date de réception: 09/03/2021 Date de publication: 29/04/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 23/04/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/03/2021 Recevable p.m.
 
Question    Dans le cadre de la mise en œuvre du permis d’urbanisme des arrêts Besme sur l’Avenue du Pantheìon à Koekelberg, l’abattage de 26 arbres était prévu le 29 janvier. Un projet étudié et élaboré par la STIB, Bruxelles Mobilité et Urban.

Nous apprenons avec soulagement au moment de la rédaction de cette question que malgré que cet abattage ait été approuvé par le Gouvernement, vous avez demandé à la STIB de ne pas procéder aÌ l’abattage des arbres tel que prévu dans le permis et de suspendre le chantier le temps du développement d’un projet alternatif .

Cet abattage potentiel a ému les riverains qui ont lancé une pétition qui a obtenu près de 1000 signatures. L’abattage d’arbres, du surcroit ici remarquables, est un sujet délicat et passionnel qu’il ne faut pas négliger.

La Région manque cruellement d’arbres et de plantes qui assainissent et rafraîchissent l’air grâce à l’ombre et à l’évapotranspiration. La végétalisation freine le ruissellement des eaux de pluie limitant les inondations et rend plus agréable la vie des citoyens bruxellois.

Lors de nombreux chantiers de la Région, des arbres sont abattus tant par la STIB que par Bruxelles-Mobilité pour différentes raisons : requalification de l’espace public, amélioration du cheminement piéton, création d’une nouvelle ligne de transport en commun, etc. Je cite quelques exemples que sont les chantiers du tram 9, du tram 44, de la rue Lesbroussart ou encore de la Chaussée d’Ixelles.

Je me pose les questions suivantes :

· Comment détermine-t-on la suppression ou le remplacement d’alignement d’arbres entier ?
· Quelles sont les mesures techniques qui sont prises pour s’assurer que les permis d’urbanisme introduits par Bruxelles-Mobilité et la STIB soient techniquement réalisables en ce qui concerne la possibilité de planter les arbres prévus ?

· Dans le cadre des arrêts Besme sur l’Avenue du Pantheìon, quelles alternatives sont sur la table ?
o Quelles propositions seront retenues ?
o Un plan modificatif doit-il être introduit ? Si oui, dans quel délai ?
o Combien de temps le chantier sera-t-il à l’arrêt?
o Quelles répercussions cet arrêt aura-t-il en termes financiers et d’organisation pour la STIB ?
o Combien et quels arbres seront finalement abattus ?
o L’accessibilité pour toutes et tous sera-t-elle garantie ?
o Est-ce que le fait de laisser les arbres a un impact sur les risques d’accident suite au manque de visibilité ?

· En 2020, combien d’arbres ont été abattus par Bruxelles-Mobilité et la STIB ?
o Pourriez-vous nous transmettre en annexes du rapport la ventilation par chantiers, lieux, nombres d’arbres abattus et replantés ?
 
 
Réponse    Les remplacements entiers d’alignements arborés sont réalisés à l’occasion de 2 cas de figure :
· L’alignement est jugé très dégradé, hétéroclite, voire instable dans son ensemble. Par exemple, des peupliers ne peuvent être remplacés sujet par sujets durant de nombreuses années, sous peine que ce groupe d’arbres s’effondre face au vent. D’autres alignements ont subi par le passé les affres de la « bruxellisation » et sont tous dans un état insatisfaisant (marronniers…).
· À l’occasion de grands projets d’infrastructures, légitimes mais inconciliables avec le maintien durable des arbres existants.
· Quant à la STIB elle ne sollicite pas de permis d’urbanisme pour de l’abattage d’arbres si cela n’est pas indispensable pour remplir un objectif d’exploitation, de sécurité, d’accessibilité, ou autre raison impérieuse, et dans ses projets la STIB prévoit toujours de planter un maximum d’arbres et d’en ajouter dans des rues où il n’y en avait pas avant ses travaux.

· Des alternatives sont étudiées actuellement à la demande du cabinet, afin de limiter les abattages tout en répondant aux objectifs suivants, qui sont la raison d’être du projet
Amélioration de l’accessibilité du quai,
- Amélioration de la sécurité routière
- Ne pas reporter la mise en œuvre d’un projet répondant à ces objectifs.

· Le projet de réaménagement de l’arrêt Besme s’inscrit dans le cadre de la politique menée par le Gouvernement en matière d’amélioration de l’accessibilité PMR et de la sécurisation des traversées des voies de tram.
Citons plus spécifiquement la note « Arbres et Arrêts », adoptée par le Gouvernement en 2015, qui fixe une série de critères à respecter dans tout aménagement d’arrêt, qui doit garantir l’accessibilité et la sécurité des usagers, mais également offrir à l’arbre les meilleures conditions de vie : fosse d’arbre suffisamment grande, pas de chocs sur les racines ou le tronc, etc.

La STIB rappelle également que le plan régional Good Move fait une priorité, dans sa prescription réglementaire 7, de l’accessibilité totale aux personnes à mobilité réduite des transports en commun
· Par conséquent, la STIB se montre entièrement disposée à étudier des alternatives répondant à ces objectifs..

· L’alternative étudié implique de procéder à des adaptations du permis d’urbanisme délivré. Des contacts ont été pris avec Urban afin de trouver une solution qui permette la réalisation du chantier dans le respect des procédures légales.


· Pour l’instant il n’y a pas de répercussion tant sur le délai que sur l’impact financier du chantier.

· L’alternative étudié au projet des arrêts Besmes a conclu que l’ensemble des objectifs demandé par mon cabinet, pouvaient être rencontré en abattant qu’un seul et unique arbre. Celui-ci sous couvert du permis d’urbanisme actuellement valide a déjà été abattu. Cet abattage devait être réalisé avant le 31 mars, afin de
se situer en-dehors des périodes de nidification.tacDes .

· Certains arbres, de par leur localisation actuelle, créent des masques à la visibilité à l’approche des traversées. Une solution technologique est en cours de réflexion afin de sécuriser les traversées tout en maintenant les arbres. Il s’agit en somme de trouver un équilibre entre les objectifs poursuivis (accessibilité/sécurité routière/maintien du patrimoine arboré), dans le respect des prescrits légaux d’application en Région bruxelloise.

· En 2020, dans le cadre de chantier porté par la STIB 22 arbres ont été abattus dans le cadre des réaménagements d’arrêts, en sachant qu’au total 28 arbres seront replantés dans les mêmes rues.

· Il n’y a pas de parallèle à faire entre la situation aux arrêts Besme et le déplorable incident de l’avenue Delleur, ce dernier était la conséquence de protocoles insuffisamment documentés lors d’interventions à proximité d’arbres existants. La STIB et Bruxelles Mobilité ont pris ensemble la nécessaire mesure de l’incident, et finalisent les procédures visant à éviter la reproduction d’une telle situation. L’abattage des arbres en prévision de l’aménagement des zones d’arrêts et de la sécurisation des traversées de l’axe Panthéon relève, quant à lui, d’une décision soutenue par l’existence d’un permis d’urbanisme, obtenu dans le respect le plus strict de toutes les procédures légales.



· Conformément à l’arrêté de classement datant de 1972, les arbres ne faisaient pas partie du périmètre de classement. Leur état phytosanitaire n’a pas été investigué car le choix de les abattre ou non n’est en rien lié à leur état phytosanitaire, mais au respect des règles d’aménagement prescrites.

· Une réunion d’information des riverains n’a pas été organisée avant l’abattage. Le PU ayant déjà délivré, il se serait agi d’une fausse impression de participation. Rappelons que l’enquête publique a eu lieu en 2017, dans le respect de toutes les procédures légales.


La STIB, en concertation avec la commune, avait décidé de réaliser une réunion d’information aux riverains peu avant le démarrage du chantier d’aménagement définitif, prévu dans quelques mois, et cela pour réexpliquer la teneur des aménagements. Mais il avait été délibérément décidé de procéder à cette séance plus tard dans l’année 2021 : d’une part dans l’espoir de pouvoir tenir une réunion physique, si les conditions sanitaires l’avaient permis, et d’autre part afin que cette séance précède de peu le démarrage du chantier, et que ne s’écoule pas un long laps de temps entre les explications et la phase de chantier d’aménagement définitif.