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Question écrite concernant le désengagement de la STIB dans l'opération "Co.Mobility" lancée par Co.station.

de
Marc Loewenstein
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°895)

 
Date de réception: 14/04/2021 Date de publication: 28/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 08/06/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/04/2021 Recevable p.m.
 
Question    Il y a quelques mois, la Co.Station lançait la première phase de l’opération “Co.Mobility” qui vise à créer le premier écosystème belge de la mobilité. Elle a alors réussi à rassembler 40 sociétés pour travailler à ce projet de co-innovation.

A la suite d’une question orale posée le 13 avril 2021, j’apprenais que, en plus des six partenaires fondateurs mentionnés dans les communications du projet, à savoir AG, BNP Paribas Fortis, Brussels Airport Company, SNCB, Infrabel et Touring, il y en avait un septième, la STIB. Cette dernière a donc fait partie, en 2020, des sept membres cofondateurs de Co.mobility mais a décidé de se retirer au début de l’année 2021.

Elle estimait que, malgré le fait que cette initiative a permis de tester certaines méthodologies de collaboration avec des partenaires d’horizons différents, le retour sur les investissements de Co.mobility n’était pas suffisamment élevé pour justifier une prolongation de la participation de la STIB.

Alors que la SNCB et Infrabel sont toujours présents, il n’y a donc plus d’acteur institutionnel bruxellois qui participe à cette dynamique pourtant positive. C’est dommage.

Pour rappel parallèlement au double objectif de créer une communauté d’acteurs, privés et publics, autour des enjeux de mobilité et de co-développer des solutions très concrètes, l’idée majeure est d’adresser en priorité au monde politique belge dans son ensemble un message selon lequel on doit se diriger vers un écosystème de la mobilité et tourner le dos à un système constitué de silos, avec des décideurs et des acteurs de mobilité qui n’interagissent pas entre eux.

Compte tenu de ce qui précède, J’aimerais vous poser les questions suivantes :

1. Quel a été l’investissement exact, tant financier que humain, de la STIB dans le projet Co.Mobility ?
2. En complément de l’information générale communiquée lors de la commission Mobilité du 13 avril dernier, pourriez-vous m’informer des raisons précises pour lesquelles la STIB a décidé de renoncer à sa participation à ce projet ?
3. La SNCB et Infrabel sont également des partenaires fondateurs du projet Co.Mobility mais font toujours partie du projet. Qu’est-ce qui justifie que ces acteurs institutionnels poursuivent et pas la STIB ?

 
 
Réponse    En 2020, la STIB a effectué les investissements suivants dans le programme Co.Mobility : cotisation « membre fondateur » de 112.000 euros versée à Co.Station, l’équivalant de 80 jours investis dans les trois groupes de travail auquel a participé la STIB, et mise à disposition à titre gracieux d'experts et d'études STIB.
Fin 2020, la STIB a fait le bilan de sa participation à Co.Mobility, et les conclusions en étaient les suivantes :

- Malgré les ressources investies par la STIB et les autres membres de Co.Mobility, les groupes de travail n'ont pas débouché sur des solutions concrètes ni sur des modèles économiques viables, et aucun prototype n'a été testé.

- Co.Mobility n’a pas permis de débattre d’une vision partagée de la mobilité entre les différents membres de cet écosystème. Il est regrettable que la proposition de « Manifesto » partagée fin 2020 par Co.Station auprès des membres de Co.Mobility (et finalement publiée en février 2021) ait été rédigée intégralement par un consultant externe, sans contribution active des membres fondateurs.

Sur la base des constats mentionnés ci-dessus, la STIB a décidé en janvier 2021 de mettre fin à sa participation dans Co.Mobility, et a demandé que son image ne soit plus associée à cette initiative à l’avenir.
Cette décision a été prise après concertation avec les autres membres fondateurs, et a été dûment notifiée et expliquée auprès de Co.Station.

SNCB et Infrabel sont des entreprises autonomes fédérales qui ne relèvent pas de mes compétences.