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Question écrite concernant l'arrivée d'un nouveau service de livraison de plats cuisinés à Bruxelles.

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°379)

 
Date de réception: 26/04/2021 Date de publication: 28/06/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 25/06/2021
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
07/05/2021 Recevable p.m.
 
Question    En pleine crise sanitaire de la COVID-19, l’activité de la livraison aura joué un rôle de bouée de sauvetage pour bon nombre de restaurateurs contraints de fermer leurs établissements.

Déjà en croissance appréciable, la crise sanitaire aura été un catalyseur non négligeable pour les plateformes de livraison de repas. En effet, si l’on en croit les derniers chiffres, le chiffre d’affaires de la livraison au sein de la filière restauration aurait pesé l’an dernier pas moins de 4,9 milliards d’euros, soit une croissance de 47 % en seulement deux ans. (1)

Aujourd’hui, tout le monde y va de son initiative (E-Farmz, Carrefour, les restaurants ayant leur propre service de livraison,…). Bref, la livraison à la cote !

A cet égard, une nouvelle plateforme de livraison va se déployer plus tôt que prévu dans notre Ville-Région (2). Celle-ci a été créée par deux jeunes entrepreneurs wallons lors du premier confinement. (3)

Cette plateforme comporte plusieurs avantages dont une meilleure rémunération pour les coursiers ainsi qu’un taux de commission plus bas pour les restaurateurs. Et contrairement à beaucoup d’autres grandes plateformes internationales, celle-ci est 100% belge.

Ainsi, en vertu des informations qui précèdent, je souhaiterais obtenir des précisions sur les éléments suivants :

Avez-vous entrepris des contacts avec l’acteur privé en question ? Dans l’affirmative, pouvez-vous nous en dire davantage à ce sujet ? La venue possible de ce nouvel acteur belge rentre-t-il bien dans l’objectif de développement des plateformes à l’échelle de la zone métropolitaine bruxelloise ?

Sachant que cette plateforme collaborative souhaite continuer à mettre en valeur les commerçants et producteurs locaux, tout en permettant de mieux les rétribuer, les autorités bruxelloises ne pourraient-elles étudier les pistes visant une implantation durable sur le territoire bruxellois ?

La Région a-t-elle mis en place des mesures spécifiques dans le cadre du développement du secteur de la livraison de plats cuisinés et de la micro-logistique ?

https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/la-livraison-pourrait-peser-pres-de-20-des-ventes-des-restaurants-en-2024-1296495
https://delivery.ugoapp.be/developpez-votre-activite.html
https://www.notele.be/it61-media79003--hello-ugo-le-service-de-vente-en-ligne-pour-les-commercants-et-les-producteurs-locaux.html
 
 
Réponse    À ce stade, mon cabinet n’a pas été sollicité par la société Hello UGO. L’action qui peut être menée en Région bruxelloise consiste en un soutien à l’émergence et au développement de toute initiative de coopérativisme de plateforme. C’est ce qui est inscrit dans la Déclaration de Politique Régionale : « La Région mettra la transition au centre de sa stratégie économique et orientera progressivement tous les outils de soutien économique vers des modèles de production décarbonés, vers l’économie circulaire et régénérative, vers l’entrepreneuriat social et démocratique et vers la digitalisation de l’économie », ainsi que dans la Stratégie Go04Brussels 2030 dont le chantier 1.2.4 est celui-ci : « Faire émerger l’entreprenariat social comme modèle économique porteur ».

À l’heure actuelle, en matière de soutien régional :
- Soutien à l’émergence d’une plateforme d’e-commerce locale, mymarket.brussels, qui propose la livraison (pas pour les restaurants) via un coursier à vélo employé et rémunéré justement.
- Nouvel appel à projets : « Numérique et Transition Economique » qui vise à soutenir des projets qui s’inscrivent dans la digitalisation des PME et TPE ou dans le développement de projets numériques à impact social et environnemental positif. Il offre un soutien financier pour une année pour un budget total de 400.000 EUR et pourrait évidemment contribuer à un projet de plateforme.
- La Région bénéficie également d’outils de financement spécifiques pour l’entrepreneuriat social et démocratique, comme le produit « COOPUS » développé par BruSoc pour Finance&Invest.brussels dont le budget 2021, doublé, s’élève à 750.000 EUR.
- La pérennisation de Coopcity dont le financement par les fonds FEDER arrivera à échéance en 2022. Le Gouvernement a acté la pérennisation pluriannuelle jusqu’en 2026 de COOPCITY, devenu une asbl, pour un budget de 600.000 EUR.
- La mission de COOPCITY se traduit par un soutien aux entrepreneur.es sociaux.ales bruxellois.es via des programmes d’accompagnement adaptés à leurs besoins et rythmes d’avancement de projet. Les programmes d’accompagnement sont d’ailleurs ouverts aux candidatures jusqu’au 20 septembre 2021.