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Question écrite concernant l’action 28 du plan bruxellois de soutien aux familles monoparentales

de
Delphine Chabbert
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1303)

 
Date de réception: 29/06/2022 Date de publication: 20/09/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 23/08/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
07/07/2022 Recevable p.m.
 
Question    En juillet dernier, le gouvernement bruxellois adoptait son premier plan régional de soutien aux familles monoparentales avec 31 mesures autour de l’information, l’accès au logement, la mise à l’emploi et la formation professionnelle, l’urbanisme et la mobilité.

Le chapitre 5 « Mobilité » du plan bruxellois de soutien aux familles monoparentales prévoit 4 actions spécifiques en matière de mobilité.

L’action 28 prévoit « d’intégrer la question du genre et de la monoparentalité dans les plans de déplacements scolaires ». En effet, les familles monoparentales et plus particulièrement les mères solos font face à plus de difficultés financières que les parents en couple. C’est pour cette raison qu’elles font d’ailleurs plus souvent usage des transports en commun, tenant compte du coût que peut représenter l’achat et l’entretien d’une voiture. Comme l’indique le plan, « les mères monoparentales ont une mobilité bien particulière qui les oblige à rentabiliser et rationnaliser un maximum les temps de déplacements et à recourir aux moyens de transport les moins chers ». Il est également alarmant de constater que certaines mères seules, lorsqu’elles sont malades, n’ont aucun moyen d’amener leurs enfants à l’école.

Madame la Ministre, mes questions sont les suivantes ;

  • L’action 28 prévoit de former les coachs (Goodplanet belgium et Coren) des plans de déplacement à la question du genre, à la monoparentalité et de leur lien avec la mobilité. Ces formations ont-elles eu lieu ? si oui, combien de coachs ont été formés ? Combien de coachs restent-ils encore à former ?

  • L’action « Intégrer la question du genre et de la monoparentalité dans les plans de déplacements scolaires » prévoit aussi d’adapter le site internet dédié aux plans de déplacements scolaires pour intégrer le genre, la monoparentalité et mettre en avant des bonnes pratiques. Cette adaptation a-t-elle été réalisée ?

  • Quid de la promotion du plan de déplacement scolaire ? Une communication a-t-elle été faite sur le sujet afin de rendre cette information accessible par les publics visés ?

  • Enfin, quel budget a été alloué aux écoles qui mettent en place des partenariats avec des services communautaires types kids first, koalift, pour les rangs vélo ?

  • Et pour finir, quel type d’évaluation sera proposé pour vérifier que les mesures prévues dans le Plan de soutien aux familles monoparentales améliorent concrètement leur mobilité ?

 
 
Réponse    - Du côté de Bruxelles Mobilité, au sein de la cellule MMS (Mobility Management et Sensibilisation), en charge de la mobilité scolaire, les agent.e.s sont sensibles et/ou sensibilisé.e.s à la question du genre. Nous tentons de l’intégrer transversalement à nos différentes actions et de ne jamais la perdre de vue. L’action 28 du plan Monoparentalité n’a cependant pas encore été directement concrétisée. Des contacts ont été pris avec différentes asbl telles Garance pour investiguer l’offre existante en formations et autres outils qui seraient pertinents.
Il y aura une demi-douzaine de coachs issus des asbl Coren et GoodPlanet à former, et les membres de la cellule MMS de Bruxelles Mobilité seront également formés (potentiellement 10 personnes).

- A ce jour, l’adaptation du site internet n’a pas encore été réalisée. Pour le moment, nous ne disposons pas d’outils ou de propositions spécifiques aux membres du public scolaire s’identifiant au genre féminin, ni aux parents solo. La formation mentionnée en réponse 1) devrait aider BM à étoffer le site (et notre offre en général) sur ce plan.

- Les Plans de déplacements scolaires (1) sont des projets de mobilité durable et sécurité routière que les écoles mettent en œuvre sur base volontaire, et pour lesquels nous leur offrons un accompagnement de 18 mois (incluant une autonomisation progressive pour prérenniser la culture de la mobilité durable dans l’école), ainsi qu’un soutien matériel. La promotion en est faite auprès des écoles, ainsi qu’auprès de nos partenaires de mobilité scolaire (secteur associatif, réseaux d’enseignement et réseaux d’associations de parents, cellule Ecoles de Perspective.brussels, etc.).

- Chaque année, un budget d’environ 150.000€ est consacré aux projets de mobilité des écoles. L’asbl Koalift a par ailleurs été subsidiée pendant plusieurs années pour développer son projet de « co-mobilité » (mise en contact de parents pour organiser collectivement les trajets en lien avec l’école et les parascolaires, en utilisant les modes actifs de déplacement). Quelques écoles ont reçu un subside de Bruxelles Mobilité, dans le cadre de leur plan de déplacements scolaires, pour financer un abonnement à Koalift.
Néanmoins nous avons pris la décision, en plein accord avec Bruxelles Mobilité, de ne plus subsidier l’asbl Koalift, lorsqu’il s’est avéré que l’action de Koalift se limitait au covoiturage, puis s’est orientée vers un service de chauffeurs automobiles pour enfants (« Kids First »). Bruxelles Mobilité offre aussi un soutien financier pour les rangs à pied et à vélo, via des subventions accordées à la commune pour un budget d’environ 50.000 euros par an.
Celles-ci peuvent y inscrire les écoles de leur territoire (« Rangs à pied et à vélo »). Dans le cadre de leur plan de déplacements scolaires, les écoles peuvent aussi mettre sur pied un projet de rang, et Bruxelles Mobilité leur apporte le soutien nécessaire en fonction de leurs besoins (accompagnement pour la mise en selle des élèves et/ou des encadrants, achat de vélos et d’équipements). Dans certaines écoles, ces projets se réalisent en collaboration avec les parents (encadrement du rang).

En matière de changements de comportement, il est toujours difficile d’isoler l’impact d’une mesure ; pour les familles en particulier, la mobilité est composée d’un grand nombre de variables. Cette évaluation devra être imaginée sur base des actions que nous aurons pu mettre en place pour mieux intégrer la question du genre dans nos projets ; elle passera très probablement par un questionnaire adressé au public-cible (personnes s’identifiant au genre féminin, parents solo), et éventuellement des données quantitatives si nous pouvons intégrer ces éléments au prédiagnostic de mobilité que les écoles doivent nous soumettre tous les 3 ans.

https://mobilite-mobiliteit.brussels/fr/ecole
https://mobilite-mobiliteit.brussels/nl/school