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Question écrite concernant l’impact du No2 sur les citoyens qui vivent aux abords du Ring

de
Ibrahim Dönmez
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1090)

 
Date de réception: 27/03/2022 Date de publication: 02/06/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 02/06/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/04/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
01/06/2022 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question   

Dans un article de la DH du vendredi 18 mars 2022, il est question de la pollution aux NO2 et particules fines aux abords du ring ainsi que de leur impact sur la santé des populations qui vivent à 500 mètres ou moins à vol d’oiseau du R0. La dernière étude sur ce sujet date de 1982 et annonçait un supplément de 10 à 60 microgrammes de dioxyde d’azote par mètre cube sur une moyenne annuelle. Selon l’OMS le seuil de dangerosité du NO2 est de 10 microgrammes par mètre cube alors que des taux de 121 à 150 microgrammes ont été enregistrés aux environs de Zaventem.

Concernant l’impact sur la santé, on apprend dans ce même article que le nombre de morts estimé chaque année liée à la présence de NO2 dans l’air est de 500 à Bruxelles. Il y a également un impact sur la respiration.

Je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

  • Une étude similaire à celle qui a eu lieu en 1982 est-elle prévue ?

  • Quels sont les dispositifs mis en place afin de protéger au maximum les populations qui vivent à proximité du ring ?

 

 

 

 
 
Réponse    1)
Une étude sur l’impact du ring sur la qualité de l’air (https://www.irceline.be/~celinair/documents/documents/Rapport_Ring_BXL.pdf) a été réalisée en 2011 en utilisant un modèle de qualité de l’air pour évaluer l’impact de la réduction du trafic du ring sur les concentrations de NO2 et de PM10/PM2.5.


De façon générale, cette étude a montré que l’influence du ring sur la région bruxelloise dépend fortement de la distance à laquelle on se trouve par rapport au ring. Concernant le scénario où les émissions provenant du ring étaient supprimées :
- Pour la zone bordant le ring (représentant en 2011 63.000 habitants), les moyennes annuelles de NO2 étaient augmentées d’au moins 10 µg/m³. Cet impact est nettement moindre et inférieur à une augmentation de 10 µg/m³ sur les concentrations annuelles de PM10 et PM2.5 du fait que ce polluant provient de nombreuses sources ; le NO2 étant produit plus localement.
- Dans la zone distante de 500 à 3000m par rapport au ring (608.000 habitants), le ring serait responsable d’une augmentation de 10% sur les concentrations de NO2 ;
- Dans la zone distante de plus de 3000 m, l’impact sur la qualité de l’air est faible, n’atteignant qu’une augmentation de 5% des concentrations annuelles de NO2.

A l’heure actuelle, aucune campagne de mesure n’est prévue au niveau de la région bruxelloise, le ring étant majoritairement situé sur le territoire de la Région flamande.
Par ailleurs, signalons que des campagnes de mesures tel que Curieuzenair et celle des chercheurs d’air mettent en évidence que l’exposition de la population à la mauvaise qualité de l’air est surtout problématique au centre de la ville et le long des axes de trafic importants (petite ceinture, axes d’entrée de ville,…).
Voir annexe


2)
La région souhaite protéger l’ensemble de la population bruxelloise exposée à des concentrations de polluants trop évelés.

Ainsi, la région agit, d’une part, par la réduction du trafic et, d’autre part, sur l’amélioration du parc automobile. En effet, la Zone de Basses Emissions (LEZ) de la Région bruxelloise, installée depuis 2018, impose des critères d’accès aux véhicules (voiture, (mini)bus, autocars et camionnettes) en fonction de leur norme Euro et de leur carburant. L’objectif de la LEZ est d’avoir un parc automobile circulant moins polluant en vue d’améliorer la qualité de l’air en Région bruxelloise (
www.lez.brussels).

Bien que les véhicules circulant sur le Ring ne soient pas concernés directement par la LEZ bruxelloise, les morceaux du R0 sur le territoire de la RBC étant exclus de la LEZ afin d’éviter du trafic de transit « polluant » via le réseau de voiries sécundaires, les règles d’accès de la LEZ impactent toutefois directement les véhicules circulant sur le Ring et qui veulent se rendre en Région bruxelloise. De plus, la population vivant en RBC proche du R0, bénéficie de la réduction des émissions locales grâce à la LEZ.