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Question écrite concernant la stérilisation de certaines races canines

de
Dominique Dufourny
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°869)

 
Date de réception: 17/01/2022 Date de publication: 04/02/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 04/02/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/01/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

L'engouement pour les American Staff et autres races de type « Bully », des races qui se caractérisent par leur musculature imposante, est en pleine expansion. Ils figurent parmi les races les plus fréquemment achetées, mais aussi abandonnées par la suite.

À la SPA de La Louvière, ils représentent actuellement près de deux tiers des chiens détenus en cage et de la moitié des chiens placés en famille d'accueil. Malheureusement, ces chiens sont aussi les plus difficiles à faire adopter en raison de leur allure impressionnante. À tel point que le président de la SPA de La Louvière avance l'idée de rendre leur stérilisation obligatoire, au même titre que celle des chats, pour éviter les trop nombreux abandons.

Pour le responsable de refuge, la source du problème est à chercher au niveau de la reproduction et de la vente illégale de ces animaux. « La plupart de ces chiens sont issus d'un marché parallèle. Les propriétaires font de la reproduction et les vendent sur Internet. Bien souvent, ils ne sont pas pucés. Quand leur propriétaire s'est lassé, pour un ensemble de raisons, il lui suffit d'ouvrir la porte pour se débarrasser du chien. »

Dès lors je souhaiterais aborder avec vous les éléments suivants :

1.- Comment stopper ces dérives ? Les mesures de lutte contre ces réseaux non officiels sont-elles suffisantes ?

2.- Monsieur le Ministre entend-il porter le débat auprès de ses homologues régionaux et revoir la stratégie ?

 

 

 
 
Réponse    La vente d’animaux via des réseaux parallèles concerne tout type d’animal et pas seulement les chiens de type American Staffordshire Terrier ou American Bully.

La lutte contre les réseaux non officiels est compliquée car ces réseaux clandestins ne sont pas connus des autorités et du grand public.


Le même problème se pose avec les ventes en ligne sur les réseaux sociaux et autres sites internet compte tenu des problématiques rencontrées pour accéder aux informations relatives à l’auteur de la publication.

L’engouement pour certaines races peut expliquer la recrudescence du nombre de chiens de ces race dans les refuges. La sensibilisation et l’éducation du public aux besoins d’un chien en termes de soins, d’éducation/de socialisation et de temps semblent être les meilleurs moyens pour lutter contre les abandons.


Rendre la stérilisation obligatoire de certaines races génèrerait une stigmatisation encore plus importante de ces races alors que le problème vient rarement du chien mais plutôt de l’ignorance ou du manque d’implication de son responsable. De plus, si ces chiens sont issus de réseau parallèle, une obligation de stérilisation serait sans effet car ces animaux échapperaient aux contrôles et au suivi pour s’assurer de leur stérilisation.



Le commerce d’animaux est une thématique qui devrait être encadrée au niveau européen/international afin de pouvoir lutter efficacement contre le commerce illégal d’animaux de compagnie. Cette demande a déjà été répercutée auprès des autorités européennes.

Par ailleurs, des opérations de sensibilisation et d’information du public sont menées par Bruxelles Environnement mais également via son site internet.