Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant la valorisation du patrimoine souterrain de Bruxelles Mobilité et de la STIB

de
Gaëtan Van Goidsenhoven
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1121)

 
Date de réception: 25/10/2021 Date de publication: 18/03/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 11/03/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/01/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

J’ai déjà eu l’occasion de vous interroger sur les projets urbains en sous-sol de Bruxelles Mobilité et de la STIB.

Dans la réponse que vous m’aviez fournie, vous aviez expliqué que Bruxelles Mobilité tenait à jour un inventaire des espaces souterrains non utilisés et vous aviez mentionné différentes infrastructures1.

Afin de compléter mon information, je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  1. Serait-il possible de disposer de l’inventaire exhaustif des espaces souterrains non utilisés, le cas échéant en annexe à votre réponse ?

  2. Quand cet inventaire a-t-il été actualisé pour la dernière fois ? Est-il prévu de le réactualiser prochainement ?

  3. Vous aviez expliqué qu’un projet en cours d’étude concernait la station de métro Thieffry et visait à développer un projet de logements, de bureaux et de commerce. Pourriez-vous préciser le stade d’avancement de ce projet ? La réalisation est-elle toujours prévue pour 2025 ?

  4. D’autres projets, développés dans les espaces connexes aux stations de métro, font-ils depuis lors l’objet de réflexions ou de propositions ?

  5. Afin de poursuivre l’objectif visant à déterminer les endroits les plus propices à la plantation de végétation sur les voiries régionales, certains outils cartographiques en trois dimensions développés par Bruxelles Environnement apportent des informations potentiellement mobilisables relatives à la présence de l’eau souterraine. Ces outils sont-ils actuellement mobilisés par Bruxelles Mobilité dans ses projets de réaménagement ?

  6. Les outils cartographiques existants apparaissent-ils aujourd’hui comme suffisants pour déterminer les endroits propices aux plantations ? Si non, quels sont les éléments de connaissance relatifs à la présence d’eau en sous-sol qu’il s’agirait de développer davantage ? Quel type de cartographie 3D supplémentaire s’agirait-il de développer à cette fin ?

  7. Bruxelles Environnement développe par ailleurs un outil visant à faciliter la gestion phytosanitaire des arbres. Une extension possible de cette base de données à Bruxelles Mobilité est-elle envisageable, afin de définir les possibilités pour des plantations nouvelles, comme l’a suggéré votre collègue en charge de l’Environnement en réponse à la question écrite n°506 du 24/09/2020 (date de réception) concernant « la cartographie du sous-sol en Région Bruxelles-Capitale »2 ?

1 http://weblex.irisnet.be/data/crb/biq/2020-21/00030/images.pdf

2 http://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=148240&base=1&taal=fr

 
 
Réponse    1.

En principe, les espaces souterrains des infrastructures du métro « non utilisés » ont été réalisés pour préserver l’avenir du développement du réseau et ils sont, autant que possible, valorisés dans les projets de Bruxelles Mobilité et de la STIB. Certains espaces souterrains disponibles sont déjà utilisés dans le cadre des projets de transports publics, comme par exemple c’est le cas pour le terminus du tram 9 à la station Simonis (déjà réalisé). Le projet de transformation de la station Albert intègre tout un volume non utilisé jusqu’alors et qui est intégré dans le projet global de la conversion en mode métro de la station. Puis, le projet Constitution intégrait initialement dans son plan directeur la récupération des volumes de la station souterraine Fonsny, inoccupée. Suite à l’étude d’incidence et un amendement au projet favorisant le passage du tram en surface plutôt qu’au -1, cela n’a finalement pas pu se concrétiser. 

Certaines autres possibilités ont été également étudiées, comme par exemple un Skate Parc à la station Yser, ou une discothèque à la station Louise, mais non-abouties pour différentes raisons (difficultés d’accès, budgétaire, ), entre autres sécuritaires (incendie, le nombre de personnes limités).

Le projet actuellement en cours d’étude concerne la station Thieffry : le volume inoccupé (derrière l'œuvre d'art) permettrait la création d’un nouvel accès du coté parc, en cohérence avec le projet immobilier du Cours St Michel par BESIX Real Estate Development (projet de logement et 45.000m² de bureaux). Le projet intègre également l’aménagement de nouveaux locaux techniques indispensables à l’exploitation. Une surface restante d'environ 285m² est proposée à la STIB pour la création d’un nouveau commerce.

Outre les stations de métro et espaces connexes, Bruxelles-Mobilité ne gère aucun local sous-terrain (les locaux techniques des tunnels routiers n’étant pas exploitables pour des raisons sécuritaires) qui pourrait être réaffecté dans le cadre d’un projet innovant. (Les locaux techniques abritent du matériel de commande-/contrôle des équipements et/ou du matériel dédicacé au réseau de communication interne dénommé MANBRU).
2. Un inventaire actualisé des surfaces utilisables dans le métro existe-t-il ? Sinon, est-il prévu de l’actualiser ?
Bruxelles Mobilité, tient à jour l’inventaire des espaces souterrains non utilisés qui concerne principalement les infrastructures du métro, et se présente comme suit :
· Midi-Fonsny : 2500 m2
· Entre Etangs Noirs et Osseghem : 480 m2
· Louise : 3200 m2
· Saint Guidon : 286 m2
· Roi Baudoin : 420 m2
· Hermann Deboux : 1840 m2
· Porte de Hal : 970 m2
· Entre Crainhem et Stockel : 700 m2
· Sainctelette : 4898 m2
· Petillon : 780 m2
· Boileau : 950 m2
· Thieffry : 798 m2 (études en cours)
· Yser : 1000 m2





3. D’autres inventaires relatifs au foncier souterrain existent-ils ? Si oui, lesquels et quel est leur niveau d’actualisation ?
Voir la réponse à la question 7.
4. Perspective travaille actuellement à la confection d’un inventaire exhaustif du sous-sol bruxellois. Dans quelle mesure la STIB, Bruxelles Mobilité et votre propre cabinet sont-ils associés à cette initiative ?
Perspective.brussels a eu pour mission d’actualiser le cadastre du foncier disponible. Ce cadastre n’intègre pas les données de sous-sol et il n’est pas prévu que ce soit le cas.
5. Confirmez-vous une certaine réticence de la STIB et de Bruxelles Mobilité pour le développement de projets de ce type ? Quelle est leur vision sur ce point ?
Pas du tout. De manière générale Bruxelles Mobilité est ouvert au développement de ce type de projets. Mais comme indiqué au point 1. la DITP n’est pas gestionnaire. Une fois que la vision est adoptée, elle a la responsabilité du développement et d’étudier et de réaliser cela de manière cohérente et concertée, en lien avec leur environnement.
6. De manière globale, quelle est votre stratégie pour développer l’espace souterrain de la STIB et de Bruxelles Mobilité en Région bruxelloise ?
Les espaces non utilisés sont en attente de projets de mobilité-urbanisme cohérents, et doivent être pris en considération en tant que ressource dans une vision du développement durable de la région.
Chacun de ces espaces étant particulier, une réaffectation éventuelle doit être intégrée aussi bien dans la configuration spécifique du volume correspondant, qu’à son environnement.
Dans le cadre du développement des projets, l’approche adoptée est celle du sur-mesure, selon les opportunités.


7. Enfin, concernant la configuration du sous-sol qui empêche dans certains cas de réaliser divers aménagements en surface (arbres, verdure, fontaines, etc.), avez-vous initié l’établissement d’un cadastre reprenant l’ensemble des installations et canalisations posés par les impétrants sur le territoire de la Région bruxelloise ?
Il existe déjà plusieurs outils :
- une base de données d’installations en sous-sol, gérée par Bruxelles Mobilité (câbles des carrefours tricolores, des caméras de vitesses, de l’éclairage public, des câbles de télécommunication en cuivre), accessible via la plateforme KLIM_CICC (Contact fédéral Informations Câbles et Conduites) : tous les impétrants y ont répertorié leur patrimoine sous-terrain. Au stade de projet ou en phase de préparation de travaux, le demandeur peut consulter par la plateforme pour voir si des gestionnaires de câbles et de conduites disposent d’infrastructures à proximité et avoir accès aux plans y relatifs.
- MOBIGIS qui est le système d’information géographique de Bruxelles Mobilité. On peut y visualiser toutes les données des tunnels métro et des stations sur la carte de Bruxelles.
Il va de soi, que comme gestionnaire d’infrastructures sous-terraines, Bruxelles Mobilité utilise cette plateforme pour à la fois mettre à jour les plans disponibles et répondre aux demandes d’information.
Bruxelles Mobilité dispose également des archives concernant les ouvrages infrastructurels souterrains, et se tient à la disposition des concepteurs de projets urbains pour fournir toutes les informations utiles.




1. Afin de poursuivre l’objectif visant à déterminer les endroits les plus propices à la plantation de végétation sur les voiries régionales, certains outils cartographiques en trois dimensions développés par Bruxelles Environnement apportent des informations potentiellement mobilisables relatives à la présence de l’eau souterraine. Ces outils sont-ils actuellement mobilisés par Bruxelles Mobilité dans ses projets de réaménagement ?
C’est en effet, en cours. Plusieurs couches cartographiques liées à l’eau seront très prochainement ajoutées sur Mobigis afin de développer une stratégie géographique de déminéralisation et d’infiltration.
2. Les outils cartographiques existants apparaissent-ils aujourd’hui comme suffisants pour déterminer les endroits propices aux plantations ? Si non, quels sont les éléments de connaissance relatifs à la présence d’eau en sous-sol qu’il s’agirait de développer davantage ? Quel type de cartographie 3D supplémentaire s’agirait-il de développer à cette fin ?
Les données dont Bruxelles Environnement dispose et nous partage sont déjà très utiles. Une cartographie plus précise des ilots de chaleurs serait appréciée.
3. Bruxelles Environnement développe par ailleurs un outil visant à faciliter la gestion phytosanitaire des arbres. Une extension possible de cette base de données à Bruxelles Mobilité est-elle envisageable, afin de définir les possibilités pour des plantations nouvelles, comme l’a suggéré votre collègue en charge de l’Environnement en réponse à la question écrite n°506 du 24/09/2020 (date de réception) concernant «
la cartographie du sous-sol en Région Bruxelles-Capitale »2 ?
Cet outil est développé en étroite collaboration avec BM. Une extension n’est donc pas nécessaire puisque l’outil prévoit déjà l’intégration des arbres gérés par BM.